Décryptage

Troisième révolution industrielle : définition

Troisième révolution industrielle
Troisième révolution industrielle © l'Etudiant
Par La rédaction de l'Etudiant, publié le 28 février 2015
5 min

Troisième Révolution industrielle : Définition

La « troisième révolution industrielle » (TRI), est un concept popularisé par Jeremy Rifkin, un économiste et futurologue américain. La troisième Révolution Industrielle désigne une nouvelle révolution industrielle et économique qui se distinguerait des secteurs d’activité classiques de la production et aurait démarré au milieu du XXe siècle avec le développement des Nouvelles technologies de l’information et de la communication. Selon l’économiste, les révolutions industrielles sont le résultat de la rencontre d’une source d’énergie et d’un moyen de transport ou de communication. Aujourd’hui, face à l’urgence écologique, il faut changer de modèle. Les énergies fossiles se raréfient. Il faut entrer dans une troisième grande transformation : celle des énergies renouvelables et de l’Internet. Dans le Nord-Pas de Calais l’objectif d’ici 2050, est de faire croiser, la courbe de la consommation d’énergie et celle de la production d’énergies renouvelables pour faire en sorte que la totalité des besoins énergétiques soit couverte par les énergies renouvelables.

Les cinq piliers de la troisième révolution industrielle

Pour mettre en route cette « transition énergétique » et construire une économie durable, Rifkin identifie «cinq piliers» très concrets : le passage aux énergies renouvelables (issues du solaire, de l’éolien, de la biomasse ou de la géothermie par exemple) ; la transformation de tous les bâtiments, toutes les maisons, en microcentrales permettant de produire ces énergies ; le déploiement de la technologie de l’hydrogène qui permet de stocker l’énergie récoltée par les bâtiments ; l’utilisation d’Internet pour mettre en réseau toutes ces capacités de stockage et permettre un échange d’énergie au niveau mondial ; et enfin, la création de moyens de transport électrique capables d’acheter ou de vendre de l’énergie sur le réseau internet mondial. «Seuls, les cinq piliers ne sont rien mais. Rassemblés, ils créent la bonne infrastructure. Ce plan est entièrement fondé sur le bon sens et totalement faisable» estime Jérémy Rifkin. Pour le compléter, la Région et la Chambre de commerce Nord de France ont ajouté les principes de l’économie circulaire et de la fonctionnalité. A savoir : 200 milliards d’euros environ devraient être investis au total mais le retour sur investissement est estimé à près du double par l’expert. La seule baisse de la facture énergétique devrait permettre de faire des économies estimées à 7 milliards d’euros par an en 2050 et le gain en emplois nets pourrait atteindre 165 000 emplois à cette même date.

La fin d'un cycle

L’industrie traditionnelle est en fin de vie. Les fermetures d’usines, les délocalisations et les conflits sociaux annoncent la fin d’une époque et l’avènement d’une nouvelle économie, qui voit converger internet et les énergies nouvelles. Selon l’économiste, si la première révolution industrielle fut celle du charbon et des chemins de fer, la seconde celle du pétrole et du téléphone, la troisième est celle du développement des énergies renouvelables et de l’internet nous conduisent vers une nouvelle ère, qui pourrait créer des millions d’emplois. Cette révolution n’est pas uniquement technologique. Elle repose aussi sur un changement profond de l’organisation de nos sociétés.
L’industrie, les transports, l’énergie, l’automobile, les services, les grandes urbanisations et d’autres secteurs subissent des transformations de fond. Celles-ci sont liées à l’automatisation des usines, la gestion du trafic, l’analyse de données ou encore la communication entre machines. Autre caractéristique de la TRI, si les énergies fossiles exigeaient de grands centres de production et des réseaux en étoile. Le futur sera à la décentralisation et au «pouvoir latéral», celui des réseaux qui démultiplient les interactions entre les individus. Cela se concrétise par une nécessité de pouvoir connecter et intégrer tous les objets, machines et véhicules aux réseaux des entreprises et aux opérateurs. De ce fait, les objets devenus «intelligents» collectent et transmettent de l’information.

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