Une école de commerce prépare à des métiers en rapport avec le commerce pris au sens large. Tous les secteurs d’activité ont besoin, via leur entreprise, de vendre leurs produits ou leurs services, de l’industrie à la gastronomie en passant par la banque et les assurances, l’agroalimentaire, le management hôtelier, les vins et spiritueux, les jeux vidéo, le sport et bien d’autres encore. Certaines écoles vont donc axer leur spécificité sur le visuel merchandising, d’autres sur le marketing, la finance, d’autres se positionnent sur les métiers du luxe. La liste est infinie.
Suivant leur statut (privé, publique ou appartenant à une Chambre de commerce et d’industrie), les écoles de commerce délivrent des diplômes allant du CAP au MS (mastère spécialisé, à bac+6). Souvent, la plupart proposent un bachelor en 3 ans, un cursus assez généraliste, après lequel les élèves se spécialisent en enchaînant sur le diplôme proposé par l’école de grade master (bac+5).
Certaines écoles proposent, en dernière année du cursus, des doubles diplômes, notamment via leurs programmes « grandes écoles ». Elles offrent également des MSc (masters of science) à bac+5, pouvant être dispensés 100 % en anglais, parfois 100 % en ligne, et tournés vers les carrières internationales. Citons également les MBA (Masters in Business Administration) ou les executive MBA, des formations d’excellence délivrées à des salariés ayant déjà quelques années d’expérience et qui souhaitent ré-axer leurs compétences sur du management de haut niveau.
D’autres écoles revendiquent des formations 100 % en alternance ou proposent des études en français mais… à l’étranger (Canada, par exemple). D’autres encore sont réputées internationalement et accueillent volontiers les étudiants étrangers (Suisse, Espagne, Monaco…)
Le modèle des écoles de commerce est pluridisciplinaire. Certaines écoles de commerce, par exemple, choisissent de s’associer avec des écoles d’ingénieurs pour coupler leur diplôme avec de l’ingénierie. Les 2 ou 3 premières années posent les fondamentaux (contrôle de gestion, comptabilité, économie, finance, management, commerce international, techniques de vente, marketing, communication, ressources humaines sans oublier les langues). Les spécialisations ou parcours interviennent plutôt en fin de cursus. Mais il n’y a pas de règle absolue. Certaines écoles dispensent des spécialisations dès le bachelor (en commerce et data-analyse, en marketing digital ou déjà orientées vers le commerce international, par exemple).
Flânez sur les sites internet des écoles qui vous intéressent. Vous y découvrirez des spécialisations auxquelles vous n’aviez pas pensé, une pédagogie originale qui pourrait vous convenir (business games tout au long du cursus d’un bachelor, multiples partenariats avec des établissements étrangers permettant de faire un stage à l’international, des espaces de co-working et des incubateurs d’entreprises, des cas réels sur lesquels travailler, en partenariat avec des entreprises de la région, l’existence – voire l’obligation - d’échanges internationaux pendant le cursus, un pourcentage important de professionnels parmi les enseignants…).
Allez à leur rencontre sur les salons de l’Étudiant. Les JPO (journées portes ouvertes) sont également l’occasion de visiter les lieux, de se rendre compte des infrastructures et du matériel à disposition, de rencontrer des étudiants et de poser toutes vos questions. Vous pouvez également regarder les classements annuels des écoles de commerce.
Certaines écoles ont également des labels (même pour les bachelors) qui certifient du sérieux de l’enseignement dispensé. Les sites des écoles les mettent souvent en avant : AACSB, EQUIS, AMBA… Certaines écoles (rares) peuvent même les cumuler. Renseignez-vous car c’est souvent un gage de sérieux et de qualité pédagogique. Les diplômes des écoles peuvent aussi être « visés » ou délivrés avec le « grade de master », ce qui signifie la reconnaissance du ministère de l’Enseignement Supérieur.
Les écoles de commerce sélectionnent de trois manières :
- via une prépa classique,
- via une prépa intégrée
- via les admissions parallèles à bac+2/3.
Que vous optiez pour une prépa classique ou déjà intégrée, vous n’échapperez pas aux concours, que les écoles de commerce se regroupent en concours communs ou qu’elles mettent en place leur propre sélection après le bac (certaines sont sur Parcoursup). Vous passerez les concours après votre bac ou pour accéder aux écoles via les concours communs après deux ans. A vous de voir ce qui vous convient le mieux : entrer dans le vif du sujet tout de suite avec une spécialisation croissante ou approfondir des connaissances générales et se donner des méthodes de travail en 2 années avant de choisir une école. Les admissions parallèles, permettent, avec un autre cursus (BTS, BUT, licence…) de rentrer en école de commerce, également en passant par les concours des écoles ou les concours communs.
La grande majorité des écoles de commerce étant privées, il faut compter une moyenne de 10 000 € annuels. Certains bachelors dépassent même parfois les 12 000 € dans certaines écoles. Celles qui proposent des études en français à l’étranger demandent entre 6 500 et 9 500 € par année, d’autres, situées à l’étranger, qui cherchent à attirer un certain nombre d’étudiants français peuvent atteindre 17 000 € pour une formation à bac+5 de type MSc. Mais il est possible de faire une demande de bourse. D’autres proposent des cursus en alternance, intéressantes financièrement puisqu’elles permettent à l’étudiant d’être rémunéré pendant ses études qui se déroulent alors en partie en entreprise sur un rythme défini par chaque établissement. Les écoles de commerce adossées à une université ou les écoles publiques ont des coûts moindres (environ 200 € l’année), tout en étant également réputées pour leur excellence.
Les diplômés travaillent dans des structures diverses, de la start-up à l’entreprise internationale, parfois à l’étranger. Soulignons que les opportunités en termes d’emplois sont assez exceptionnelles, près de 90 % d’entre eux étant en CDI moins d’un an après leur sortie de l’école, avec des salaires très attractifs en début de carrière.