En bref

Les étudiants toujours autant attirés par la colocation

Les étudiants choisissent la colocation principalement pour rencontrer de nouvelles personnes et vivre en communauté.
Les étudiants choisissent la colocation principalement pour rencontrer de nouvelles personnes et vivre en communauté. © Adobe Stock/bsd555
Par Gabriel Joly, publié le 07 septembre 2020
5 min

INFOGRAPHIE. Comme chaque année et malgré la situation sanitaire, de nombreux étudiants se sont installés dans une nouvelle ville pour suivre leurs cursus. Certains ont fait le choix de la colocation, un logement plus économique mais pas si simple à trouver.

Populaire auprès des étudiants, la colocation est une option privilégiée par un bon nombre de jeunes s’installant dans une nouvelle ville. D’après l’enquête de LocService publiée en août 2020, 55% des candidats à la colocation sont des étudiants.

Un chiffre qui n’a rien d’étonnant comparé aux différents avantages qu’offre ce type de logement. Parmi eux, l’attrait pour la vie sociale, la possibilité d’avoir un logement plus grand et les économies réalisées.

Une vie sociale riche

Les étudiants sont unanimes, la coloc’ est principalement choisie pour rencontrer de nouvelles personnes et vivre en communauté. Pour Juliette, 20 ans, étudiante à l’IEP (institut d'études politiques) de Lyon (69), la colocation permet de garder un certain rythme dans la mesure où l’on vit à plusieurs. Elle ajoute : "De façon plus générale, tu rencontres les amis de tes colocataires, c’est plus convivial."

Encore faut-il s’entendre avec ses colocataires car des habitudes ou des rythmes de vie différents peuvent vite agacer. Avant de vivre en colocation, il vaut donc mieux trouver un profil de colocataire qui vous correspond. D’après l’enquête, les femmes cherchent en général plus de colocations unisexes que les hommes (19% des femmes contre 3% des hommes) tandis que les fumeurs et les animaux sont régulièrement refusés.

L’étude révèle que l’âge moyen des candidats à la colocation est de 27 ans. Le plus souvent, ce sont en effet des jeunes de moins de 30 ans (76%).

Une règle d’or : la communication

Mais le choix des colocataires n'est pas toujours un luxe qu'on peut s'offrir. Dans les cas où l'entente à du mal à s'établir, la communication reste la meilleure solution pour régler les tensions, notamment sur le ménage, souvent source de conflit.

C’est la raison pour laquelle la plupart des étudiants contactés ont débuté une colocation en deuxième année. Solène, 18 ans, étudiante en école de journalisme, a emménagé à Lille (59) avec une amie : "Je voulais être seule la première année et me mettre ensuite en colocation avec quelqu'un que je connaissais."

Un choix économique

L’autre point positif de la colocation est lié au budget car le partage du loyer à plusieurs réduit les frais. Solène rappelle d’ailleurs que c’est l’occasion pour elle d’avoir un logement plus grand. La location d’un studio représente en moyenne un coût 21% supérieur à celui d’une chambre en colocation.

Selon l’étude de LocService, le loyer moyen en colocation s’élève à 427 euros, charges comprises, contre 515 euros pour un T1. Pour autant, il y a un gouffre entre le prix d’une colocation en province (385 euros) et à Paris, le prix moyen intramuros grimpant sans cesse (710 euros).

Un type de logement demandé

C’est d’ailleurs pour tous les avantages qu’elle représente que l’accès à la colocation reste difficile dans certaines villes. La situation est tendue à Paris où il y a 8,2 fois plus de demandes que de chambres disponibles. Nantes, Bordeaux, Lyon ou Angers sont également très demandées. Cela contraste avec d’autres villes où il y a plus de places que de demandes (Le Mans, Saint-Etienne…). Juliette explique : "Cela m’a pris un mois et demi pour trouver. Pour Lyon, c’est normal mais dans d’autres endroits ça aurait été très long."

Un conseil donc : pour être sûr de trouver chaussure à votre pied, entamez vos recherches le plus tôt possible, avant l’été de préférence !

Les conséquences de la crise sanitaire sur la colocation
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le virus n’a pas freiné les candidats à la colocation. L’enquête de LocService montre qu’en comparaison avec les chiffres de 2019, le nombre de demandes sur leur site a seulement connu une baisse de 0,7%.

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