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Etude OVE : le moral et l’optimisme des étudiants toujours en berne

43% des étudiants interrogés ont présenté des signes de détresse psychologique dans le mois précédant l’enquête OVE.
43% des étudiants interrogés ont présenté des signes de détresse psychologique dans le mois précédant l’enquête OVE. © Adobe Stock/Tiko
Par Lola Fourmy, publié le 22 novembre 2021
4 min

L'Observatoire de la vie étudiante publie une enquête intitulée "La vie étudiante en temps de pandémie", réalisée auprès de 5.000 étudiants. Les conséquences sur le moyen terme de cette crise sanitaire qui dure sur les étudiants sont notables, entre souffrance psychologique, isolement, et désir d'abandon des études.

Après l’étude sur "La vie d’étudiant confiné" réalisée après le premier confinement, l’Observatoire de la vie étudiante publie son enquête "La vie étudiante en temps de pandémie" réalisée à la fin de la dernière année scolaire 2020-2021 auprès de 5.000 étudiants afin de mesurer les conséquences à long terme de la crise sanitaire.

Une souffrance psychologique plus grande

Interrogés après le premier confinement strict du printemps 2020, 30% des étudiants sondés affirmaient avoir ressenti des situations de détresse psychologique, mais l’année qui a suivi et ses périodes alternées de couvre-feu et de confinements ne semblent pas avoir amélioré leur situation.

Au contraire, ils sont plus nombreux (43%) à avoir présenté des signes de détresse psychologique dans le mois précédant l’enquête. Nervosité, tristesse ou encore découragement sont les principaux maux exprimés. Le fait que la crise sanitaire s’inscrive finalement dans le temps et que les étudiants soient soumis à plus de restrictions que le reste de la population peut expliquer ces chiffres.

Parmi les plus fragilisés, on trouve les étudiants en difficultés financières, ceux âgés de plus de 26 ans, les femmes, ainsi que les étudiants étrangers. En effet, s’ils semblent avoir retrouvé du travail par rapport au premier confinement, ils sont encore un quart à subir des difficultés financières importantes ou très importantes (quatre points de plus qu’en 2019-2020) notamment car leurs familles ont eu moins de capacités à leur venir en aide.

Une majorité de cours en distanciel

Si la vie ordinaire a repris pour une partie de la population l’an dernier, pour les étudiants, les cours en distanciel sont restés la norme. Ainsi, seuls 3% n’ont eu que des cours en présentiel (essentiellement en CPGE, non concernées par les restrictions sanitaires), alors qu’un tiers n’a connu que du distanciel et le reste, une alternance des deux.

Une situation dénoncée par une majorité d’étudiants qui déplore un manque de liens avec leurs camarades, des difficultés de connexion ou encore un manque de calme pour travailler. Résultat, le taux d’insatisfaction est plus élevé (35%), encore plus qu’après le premier confinement (25%) et bien plus important qu’avant la crise sanitaire (10%). Une insatisfaction justifiée par un manque d’information de la part des établissements et un manque de contacts avec les professeurs.

Un abandon des études plus important

Plus inquiétant encore, 10% des étudiants déclarent vouloir abandonner leurs études ou l’avoir déjà fait et 13% a envisagé ou enclenché un changement d’orientation. C’est plus qu’après le premier confinement.

De même, ils sont désormais moins optimistes quant à leur insertion sur le marché du travail et à leur avenir. Ainsi, un tiers des sondés pensent que leur vie sera moins bonne que celle de leurs parents. Un chiffre résume le sentiment global des étudiants interrogés sur cette deuxième année scolaire de pandémie : deux tiers estiment que la crise sanitaire a eu impact négatif ou très négatif sur leur poursuite d’études.

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