Devenir Anesthésiste-réanimateur : métier, études, salaire

L'anesthésiste-réanimateur assure l'administration d'un anesthésiant pendant les interventions chirurgicales et prend en charge les patients en réanimation, supervisant leur stabilisation et leur rétablissement post-opératoire. Ce médecin spécialisé garantit ainsi le bien-être des patients tout au long du processus chirurgical, de l'anesthésie à la récupération en réanimation. Découvrez les missions, la formation et l’évolution de salaire d’un anesthésiste réanimateur.
On l'appelle aussi
• Médecin anesthésiste • Anesthésiste • Réanimateur
Quel est le rôle de l'anesthésiste-réanimateur ?
Endormir un patient pour l’opérer n’est pas une mince affaire. Pour prévoir le produit le mieux adapté, l’anesthésiste reçoit au préalable la personne en consultation, l’ausculte et l’interroge méthodiquement sur ses antécédents, ses allergies, etc.
Au cours de l’intervention, il surveille l’efficacité du produit. Enfin, il s’assure que le patient se réveille sans difficulté. Dans sa pratique au quotidien, il est assisté par un ou une infirmier / infirmière anesthésiste.
Certains anesthésistes-réanimateurs travaillent également dans des services de réanimation médicale où sont accueillies des personnes dont le pronostic vital est engagé.
Bon à savoir : un peu plus de 11 800 anesthésistes-réanimateurs exercent en France. Le taux de féminisation de cette spécialité médicale est de 38 %.
Test : Êtes-vous fait pour devenir médecin ?
Est-ce que l'anesthésiste est un médecin ?
Pour devenir anesthésiste, il faut suivre un cursus de médecine généraliste puis se spécialiser en anesthésie-réanimation. Donc oui, ce pro est un médecin !
Quelles sont les missions principales d’un anesthésiste-réanimateur ?
Les missions d’un anesthésiste-réanimateur sont variées :
Réaliser les consultations préanesthésiques pour déterminer les risques et informer le patient.
Sélectionner le type d'anesthésie le plus adapté (générale, locale) en fonction de l'intervention et de l'état de santé du patient.
Administrer les médicaments anesthésiques et les produits complémentaires (comme des analgésiques) avant l’intervention chirurgicale.
Surveiller en continu les fonctions vitales du patient pendant l'intervention (tension artérielle, fréquence cardiaque, saturation en oxygène).
Gérer les éventuelles complications durant l’opération (hypotension, arythmie, hémorragie).
Assurer le réveil du patient et gérer la douleur postopératoire.
Prendre en charge les patients en réanimation médicale ou chirurgicale.
Effectuer des gestes techniques spécifiques (intubation, ventilation mécanique, ponction lombaire).
Mettre en place et évaluer des protocoles de soins.
Participer à la recherche clinique dans le domaine de l'anesthésie-réanimation.
Conseiller les patients sur les risques et les bénéfices des différentes procédures.
Gérer des situations d'urgence vitale (arrêt cardiaque, choc hémorragique).
Développer et maintenir ses connaissances scientifiques et techniques.
Quelles études faut-il faire pour devenir médecin anesthésiste-réanimateur en France ?
Depuis 2020, exit la PACES, le concours et le numerus clausus. Avec la réforme des études de santé, il faut désormais s'inscrire sur Parcoursup et opter pour une Licence option Accès Santé (L.AS) ou un Parcours Accès spécifique santé (PASS).
Les cinq années qui suivent donnent les bases du médical et approfondissent les pathologies. Le choix de la spécialité intervient à la fin de la sixième année d’études. Pour la session 2024/2025, il y avait 431 places contre 510 places l’année précédente en spécialité Anesthésie.
Suivent alors quatre à six années d’internat. L’étudiant obtient alors le Diplôme d’État de docteur en médecine, assorti du DES (Diplôme d’études spécialisées) de la discipline suivie (ici, l’anesthésie réanimation).
Quelles sont les qualités pour devenir anesthésiste-réanimateur ?
Pour devenir anesthésiste-réanimateur, vous devez posséder une grande rigueur et une excellente capacité de concentration, car le moindre détail peut entraîner des conséquences sur la vie du patient.
Une réactivité hors-pair et un sang-froid sont indispensables pour gérer les situations d’urgence avec calme et précision. Vous devez également faire preuve d’une grande empathie et d’un sens de l’écoute pour rassurer les patients et leurs familles.
Une aptitude au travail en équipe est attendue, car vous collaborez étroitement avec d’autres professionnels de santé.
Où peut-on exercer le métier d’anesthésiste-réanimateur ?
Les anesthésistes-réanimateurs exercent principalement dans les hôpitaux publics (55 % des effectifs), notamment dans les services d'anesthésie, de réanimation, de soins intensifs, des urgences, de maternité ou de chirurgie. Ils peuvent aussi travailler dans des cliniques privées, en particulier dans des établissements spécialisés dans certaines disciplines médicales, comme la chirurgie orthopédique, la cardiologie ou la chirurgie esthétique. Vous pouvez aussi envisager de travailler au SAMU, dans un centre de radiologie (pour les imageries nécessitant une sédation ou anesthésie locale).
Bon à savoir : vous pouvez choisir aussi de travailler en libéral comme 33 % des anesthésistes en France, souvent en association avec des chirurgiens ou dans des cliniques privées, où vous serez rémunéré à l'acte.
Quel est le salaire moyen d’un anesthésiste-réanimateur ?
Le salaire d’un anesthésiste-réanimateur exerçant à l’hôpital est fixé par la grille indiciaire de praticien hospitalier. À temps plein, la rémunération débute à 4 500 euros bruts mensuels (échelon 1) et peut atteindre 9 200 euros bruts par mois en fin de carrière (échelon 13).
En libéral, ses revenus vont dépendre du nombre de patients qu’il reçoit chaque jour : plus il assure d’heures de consultation et d’actes d’anesthésie, plus son revenu augmente.