Écoles de commerce post-prépa : la banque de langues IENA de la BCE disparait au profit d'ELVI

À sept mois des concours post-prépa, les candidats aux écoles de commerce regroupées dans le concours BCE seront peut-être soulagés. Cette année, le concours durera six jours, entre fin avril et début mai, et non plus sept jours, comme en 2023. La raison ? L'une des deux banques de langue est supprimée.

En effet, à l'issue de deux ans de prépa, les candidats doivent passer un certain nombre d'épreuves en fonction des écoles de commerce qui les intéressent au sein de la BCE (banque commune d'épreuves). Un concours qui rassemble 19 établissements, tandis que cinq autres écoles de management post-prépa sont regroupées dans le concours Ecricome.

Le concours de la BCE  est composé de plusieurs épreuves :

• une étude et synthèse de texte ;

• une dissertation de culture générale ;

• une épreuve de mathématiques ;

• une épreuve d'histoire, géographie et géopolitique ou d'économie, sociologie et histoire.

Côté langues, en fonction des écoles de commerce qu'ils visaient, les candidats devaient s'inscrire pour passer les épreuves écrites de la banque de langues ELVI ou de la banque de langues IENA. C'est cette dernière qui est supprimée, à compter de la session 2024.

En effet, BSB, Excelia et l'ICN, trois écoles de management recrutant via la banque IENA, ont décidé, fin septembre, de rejoindre la banque ELVI.

Florence Legros, directrice générale de l'ICN, nous explique ce choix. "Un candidat qui ne veut pas préparer deux types d'épreuves fait un choix entre IENA et ELVI. La banque ELVI concernent les meilleures écoles. Or, nos trois écoles étaient dans le haut du tableau des écoles IENA :  nous avons estimé que rester dans IENA nous privait de certains candidats ELVI qui pouvaient être intéressés par nos écoles."

De quoi attirer peut-être davantage de candidats, dans un contexte de réduction du vivier des élèves en prépa éco.

Par un effet domino, les sept autres écoles de commerce basant leur recrutement sur les épreuves IENA ont acté leur sortie de la banque IENA, le 9 octobre, entrainant, de fait, la suppression de cette banque de langue.

Brest Business School, l'EM Normandie, l'ESC Clermont BS, Inseec Grande École, l'Institut Mines-Télécom BS, l'ISC Paris, SCBS et l'École spéciale militaire de Saint-Cyr - école associée à la BCE – recruteront donc aussi via ELVI en 2024.

Exit donc les épreuves de traductions et d'expression écrite de langue vivante A et de langues vivante B de la banque IENA.

Désormais, tous les candidats passeront les épreuves d'ELVI : expression écrite (résumé analytique et essai argumenté) et traduction, en langue vivante A et en langue vivante B.

Mais pas de panique ! Pour les préparationnaires, cette évolution n'a que peu d'impact pour l'évaluation écrite de leur niveau de langues.

Si la décision des écoles de management "est un peu tardive", selon Christian Chenel, directeur du concours BCE, il souhaite rassurer les candidats.

"Pour la préparation, sur le fond, ça ne change pas énormément de chose pour les candidats. Les épreuves n’étaient pas si éloignées l'une de l’autre", précise-t-il.

Par ailleurs, pour cette année au moins, les dix établissements de l'ancienne banque IENA maintiennent leur dispositif mutualisé d'oral de langue.

Comme l'explique la BCE, "pour ces dix écoles, les candidats déclarés admissibles ne passeront qu'une seule fois les épreuves orales de langues (LVA et LVB) dans l'école de leur choix (où ils passeront également l'entretien de motivation) et les notes seront ensuite mutualisées par les neuf autres écoles".

Les sujets de ces épreuves de langues mutualisées seront des enregistrements audios de dialogues, comme c'était le cas précédemment.

En revanche, la BCE précise que les neuf écoles "historiques" de la banque de langues ELVI (Audencia, l'Edhec, emlyon, l'ESCP, l'Essec, Grenoble Ecole de Management, HEC, Skema, TBS Education) continueront à organiser leurs propres épreuves orales de langues sur leurs campus respectifs.