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Êtes-vous fait pour une prépa littéraire ?

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EN CPGE littéraire, il faut s’attendre à une charge de travail conséquente : entre 25 et 30 heures de cours et des "colles". © Adobe Stock/ Roman Motizov
Par Amélie Petitdemange, mis à jour le 10 décembre 2020
5 min

Vous songez à intégrer une CPGE ou classe préparatoire littéraire après le bac ? Mais vous doutez de votre réussite car votre moyenne plafonne à 12 ? Ne vous censurez pas ! Votre réussite résidera dans votre capacité de travail et votre passion pour la littérature.

"Les classes prépas littéraires accueillent des profils très diversifiés", affirme Stéphane Coviaux, président de l’Association des professeurs de premières et de lettres supérieures (APPLS). Une ouverture qui perdure avec la réforme du lycée, affirme le professeur en prépa A/L à Fénelon. "Les matières littéraires sont dans le tronc commun, l’élève aura donc une culture de base. Seule la filière B/L nécessitera d'avoir suivi une spécialité en maths au lycée". Pas d’inquiétude non plus pour les langues anciennes : vous pourrez débuter leur apprentissage en hypokhâgne.

Quelles spécialités suivre au lycée pour entrer en CPGE littéraire ?

Si vous avez déjà bien mûri votre projet, certaines spécialités peuvent être privilégiées pour préparer votre entrée en hypokhâgne A/L (lettres classiques), comme l’histoire-géographie, la géopolitique, les sciences politiques, les langues, la philosophie, les arts et bien entendu la littérature.

La filière B/L (lettres et sciences sociales) demande quant à elle un prérequis essentiel : avoir suivi la spécialité mathématiques en première et avoir ensuite choisi en terminale la spécialité mathématiques ou l'option mathématiques complémentaires. Il est également recommandé d’y ajouter une spécialité dans le domaine des sciences de l’homme et sciences économiques et sociales (SES).

"La prépa estompe les inégalités sociales"

Concernant la sélection, les prépas seront attentives aussi bien à vos notes qu’aux appréciations formulées par vos professeurs et à votre assiduité en cours. Si les prépas cotées comme Henri IV ou Louis Le Grand, à Paris, sont très sélectives, les prépas dites "de proximité" sont plus accessibles. Selon la CGE (Conférence des grandes écoles), 30% des inscrits en première année de CPGE ont obtenu une mention "assez bien" ou "passable" au bac.

"L’objectif n’est pas de sélectionner l’élite et de la reproduire. Certaines prépas acceptent des élèves qui ont 11 ou 12 de moyenne. Il ne faut donc surtout pas s’auto-censurer. Nous recevons par exemple trop peu de candidatures provenant de lycées ruraux ou de banlieues. Or, j’encourage ces élèves à postuler", insiste Stéphane Coviaux. Selon lui, la prépa est justement le meilleur moyen d’estomper les inégalités sociales grâce à une formation d’excellence gratuite et éligible aux bourses d’État.

Choisissez une prépa adaptée à votre niveau

Ne visez pas forcément la prépa la plus prestigieuse, mais celle adaptée à votre profil. "La bonne prépa, c’est celle qui sélectionne l’élève, car il sera dans une classe où ses camarades auront le même niveau que lui et ils pourront progresser ensemble. L’objectif de tout prof de prépa, c’est de pousser l'élève le plus haut possible, quel que soit son niveau de départ. L'ambition est de lui apprendre à réfléchir de manière critique, à organiser son travail, sa réflexion, à construire des connaissances durables", explique Joëlle Alazard, professeure d’histoire en khâgne Ulm-Chartes au lycée Faidherbe de Lille.
Selon elle, "un élève qui a plus de 18 partout sans points de fragilité pourra bien sûr prétendre à une classe prépa réputée. Mais un élève qui a des résultats un peu plus faibles, tant qu’il ou elle est passionné(e), tirera aussi profit de sa classe prépa parce qu’il ou elle sera stimulé(e) intellectuellement et tiré(e) vers le haut".

Une charge de travail conséquente

Bien sûr, certaines qualités seront déterminantes pour votre réussite en prépa. Vous devrez avoir le goût de la pluridisciplinarité et de la lecture ainsi qu’une grande curiosité. "Nous faisons très attention aux appréciations de nos collègues du secondaire. Nous valorisons le sérieux, la régularité dans le travail, la volonté et la marge de progression", détaille Stéphane Coviaux.
Si la CPGE littéraire est ouverte à tous, il faut indéniablement s’attendre à une charge de travail conséquente : entre 25 et 30 heures de cours, auxquelles s’ajoutent des "colles" (interrogations orales individuelles), des devoirs surveillés et des lectures.

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