Enquête

Les nouveaux dispositifs "bien être et santé" des universités

À Angers comme à Saint-Denis, une distribution alimentaire a été mise en place en partenariat avec le Secours populaire.
À Angers comme à Saint-Denis, une distribution alimentaire a été mise en place en partenariat avec le Secours populaire. © Simon LAMBERT/HAYTHAM-REA
Par Séverine Maestri, publié le 22 septembre 2020
4 min

Pendant le confinement, les universités ont mis en place des services "bien être et santé" pour accompagner les plus fragiles. Hérités de cette période ou développés en cette rentrée, ces nouveaux dispositifs s'ancrent dans le quotidien des étudiants. Exemples à Angers, Nice et Besançon.

Certains étudiants renoncent parfois à se soigner ou à manger correctement, notamment pour des raisons budgétaires. Et le confinement a fragilisé la situation des plus précaires : perte de job étudiant, isolement, difficultés à accéder aux aides… Hors de question pour les universités de laisser ces situations affectant la réussite se répéter.

Pour faciliter l'accès aux soins à ses étudiants, l'université Côte-d'Azur (06) s'est tournée vers des professionnels de santé du territoire et a conclu un partenariat avec une cinquantaine de médecins libéraux. "Ils s’engagent à recevoir très rapidement les étudiants en difficulté, explique Pierre Barone, directeur de la vie universitaire. Et si l’un d’entre eux n’a pas souscrit à la sécurité sociale, nous avons un budget pour prendre en charge sa consultation". L’université a également créé avec le CROUS une commission d’action d’urgence pour l’aide sociale. Ce dispositif soutient des étudiants en grande difficulté ponctuelle ou chronique (découvert bancaire important, expulsion imminente d’un logement en cas de non-paiement de loyer, aide alimentaire, etc.).

À l'université d'Angers (49), la distribution alimentaire mise en place en partenariat avec le Secours populaire au moment du confinement se poursuivra au moins jusqu'à Noël. "Le Secours populaire effectue une évaluation sociale des étudiants qui se présentent à la distribution, détaille Laurent Bordet, vice-président en charge de la vie des campus. De notre côté, nous mettons à disposition nos locaux et mobilisons des étudiants bénévoles pour aider à la distribution chaque mercredi."

"Cool mood", "night line", médiation animale…

Cours de sport en ligne, podcast de méditation... les universités ne manquent pas d'idées pour le bien être des étudiants. Connaissez-vous les "cool mood", ces siestes musicales organisées par l’université d’Angers en partenariat avec le CROUS pour évacuer le stress ? Dans la même université, la bibliothèque universitaire a accueilli il y a quelques mois un chien dans le cadre d’une médiation animale pour apaiser les étudiants. Succès assuré ! Des universités parisiennes se sont également regroupées pour développer "night line", une ligne de soutien téléphonique ouverte de 21h à 2h30 du matin et gérée par des étudiants bénévoles.

Les facs de médecine ne sont pas en reste pour proposer des séances de relaxation, de sophrologie, ou des massages dispensés gratuitement par des étudiants en 3e année de kiné. À Besançon, Théo Tousch, référent général du tutorat de médecine, indique la création de "Tut’run", des séances de running avec les tuteurs, "Tut’bad", des séances de badminton, et même "Tut’cuistot", des recettes en vidéo pour apprendre aux étudiants à manger en prenant soin de sa santé".

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