Bac 2020 : des commissions d’harmonisation pour limiter les inégalités de notation
Les épreuves du bac annulées, c’est le contrôle continu qui est retenu cette année pour l’attribution du diplôme. Pour garantir l’équité entre tous les candidats, il faudra tenir compte des différences entre les lycées. C’est le rôle de la commission d’harmonisation.
Le baccalauréat étant un examen national, il doit garantir l’égalité de traitement entre tous les candidats. Pourtant, avec l’annulation des épreuves écrites de l’édition 2020 du bac, c’est le contrôle continu qui sera pris en compte. Or, tous les professeurs et tous les lycées généraux, professionnels et technologiques ne notent pas leurs élèves avec la même sévérité. Pour tenter d’appliquer le plus d’égalité possible, des commissions d’harmonisation vont, comme chaque année, être mises en place.
Les livrets scolaires pris en compte
D'ordinaire, les commissions d’harmonisations, composées de correcteurs du bac, s’appuient sur les notes des épreuves écrites. Selon la difficulté des sujets et la sévérité des correcteurs, ils ajustent les notes obtenues par les candidats pour gommer les inégalités de traitement.
En 2020, c’est un travail plus profond qui attend les commissions. Au lieu de prendre en compte les notes, elles se baseront sur les livrets scolaires. Ceux-ci indiqueront les moyennes de l’année de terminale : soit les trois trimestres, soit les deux premiers, si les lycées ne rouvrent avant l’été. Dans tous les cas, les notes reçues pendant la période de confinement ne seront pas prises en compte.
Des commissions nationales
Et, au lieu de juger les différences de notation entre les correcteurs, ce sont celles des lycées qui seront examinées. Entre un lycée qui a l’habitude de noter sévèrement ses élèves et un autre, plutôt généreux, il faudra établir une moyenne qui ne trahit pas le réel niveau des candidats.
Aujourd’hui, on ne connaît pas encore en détail les critères qui seront pris en compte par les commissions, ni les dates précises de leurs tenues. On sait en revanche qu’elles seront mises en place par les rectorats et pilotées par le service des examens et concours de la Dgesco (direction générale de l’enseignement scolaire, qui dépend directement du ministère de l’Éducation nationale). Même si les modalités paraissent lourdes, "ce sont des commissions nationales, l’harmonisation ne peut pas être faite localement", assure le ministère, contacté par l’Etudiant.