Reportage

"On a pu découvrir plusieurs métiers du social" : des collégiens en quête d'informations au salon de l'Éducation

De nombreux jeunes ont participé au salon de l'Éducation, le vendredi 17 novembre à Paris.
De nombreux jeunes ont participé au salon de l'Éducation, le vendredi 17 novembre à Paris. © Marine Ilario
Par Clémentine Rigot, publié le 17 novembre 2023
5 min

Seuls, accompagnés par leurs parents ou en sortie de classe, ils étaient nombreux ce vendredi 17 novembre au salon de l’Éducation de la Porte de Versailles à Paris. Rencontres avec les étudiants du social de demain.

"J’aime bien aider les gens et puis étudier le comportement humain, c’est intéressant !" confie Madis, 16 ans, en attendant que la conférence sur les métiers du social et paramédical commence. La jeune fille est venue, ce vendredi 17 novembre, avec sa mère, participer au salon de l'Éducation, Porte de Versailles à Paris (75).

Plan du salon en main, cette dernière a déjà préparé ses questions. "Pour devenir psy, il faut faire cinq ans d’études, explique-t-elle, mais j’aimerais savoir s’il y a des passerelles si elle s’arrête en licence pour qu’elle puisse bifurquer vers d’autres métiers du secteur."

Découvrir le secteur du soin dès le collège

Comme Madis, ils sont nombreux à s’être déplacés pour avoir plus d’informations sur le secteur de la psychologie. Quelques rangs plus loin, carnets et stylos en main, quatre camarades attendent sagement le début de la conférence.

Parmi elles, Jade, 13 ans, élève de 3e, venue avec sa classe depuis son collège du Val-de-Marne (94). Ce qu’elle se voit faire plus tard ? "Prendre soin des gens, les aider, livre-t-elle. J’ai un oncle qui est médecin et parfois, il me parle de son métier. Ça a commencé à m’intéresser."

Mais pour l’instant, pour les quatre amies, tout est encore flou. "On n’a pas encore de questions précises, c’est encore vague. On veut surtout des informations pour savoir où aller", précise la collégienne.

Derrière elles, leurs professeures surveillent la salle. C’est la première fois qu’elles emmènent des jeunes en salon. Ce vendredi, elles encadrent six classes. "Les élèves sont plutôt contents de venir. Ils ont un cahier avec un questionnaire à remplir et ils ont été inscrits à des conférences selon leurs intérêts", explique l’enseignante de maths.

Mais réfléchir à son orientation dès le collège, n’est-ce pas un peu tôt ? "Non, c’est important qu’ils réfléchissent en amont, notamment parce qu’il y a pas mal d’élèves qui sont un peu paniqués par Parcoursup. C’est toujours intéressant de défricher dès la 3e", insiste pour sa part la professeure de français.

Des termes parfois trop pointus pour les plus jeunes

Quarante-cinq minutes s’écoulent jusqu’à la fin de la conférence. Madis et sa mère ont disparu avant la fin, tout comme un bon nombre de jeunes qui, sûrement poussés par la faim, se sont échappés. Mais les quatre collégiennes sont toujours là, studieuses, leurs carnets bien remplis. "C’était très intéressant, assure Jade, on a pu découvrir plusieurs métiers : psychomotricienne, infirmière, ambulancier, psychologue et technicien."

De quoi assouvir leur curiosité ? "C’est un peu plus clair pour nous, mais c’est encore trop tôt pour savoir exactement vers quoi aller", tempère Jade, faisant notamment référence aux spécialités du lycée. Sa voisine, Alice, a aussi apprécié. Pour elle, c’est décidé : ce sera la psychologie. "On ira sûrement aux journées portes ouvertes des écoles avec nos parents", imaginent-elles.

À la fin de la conférence, Landro et Mehdi se pressent vers le podium pour poser des questions aux intervenants. Chez eux aussi, la psycho a fait mouche. "J’ai appris beaucoup de trucs et il y avait une bonne ambiance !" se réjouit le premier.

Stylos et questionnaires à la main, ils disparaissent avec les intervenants pour grappiller encore quelques conseils d’orientation.

Faire réfléchir sur les métiers

"Ils avaient des idées, des grandes lignes sur ce qu’ils veulent faire, avec des noms de secteurs, mais là ça leur a permis de savoir ce qu’il y a derrière en rencontrant des professionnels", se réjouit leur professeur de maths.

Pourtant, toute la conférence n’était pas adaptée à des élèves aussi jeunes. "Ce n’est pas évident pour eux, il y a beaucoup d’acronymes, de noms d’écoles et de jargon", regrette pour sa part la prof de français.

Pendant la conférence, les experts enjoignent les jeunes à découvrir le milieu dès leur stage de 3e. Seul bémol : "À cause du secret médical, les demandes de stages des jeunes sont souvent refusées", indiquent les professeurs aux professionnels sur l’estrade.

Pour l’année prochaine, elles feront les choses autrement : "C’était notre premier salon, un genre de test. La prochaine fois, on leur demandera de prendre davantage de notes sur les métiers par exemple", esquisse la professeure de maths. Le rendez-vous est pris.

Vous souhaitez définir votre projet d’orientation ? Rendez-vous au Salon de l’Etudiant près de chez vous et trouvez votre formation ! J’y vais.

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !