Portrait

Marine, en Bachelor de commerce international : "J'essaie de participer au changement"

Avoir 18 ans_Marine_Bachelor commerce © E. Garault_PAYANT
Marine est issue d'une famille de militants. © Éric Garault pour L'Étudiant
Par Anne-Noémie Dorion, publié le 19 décembre 2016
1 min

Marine, étudiante en Bachelor de commerce international à Grenoble École de Management, s'est engagée à l'UNL pendant ses années lycée et en a tiré beaucoup d'enseignements. Aujourd'hui, elle s'intéresse particulièrement à l'éducation et espère que les politiques feront de même. Portrait extrait de notre série "Avoir 18 ans en 2017 : ils vont voter pour la première fois".

Les jeunes, indifférents à la politique ? Marine n'y croit pas une seconde. "Ceux de mon âge qui s'en désintéressent le font parce qu'ils pensent que rien ne changera jamais, estime-t-elle. Beaucoup de responsables politiques, trop âgés, ne comprennent ni notre vie quotidienne ni le fonctionnement d'une époque en plein changement."

Les jeunes doivent prendre la relève

Selon Marine, une seule solution : renouveler la classe politique. "Faire de la politique après 50 ans n'a aucun sens. Si on met enfin les bonnes personnes au bon endroit, je suis persuadée qu'on pourra améliorer les choses. Les jeunes doivent prendre la relève." Elle en est la preuve vivante. Petite-fille de militants communistes toujours actifs, Marine s'est engagée à l'UNL (Union nationale des lycéens) pendant deux ans, a participé à l'organisation de conférences et de débats, a défilé dans des manifestations et a signé des pétitions. "Cela m'a beaucoup plu de m'engager, j'essaie de participer au changement."

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Son principal cheval de bataille ? L'éducation. "Je ne comprends pas pourquoi le système éducatif français est tellement négligé par les politiques, précise-t-elle. Des classes saturées, un emploi du temps chargé... Cela me paraît impossible de se concentrer et d'apprendre correctement dans ces conditions." Fille d'universitaire, elle en sait quelque chose. Passée par une école primaire "très mixte socialement" en banlieue lyonnaise, un lycée en pleine campagne savoyarde et une parenthèse de six semaines dans un collège en Australie "où les élèves, en effectif réduit, sont en interaction permanente avec les professeurs", Marine, aujourd'hui étudiante en Bachelor de commerce international à GEM (Grenoble École de management), a observé différents modèles d'enseignement. Elle a pris le temps de réfléchir à une éducation meilleure, en allant, entre autres, assister pendant sa terminale au grand rassemblement organisé sur le sujet par son syndicat en Seine-Saint-Denis.

"Grâce à ces expériences et aux gens venus du monde entier que je rencontre sur le campus de GEM, je sais que de nombreux autres systèmes sont possibles." Un changement qu'elle pense défendu par Jean-Luc Mélenchon ou le futur candidat d'Europe Écologie-les Verts, qui ont sa préférence : "Ce sont les seuls qui ne se croient pas au-dessus des autres citoyens et qui s'intéressent vraiment à ce thème."

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