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Études de journalisme : télé, radio, presse écrite ou web, à chacun sa voie

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Télé, radio, web, presse écrite : les formations en journalisme ouvrent à de nombreux débouchés. © incomible/Adobe Stock
Par Océane Delmas, publié le 30 mars 2022
7 min

#SPME2022. Pour la semaine de la presse et des médias à l'école, l'Etudiant a accueilli trois étudiantes de l'ISCPA. Dans ce nouvel article, on fait le point sur les spécialisations dans les cursus en journalisme. Parmi toutes les branches qui existent, difficile de s'y retrouver pour choisir une spécialisation. L’Etudiant a demandé à trois futurs journalistes ce qui les a attirés entre la télévision, la presse écrite/web et la radio.

Si le journalisme séduit de nombreux jeunes chaque année, choisir sa voie au sein même de ce corps de métier n’est pas évident pour tous. Car si tous les journalistes doivent avant tout transmettre l’information, la manière de la diffuser peut-être très différente, selon les appétences et les capacités de chacun.

D'autant que les étudiants sont finalement formés assez tard et rapidement à ce métier. En effet, les premières années d’études post-bac peuvent être très variées et parfois éloignées du journalisme. Vous pouvez d'abord suivre une licence, un bachelor, un BUT voire un BTS ou même un IEP (institut d'études politiques) avant de tenter une école ou une formation en journalisme.

Vous vous spécialiserez donc en journalisme à partir du niveau master, soit à bac+4. Moment clé pour apprendre les bases du métier à travers différents types de médias (télévision, radio, presse écrite) ou domaines (culture, politique, sport …).

Trois cursus différents pour devenir journaliste

Chaque école a cependant un fonctionnement spécifique où vous pourrez construire un parcours selon vos envies. Après avoir obtenu son bac ES option arts plastiques, Juliette a directement été prise à l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, en parcours sciences politiques. Elle s'est ensuite dirigée vers un master 2 en presse écrite web à l’École de journalisme de Grenoble (EJDG).

Pour Mewen, 22 ans, au contraire, il n’a pas toujours été question de faire du journalisme : "J’ai eu un baccalauréat STI2D puis j'ai effectué une année de DUT (devenu BUT) Génie électrique et informatique industrielle (GEii). Je me suis ensuite réorienté vers un DUT des métiers du multimédia et de l’internet (MMI)."

Le jeune homme s'est ensuite spécialisé en audiovisuel d'abord avec une licence professionnelle métiers du numérique, option réalisation audiovisuelle journalistique, puis, aujourd'hui en intégrant une licence professionnelle de journalisme à l’IUT de Lannion, avec option télévision.

Quant à Philippe, 28 ans, il l'avoue lui aussi, son parcours n’est pas "le plus linéaire". Son baccalauréat ES, spécialité anglais en poche, il enchaine avec des études de sociologie à la faculté de Nanterre, puis avec un bachelor à l’ESJ Paris. Il poursuit désormais des études de journalisme avec la spécialisation radio-multimédia en master 2 à l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA).

Le choix de la spécialisation en journalisme

Vous l'aurez compris, en plus d'avoir des profils et des parcours très distincts, tous n'ont pas choisi les mêmes spécialisations et pourtant, les trois étudiants n'ont qu'un seul but : devenir journaliste.

Pour Mewen, ce sont ses capacités qui l’ont conforté dans l’idée de faire de la télévision : "J’ai toujours eu une appétence pour l’image et la vidéo. Je m’en sors mieux avec une caméra qu’avec un stylo. Il y a aussi le côté technique, high tech, montage et le fait de toucher une caméra qui me plait vraiment."

Si pour Juliette, être journaliste est une vocation depuis le lycée, elle a favorisé la presse écrite web, afin d’avoir un accès plurimédias à la transmission d’informations (écriture, vidéos, podcasts). Une façon de choisir… sans vraiment choisir. Pratique mais où la polyvalence est de rigueur.

Contrairement à Philippe pour qui la radio s'est révélée une évidence. "C’est un média qui m’a toujours touché dans ce que cela évoque aux gens. Et puis cela s’accorde avec ma façon de faire du journalisme : je marche à l’empathie et l’émotion." Il en est convaincu, le média permet d'avoir un lien fort avec les auditeurs.

Devenir un "bon" journaliste avant tout

Par leurs expériences respectives, chacun a compris les enjeux de la profession et sait où placer ses efforts. Chaque média a ses avantages et ses inconvénients qu'il faut connaitre. Pour Juliette, en presse écrite, la cohésion d'équipe parait plus qu'indispensable. "Je pense qu’il faut savoir être autonome. Contrairement aux autres spécialités, nous avons des gros projets. Il faut savoir travailler en groupe également. Lorsque nous avons dû faire un magazine, nous avons travaillé entre étudiants, il fallait savoir s’entendre et mettre l’ego de côté", conseille-t-elle.

Dormir, manger, boire l'actualité est aussi ce qui fait un bon journaliste. Ceux qui veulent se diriger vers la radio doivent sans arrêt l'écouter. "Il faut que cela se greffe à toi. Quand tu fais la vaisselle ou quand tu te lèves, tu écoutes la radio. C’est comme cela que j’ai préparé mes concours", confie Philippe.

Mewen, lui, est plus pragmatique. Sa spécialité l'oblige à être plus prudent. L'étudiant recommande d’être "solide". "Il faut s’accrocher. Ce n’est pas un métier facile. Et surtout avoir un contrôle de soi. Sur le terrain, il faut savoir garder son calme", soutient l’étudiant en option télévision.

Pour tous, la profession de journaliste est avant tout un métier-passion. Peu importe le chemin parcouru, l’objectif étant d’atteindre ses aspirations. Mewen le confirme : "Ce sont des études que l’on peut commencer quand on veut. Il n’y a pas de parcours-type." Alors, prêt à décrocher le prix Albert Londres ?

Des étudiantes en journalisme de l'ISCPA prennent la Une de l'Etudiant
Dans le cadre de la semaine de la presse, trois étudiantes en journalisme à l'ISCPA étaient en immersion au sein de la rédaction de l'Etudiant. Sur des sujets aussi variés que la guerre en Ukraine, la précarité étudiante, les écoles de journalisme, Jade, Augustine et Océane ont proposé différents formats d'articles – témoignages, reportage, vidéos – dans nos colonnes.

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