Devenir Bio-informaticien : métier, études, salaire

Le bio-informaticien analyse de grandes quantités de données fournies par du matériel biologique qu’il organise au préalable dans des bases de données, et qu’il peut compléter par des données publiques. Selon le projet (trouver les gènes responsables d’une maladie donnée, définir quel type de patient répond le mieux à tel médicament, contrôler la qualité de denrées alimentaires, améliorer des espèces, etc.) il conçoit des outils et une approche sur-mesure. 

Spécialiste de l’informatique, des bases de données, des statistiques et de l’exploitation des données, le bio-informaticien connaît également les sciences du vivant grâce à une formation en biologie ou biochimie. Doté d’une bonne connaissance des outils de bio-informatique et curieux, il doit aussi être capable de comprendre et d’utiliser l’anglais scientifique.

Le bio-informaticien peut être salarié d’un groupe pharmaceutique ou d’agrochimie. Il peut aussi travailler dans un laboratoire d’analyses, dans la fonction publique hospitalière, dans une unité de recherche ou une université… Il n’est pas rare que, sur certains projets, secteur privé et public travaillent ensemble. Le bio-informaticien travaille toujours en équipe, parfois en collaboration avec le service recherche et développement de son entreprise. Les jeunes diplômés sont recherchés, notamment dans l'industrie pharmaceutique et la chimie, en particulier dans le secteur privé.

Selon la dernière étude de rémunération du cabinet de recrutement PageGroup, un bio-statisticien jeune diplômé ou ayant moins de deux ans d’expérience touche entre 2.166 € et 2.500 €. Avec au moins cinq ans d’expérience dans la fonction, son salaire peut grimper au-delà de 4.166 €.

FORMATION DU BIO-INFORMATICIEN

Le bio-informaticien a acquis des connaissances dans les deux domaines (biologie et informatique) grâce à une double formation à bac+5 minimum.

BAC+5

Un diplôme d’une école d’ingénieurs spécialisé en génie biologique, biotechnologie, etc. peut tout à fait mener au métier. Citons, par exemple, l’INSA Lyon (69) et sa spécialité en bio-sciences, ou l’école EPF de Sceaux (92) et sa majeure « Ingénierie et santé ». À l’université, mentionnons les masters mentions bio-informatique, sciences et numérique pour la santé, mathématique et informatique du vivant…

BAC+8

La formation à bac+5 peut être complétée par un doctorat en biologie, sciences de l’informatique, bio-informatique, statistiques…