Portrait

Ma vie d'étudiant à Rio de Janeiro : Damien, futur ingénieur au pays des Cariocas

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Damien habite à quelques minutes de la plage paradisiaque de Copacabana. © marcelosantosbraga.com.br pour l'Etudiant
Par Delphine Dauvergne, publié le 20 novembre 2017
7 min

En dernière année d’école d’ingénieurs, Damien a choisi de partir un semestre en échange à Rio de Janeiro pour apprendre le portugais. Sur place, les paysages et les plages de la deuxième plus grande ville brésilienne l’ont conquis.

Pour son échange obligatoire d’un semestre d’études à l’étranger, Damien, 23 ans, avait envie de vivre "une expérience linguistique". En cinquième année à l’école d’ingénieurs Polytech Annecy-Chambéry, il hésitait entre renforcer son anglais ou apprendre le portugais, la langue de son père. Comme il connaissait déjà bien le Portugal, le futur ingénieur décide de se rendre dans un autre pays lusophone : le Brésil. Il part avec sa petite amie, qui espérait trouver un stage, et choisissent Rio de Janeiro, ville inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

"Rio est une ville qui fait rêver, je m’imaginais de la musique avec des habitants qui dansent dans la rue mais c’est un cliché qui doit être réservé à la période du Carnaval !", confie Damien, un peu déçu.

Vivre chez des Cariocas

Pour se loger, Damien a d’abord réservé un appartement sur Airbnb pour ses trois premières semaines sur le territoire. "Cela me permettait de m’habituer à la ville et de mieux la connaître, dans l’optique de chercher ensuite une colocation étudiante." Le couple opte finalement pour une chambre chez l’habitant, louée 425 € par mois. "Nous voulions vivre une immersion dans la vie brésilienne, c’est réussi, nous cohabitons avec une famille de trois Brésiliennes et nous sommes à cinq minutes de la plage", raconte-t-il.
1francais_Brésil_Damien_Marché © marcelosantosbraga.com.br pour l'Etudiant_PAYANT
1francais_Brésil_Damien_Marché © marcelosantosbraga.com.br pour l'Etudiant_PAYANT © marcelosantosbraga.com.br pour l'Etudiant
L’étudiant a choisi son quartier (Copacabana) dans le sud de la ville. "Il faut privilégier les quartiers riches, plus sécurisés", conseille-t-il. Damien appréhendait la réputation "dangereuse" de Rio, due à ses forts taux de criminalité et de pauvreté. "Dès mon arrivée au Brésil, le chauffeur de taxi m’a mis en garde. Je ne me sens pas en insécurité mais je me renseigne toujours sur les lieux où je vais me rendre, pour ne pas prendre de risques", explique-t-il.

Entre montagne et mer

Amateur de randonnées, Damien fait ainsi attention à ses parcours, notamment lorsqu’il traverse des favelas. "J’ai renoncé à l’ascension du mont du Corcovado, où est située la statue du Christ rédempteur, car des touristes se sont fait racketter plusieurs fois. J’ai donc préféré prendre le funiculaire", ajoute-t-il. Le jeune homme profite cependant de plusieurs parcours de randonnée (la Morro Dois Irmãos, Pedra Bonita…) autour de la ville, toute en relief. Il est sous le charme des "paysages magnifiques et de la météo parfaite" et envisage de se mettre au surf ! Il admire aussi l’architecture de la ville et certaines attractions touristiques, comme l’escalier Selarón, construit avec des mosaïques envoyées par des personnes du monde entier.

La caïpirinha à 2 €

Pour partir au Brésil, Damien et sa petite amie avaient prévu un budget de 8.000 €, composé de leurs économies, d’une bourse régionale ainsi que d’un prêt étudiant. "J’espère que cela suffira, j’ai du mal à me rendre compte de ce que représentent mes dépenses, admet-il. Les soirées étudiantes ne coûtent rien, la caïpirinha est à 2-3 € au maximum", précise-t-il.
Pour leurs courses, ils dépensent une trentaine d’euros par semaine. "Nous avons adopté la cuisine locale. Nous n’achetons pas de produits importés mais plutôt des fruits de saison (papaye, goyave…), du riz, des haricots, du bœuf et du poulet", raconte Damien. Il est impressionné par la quantité de "salgados" des encas salés que les Brésiliens mangent toute la journée… "Même en cours !"

Pour se rendre à l’université fédérale de Rio de Janeiro, Damien met presque une heure en bus. "Le métro est sécurisé et agréable mais dessert peu la ville." L’étudiant a vingt-deux heures de cours par semaine, concentrées sur trois jours. Ce qui lui laisse du temps pour explorer cette "terre des contrastes".

AVANT DE PARTIR...

N’attendez pas pour demander votre visa étudiant.

Il n’est pas possible de l’obtenir en ligne. Il faudra vous présenter au consulat du Brésil à Paris, ou dans l’une des sept autres représentations en France (Bordeaux, Dijon, Le Havre, Lille, Lyon, Nantes, Strasbourg).
Les pièces à fournir sont nombreuses : lettre d’admission à l’université brésilienne, extrait de casier judiciaire… Le visa étudiant coûte 180 €.
Plus d'informations sur le site Internet du consulat à Paris.
Souscrivez à une assurance médicale et de rapatriement valide pour la durée de votre séjour. Un justificatif de votre assurance vous sera demandé pour obtenir un visa. Pensez aussi à faire les vaccins conseillés, comme celui de la fièvre jaune ou les hépatites A et B.

Aller-retour
Pour un vol direct avec Air France, il faut compter environ 700 €, pour une durée de onze heures.


SUR PLACE...

Budget
1 € = 3,8 réals brésiliens.

Décalage horaire
Le décalage horaire entre Rio, à l’est du Brésil, et la France, est de cinq heures. Quand il est 20 heures en France, il est 15 heures à Rio.

Se loger
Le prix des logements est plus élevé à Rio que dans le reste du pays. Comptez de 400 à 450 € pour une chambre dans une colocation ("republica" en brésilien). Beaucoup d’étudiants trouvent leur colocation sur des groupes Facebook dédiés.
EasyQuarto : les principaux quartiers résidentiels sont situés dans la zone sud et le centre. Les plus prisés sont Ipanema, Copacabana, Flamengo, Leme, Urca, Botafogo, Laranjeira, Leblonc, ou près du jardin botanique.

Se déplacer
À Rio, il n’existe pas de carte d’abonnement de transport. Comptez un peu moins de 1 € pour un ticket de bus et 1,15 € pour un ticket de métro. Pour les sorties tardives, ajoutez un budget taxi.

À savoir
Mieux vaut éviter certaines pratiques, comme rentrer seul la nuit à pied, se promener dans les quartiers pauvres ou transporter sur soi beaucoup d’argent. Il est préférable d’adopter un style décontracté, de ne garder que des photocopies de ses papiers d’identité sur soi, et d’éviter de se promener avec des signes extérieurs de richesse.

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