Décryptage

Êtes-vous fait pour une prépa économique ?

Vous voulez intégrer une prépa économique ? L'Etudiant fait le point sur les profils attendus.
Vous voulez intégrer une prépa économique ? L'Etudiant fait le point sur les profils attendus. © Mediteraneo/Adobe Stock
Par Dahvia Ouadia, mis à jour le 19 janvier 2021
6 min

Vous souhaitez intégrer une CPGE économique et commerciale pour ensuite rejoindre une école de management post-prépa ? L’Etudiant fait le point sur les grandes spécificités de la "prépa éco" et les profils attendus. Un seul mot d’ordre néanmoins : ne vous censurez pas !

Choisir d’intégrer une classe préparatoire, c’est indéniablement faire le choix d’une filière exigeante. Si vous décidez d’intégrer une CPGE économique pour accéder aux grandes écoles de commerce, vous ne pourrez pas faire l’impasse sur les mathématiques.

Les mathématiques comme spécialité : une nécessité

Pour intégrer une prépa économique, vous avez la possibilité de choisir des spécialités selon vos appétences, mais aussi selon votre ambition. Ainsi, pour accéder à une prépa économique et commerciale générale - issue de la fusion des options ECE et ECS -, les mathématiques demeurent une nécessité.

En terminale, vous aurez le choix entre deux combinaisons gagnantes :

  • conserver la spécialité mathématiques, éventuellement complétée de l’option maths expertes ;

  • éliminer la spécialité mathématiques, mais vous devrez dans ce cas choisir l’option mathématiques complémentaires.

Pour les autres spécialités, aucune recommandation n’est faite. Vous êtes libre de choisir celles qui vous intéressent !

Cinq matières clés à privilégier

Pour réussir en prépa éco, cinq matières sont essentielles à maîtriser au lycée : les mathématiques, l’histoire-géographie, les langues vivantes, le français et enfin la philosophie.

Ensuite, les étudiants sont libres de choisir leurs spécialités. "Néanmoins, un élève de seconde qui serait certain de vouloir poursuivre en CPGE économique et commerciale pourrait se voir conseiller de prendre la spécialité SES (sciences économiques et sociales) ou HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) à côté des mathématiques", précise Alain Joyeux, président de l’APHEC.

L’équilibre du dossier, un atout pour intégrer une prépa économique

Quand on pense "prépa", on pense "sélection" et donc niveau excellent, ce qui peut freiner certaines envies et conduire à l'auto-censure. Mais en réalité, plusieurs critères sont pris en compte pour sélectionner les étudiants. "Nous regardons l’équilibre du dossier, le niveau de la classe de terminale et le classement de l’élève dans sa classe par discipline", indique le président de l’APHEC.

Selon lui, un élève "moyen" mais qui n'a pas non plus de points faibles a "toutes ses chances". "Si sa classe de terminale est qualifiée par le lycée d’origine de 'très bonne', il peut être pris en CPGE s’il est dans les vingt premiers. Si, à l’inverse, sa classe d’origine est étiquetée 'moyenne', il lui faudra plutôt être dans les dix premiers pour être pris", estime Alain Joyeux.

Il rappelle par ailleurs qu’il n’y a pas de note moyenne minimale à avoir, d’autant plus que "d’une classe de terminale à l’autre, d’un lycée à l’autre, les pratiques de notation peuvent varier."

L’efficacité du travail prime sur la quantité

Les prépas ont pour réputation de demander beaucoup d’investissement et de travail personnel mais, pour Alain Joyeux, "ce n’est pas tant la quantité de travail qui compte que l’efficacité du travail, des méthodes et aussi un équilibre de vie".

"Un étudiant de CPGE doit se réserver du temps pour des activités culturelles et sportives ainsi que pour sa vie sociale. Les meilleurs sont ceux qui arrivent à combiner tout cela, sachant que les professeurs de prépa les y encouragent. Rien ne sert de s’épuiser avant les concours !", conseille le président de l’APHEC.

La prépa, une voie d’excellence ouverte à "tous les bons élèves"

Faire une classe préparatoire n’est par ailleurs pas réservé à une élite. Tous les élèves quel que soit leur milieu social ou leur territoire d’origine ont leur place en CPGE. "Ils y réussissent aussi bien que les autres, affirme Alain Joyeux. C’est pourquoi il ne faut surtout pas s’auto-censurer lorsque l'on est en terminale. Chacun peut avoir sa place en CPGE."

Ces dernières n’ont "aucune appétence à la reproduction sociale", bien au contraire, "elles cherchent à diversifier au maximum leur recrutement". D’ailleurs, 25% des élèves de prépa sont boursiers, taux qui passe à 46% dans les prépas ECT (économique et commerciale option technologique).

Les conseils à retenir ? N’hésitez pas à vous rendre aux journées portes ouvertes, à discuter avec des élèves et des professeurs de prépa. N’hésitez pas non plus à candidater dans plusieurs prépas dans toute la France. "Il ne sert à rien de vouloir à tout prix étudier à Paris lorsque l’on vit en région… Tous les bons élèves de terminale auront une place", conclut le président de l’APHEC.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !