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Les principaux syndicats lycéens s’unissent et créent l’Union syndicale lycéenne

L’USL nouvellement fondée rassemble 3.500 militants et couvre près de 60% des départements français.
L’USL nouvellement fondée rassemble 3.500 militants et couvre près de 60% des départements français. © Marine Ilario
Par Marine Ilario, publié le 03 novembre 2023
4 min

Un nouveau syndicat lycéen est né de l’unification de huit fédérations. L’Union syndicale lycéenne entend poursuivre les combats menés depuis quelques années pour défendre les droits des lycéens. En ligne de mire : Parcoursup, le SNU, les VSS ou encore l'écologie.

"Une nouvelle page s’ouvre pour le syndicalisme lycéen." Par ces quelques mots, Nemo Hoanen, militant de l’union pirate lycéenne, donne le ton. Les principaux syndicats lycéens ont fusionné, ce vendredi 3 novembre, pour donner naissance à l’USL (union syndicale lycéenne).

Après plusieurs mois de réflexion, huit fédérations se sont rassemblées : La Voix Lycéenne, la FIDL, l’union pirate lycéenne, le MNL, l’ULF, l’IEL syndicat, la CSTE et AEB lycée.

"La nouvelle génération, que nous incarnons, a bien conscience que sans l’unité, le combat serait perdu d’avance", explique l’USL dans un communiqué.

S’unir pour avoir plus de force

Au total, 40 fédérations de La Voix Lycéenne, 35 fédérations de la FIDL et 10 fédérations syndicales locales se rassemblent avec un objectif : défendre les droits des lycéens. L’USL rassemble ainsi 3.500 militants et couvre près de 60% des départements français.

Cette structure indépendante se dit "progressiste, antifasciste, antiraciste, anticapitaliste, féministe, en faveur des droits LGBTQIA+, universaliste et solidaire." Pour eux, l’union des syndicats étudiants était devenue nécessaire. "La division de nos fédérations a montré ses limites. Elle ne nous a pas permis de massifier le mouvement lycéen", reconnaît Gwenn Thomas-Alves membre de l’USL et président démissionnaire de la FIDL.

Pour Manès Nadel, porte-parole de l’USL, "nous voulons sortir de l’attentisme pour aider les lycéens au quotidien. Pour cela, nous croyons au collectivisme, c'est-à-dire en la force du collectif humain pour porter nos revendications".

SNU, Parcoursup, écologie... De nombreuses revendications

Cette nouvelle union compte notamment demander la fin de la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et donc de Parcoursup, lutter contre un SNU (service national universel) obligatoire, mais aussi militer pour la création de cellules VSS (violences sexistes et sexuelles) dans les lycées, manger bio et local dans les cantines ou encore exiger la rénovation thermique des établissements.

"Nous préparons un calendrier pour que nous puissions nous mobiliser toute l’année sur ces différents sujets : la précarité, la sélection, l’écoanxiété et même l’anxiété en général parce que ce sont des sujets qui rassemblent les lycéens", ajoute Ephram Beloeil membre de l’USL et président démissionnaire de La Voix Lycéenne.

Toutefois, les fédérations locales garderont une certaine liberté d’action pour répondre aux besoins spécifiques de chaque territoire. "Dans certains départements, on pourra orienter nos actions sur les problèmes de précarité, dans d’autres sur les bavures policières, ou encore sur les problèmes de transport", illustre Bianca Bindea, membre de l’USL.

Un premier congrès début décembre

Les membres ayant présenté l'Union syndicale lycéenne ce vendredi 3 novembre ont constitué un bureau provisoire.

Le bureau définitif sera voté lors du premier congrès de l'USL, qui se tiendra du 1er au 3 décembre à Rennes (35). Un événement "historique", selon ses représentants puisque "rien de tel n’a eu lieu en quarante ans", peut-on lire dans un communiqué.

Un syndicat lycéen, pour quoi faire ?

Les syndicats lycéens sont gérés par des lycéens et des étudiants élus pour défendre les intérêts des élèves sur certains sujets. Ils ont pour mission de porter la voix des lycéens auprès des institutions (lycées, rectorats, voire ministère de l’Éducation nationale).

Pour cela, ils mettent en place des actions comme des mouvements de grèves, des blocus, mais aussi des réunions d’information ou encore proposent des consultations sur certains sujets.

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