Fiche métier : Conchyliculteur

Qu’il élève des huîtres (ostréiculteur), des moules (mytiliculteur), des palourdes (vénériculteur), des coques (cérastoculteur), des coquilles Saint-Jacques (pectiniculteur) ou encore des ormeaux (halioticulteur), le conchyliculteur est un spécialiste des coquillages. Il est souvent polyvalent et capable d’intervenir sur toute la chaîne de maturation des coquillages, de l’élevage à la commercialisation.

Du relevage (ou captage) à la mise en bourriches pour la vente, la patience accompagne le conchyliculteur sur de longs mois puisque les coquillages mettent entre 1 et 3 ans pour arriver à maturité. En effet, une fois la larve pondue, ils sont en général protégés des prédateurs (dorades, poulpes, oiseaux…) par des poches grillagées en plastique et surveillés pendant toute leur durée de maturation (phase la plus longue). Vient ensuite la période d’affinage qui donne sa texture et son goût à la chair, avant que ces coquillages soient triés, lavés et calibrés pour la vente.

Le conchyliculteur exerce essentiellement dans des entreprises de petites tailles (TPE, PME) de 5 à 20 personnes, souvent familiales. En période de marées, il est souvent en mer et lors de la période dite « de mortes eaux » il œuvre sur la terre ferme pour trier les coquillages et entretenir son matériel, voire faire de multiples petites réparations sur l’exploitation.

Avoir une bonne condition physique est un pré-requis. Il faut également apprécier de travailler en mer ou à proximité, avoir le sens du travail en équipe tout en étant autonome dans ses tâches, aimer observer la nature et savoir gérer les imprévus (une marée qui ne descend pas, une mauvaise météo, des températures trop élevées, etc.). Et bien sûr avoir le sens du commerce.

La rémunération mensuelle brute du conchyliculteur salarié s’établit, selon la convention collective, à 1 700 € pour 35 heures de travail hebdomadaires et pourra atteindre 2 000 € au bout de quelques années d’expérience. Un conchyliculteur possédant sa propre exploitation voit son salaire varier entre 2 700 et 3 500 € brut par mois.

Il est possible de se former sur le terrain, sans diplôme spécifique, le principal atout étant la motivation. Néanmoins, un CAP du secteur offre des compétences transversales à toutes les tâches de conchyliculture. On peut ensuite se spécialiser en continuant en bac professionnel, voire en obtenant un BTS (brevet de technicien supérieur) agricole de niveau bac+2.

CAP. En deux ans après la classe de Troisième, le CAP maritime conchyliculture dispense un enseignement complet en techniques d’élevage, méthodes de lavage, triage, calibrage, stockage et emballage. Plus globalement, il initie à la biologie des espèces ou à l'écologie des milieux aquatiques. Au cours de la formation, les élèves sont également entraînés à la navigation et à la conduite d’engins conchylicoles, et aux gestes de premiers secours (techniques individuelles de survie, formation de base à la lutte contre l’incendie, etc.).

Au niveau bac. Le bac pro agricole conduite de productions aquacoles permet à celui qui le souhaite de s’installer comme exploitant d’une unité de production ou d’une entreprise.

A bac+2. Avec le BTS agricole aquaculture, l’étudiant acquiert une connaissance plus fine encore de la gestion d’une exploitation avec un volet important sur les aspects économique, financier, réglementaire et environnemental de cette activité d’élevage.