Reportage

"On nous met déjà la pression sur ces questions", au salon de l’Éducation, l’orientation se prépare tôt

Les collégiens et lycéens sont venus chercher des informations pour leur orientation.
Les collégiens et lycéens sont venus chercher des informations pour leur orientation. © Marine Ilario
Par Marine Ilario, publié le 17 novembre 2023
5 min

Ce vendredi 17 novembre, de nombreuses classes ont fait le déplacement au salon de l’Éducation à Paris pour découvrir pléthore de métiers et de filières d’études. Parmi les visiteurs, de nombreux collégiens et lycéens déjà en quête d’informations.

"On nous demande de faire des choix d’orientation beaucoup trop tôt". Pour Alexis, élève en 3e au collège Saint-Exupéry à Noisy-le-Grand (93), la pression est déjà bien présente quand il s’agit de savoir ce qu’il fera dans quelques années.

Comme lui, de nombreux collégiens et lycéens étaient présents ce matin, au salon de l’Education de Paris. Au programme : rencontre avec des formations de l’enseignement supérieur et découverte des métiers, avec souvent un objectif, sortir du flou en matière d’orientation.

Se projeter déjà sur un métier

S’il ressent une pression sur ses futurs choix, Alexis a pourtant une idée bien précise du métier qu’il aimerait exercer. "J’aimerais être notaire mais je ne sais pas encore vraiment quelle filière amène à ce métier. Je vais profiter d’être sur le salon pour me renseigner". Une première pour le jeune homme qui n’avait jamais mis les pieds sur un salon d’orientation.

Même découverte pour Chloé, impressionnée par la grandeur du lieu. "Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus petit. Je suis contente que mon collège ait organisé cette sortie parce que sans ça je ne pense pas que j’y serait allée". Collégienne à Domont (95), elle s’imagine déjà orthophoniste.

"J’aimerais qu’on ait plus de temps pour réfléchir à tout ça"

Si son projet semble bien défini, Chloé aimerait quand même avoir plus de temps avant de faire des choix. "En 3e c’est beaucoup trop tôt. J’aimerais qu’on ait plus de temps pour réfléchir à tout ça. Mais on nous met déjà la pression sur ces questions, notamment nos profs pour notre orientation au lycée".

D’ailleurs, au lycée aussi les élèves sont très rapidement confrontés à ces questions. Mais pour Lowe, élève de seconde au lycée Saint-Louis Saint-Clément à Viry-Châtillon (91) si penser à son orientation aussi tôt est difficile, c’est aussi une bonne chose. "Ma grande sœur me dit qu’elle n’a pas eu à réfléchir autant sur son orientation et aurait aimé avoir en savoir plus sur les différentes filières parce qu’aujourd’hui elle a dû se réorienter".

Pour sa camarade de classe Camille, le stress est bien présent surtout concernant le choix des spécialités qu’elle suivra en première. "Parce que mes choix sont déterminants et peuvent changer beaucoup de choses sur mon avenir". Même si elle apprécie avoir une certaine "indépendance dans le choix des spécialités", la jeune lycéenne reconnaît que ce choix "met beaucoup la pression".

Parcoursup et les spécialités au cœur des préoccupations

Choisir ses spécialités représente une vraie inquiétude pour les lycéens qui ont profité de leur venue sur le salon pour s’informer sur les "bons" choix à faire.

Ibrahim, élève en première au lycée Guillaume Apollinaire à Thiais (94) suit les spécialités physique-chimie, SI et mathématiques. Si pour lui pas de doute, il abandonnera la spécialité SI en terminale, il a tout de même demandé conseil sur quelques stands d’écoles d’ingénieurs, filière qu’il aimerait intégrer après le bac. "J’aimerais être ingénieur automobile et on m’a confirmé que je devais privilégier la physique et les maths donc ça me conforte dans l’idée que j’avais déjà concernant ce choix".

Suzanne aussi a demandé conseil sur les spécialités à conserver en terminale. Élève en première au lycée Blanche de Castille à Villemomble (93), elle envisage de laisser tomber l’anglais au profit des SES et des mathématiques, "parce que je suis intéressée par le commerce et peut-être le marketing de luxe".

Ce choix de spécialités n’est pas anodin pour les lycéens qui, forcés de regarder après le bac, pensent déjà à leur dossier Parcoursup. C’est le cas de Camille. "Nos choix vont forcément compter dans notre dossier et dès la seconde on nous met beaucoup la pression à ce niveau".

Les salons, une autre façon de s’orienter

Le meilleur moyen pour limiter la pression, reste encore de bien s’informer sur les possibilités qui s’offrent à vous. "En rencontrant les personnes sur place, dans un salon, on peut poser toutes nos questions directement, le conseil est plus personnalisé" explique Diya, lycéenne en première qui a aussi apprécié la présence d’étudiants sur les stands. "Ils ont été à notre place, ils savent ce que l’on ressent et ils savent répondre à nos questions. Leurs conseils sont vraiment importants pour moi".

Yéléna, lycéenne en seconde à Chelles (77) a pu poser des questions variées sur les stands, "sur les possibilités d’études à l’étranger ou encore sur le nombre d’année d’études que je devais faire". Sans compter l’ouverture d’esprit que lui a apporté la découverte de plusieurs écoles. "Je voudrais devenir ingénieure et je ne savais pas qu’il y avait autant de branches dans l’ingénierie j’ai trouvé ça très intéressant".

Vous souhaitez définir votre projet d’orientation ? Rendez-vous au Salon de l’Etudiant près de chez vous et trouvez votre formation ! J’y vais.

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