Devenir Inspecteur des finances publiques : métier, études, salaire

L'inspecteur des impôts est un cadre de la Direction générale des Finances publiques qui exerce des missions de contrôle fiscal, de conseil et d'encadrement. Son métier est varié et exigeant, alliant compétences juridiques, fiscales, comptables et relationnelles.

En matière de Contrôle fiscal, il assure la vérification des déclarations fiscales des particuliers et des entreprises, analyse des comptabilités, recherche d'éventuels manquements et proposition de régularisations.

Les inspecteurs des impôts peuvent aussi avoir pour mission de détecter et de lutter contre la fraude fiscale en enquêtant sur les cas suspects et en prenant des mesures coercitives lorsque nécessaire.

Au quotidien, il peut également accompagner alors des usagers particuliers comme professionnels dans leurs démarches fiscales, répondre à leurs questions et proposer des solutions adaptées à chaque situation fiscale.

Ce métier requiert des compétences techniques pointues en matière de fiscalité, de comptabilité et de droit.

Un concours à bac + 3

Le métier d’inspecteur des finances publiques est accessible sur concours, mais également par voie contractuelle, avec un diplôme de niveau bac + 3 (licence de droit, par exemple). En 2023, 853 candidats ont été lauréats du concours externe. Le taux de réussite est de 20 % des présents et de 12,8 % des inscrits. Pourquoi cette différence ? Sur les 6 719 candidats et candidates, 4 120 se sont présentés finalement au concours.

Une formation rémunérée

Après la réussite au concours, les inspecteurs stagiaires suivent une formation rémunérée de 12 mois (8 mois à l’École nationale des finances publiques à Noisiel, Clermont-Ferrand ou Toulouse) et 4 mois dans le service d’affectation.

Tandis que le contrôleur des impôts (fonctionnaire de catégorie B) se concentre sur les tâches de contrôle fiscal de base et d'assistance aux contribuables, l'inspecteurs des impôts a des responsabilités plus étendues et est chargé de mener des enquêtes approfondies sur les cas de fraude et de non-conformité fiscale.

Après plusieurs années d’expérience, un contrôleur des impôts peut passer un concours interne pour devenir inspecteur.

Selon le service rejoint à l’issue de sa formation, ce cadre du ministère des Finances exerce des fonctions variées :

• Accueil des usagers particuliers et entreprises.

• Contrôle des déclarations de revenus.

• Gestion des procédures de recouvrement amiable et contentieux des impôts, droits et taxes.

• Notification aux contribuables des décisions et suivi des dégrèvements.

• Réception et exploitation des déclarations de création, d’identification, de modification, de cession et de cessation des entreprises.

• Réception et exploitation des déclarations fiscales des redevables professionnels.

• Encaissement des recettes, octroi et suivi des délais de paiement, gestion des dossiers en relation avec des huissiers.

Un inspecteur des impôts doit savoir travailler en équipe, partager les informations, se documenter et être curieux pour comprendre chaque situation ou les spécificités des différents secteurs d’activités dans lesquels il pourra intervenir. Dynamique, réactif et diplomate, il a le sens des relations humaines et sait s’adapter.

Ses principales qualités et compétences à acquérir sont :

• Rigueur, méthodologie et capacité d'analyse

• Maîtrise du droit fiscal, comptable et administratif

• Excellent relationnel et aptitude à la communication

• Capacité à travailler en équipe et à gérer des situations conflictuelles.

Comme tous les agents de la Fonction publique, il peut travailler sur tout le territoire, y compris en Outre-mer. Il exerce dans une administration à compétence nationale (Direction générale à Bercy, Direction des grandes entreprises - DGE, etc.) ou locale : service de direction dans une direction départementale des finances publiques, service des impôts des particuliers ou des entreprises, service de gestion comptable pour les collectivités locales, etc.

Si vous avez passé le concours d’inspecteur des finances publiques, vous aurez une année à faire en tant que stagiaire avec une rémunération de 1 604 euros bruts.

Une fois titularisé au poste d’inspecteur des finances publiques, vous percevez un revenu de 1 945 euros bruts par mois, hors indemnité. L’évolution du salaire est ensuite fonction de votre ancienneté et de votre grade. Au 11e échelon d’inspecteur des finances publiques, la rémunération mensuelle est de 3 300 euros bruts.

Au cours de votre carrière, vous pouvez aussi changer de grade et devenir « inspecteur principal des finances ». La rémunération à l’échelon 1 est de 2 486 euros bruts et en fin de carrière, au 10e échelon, vous toucherez 4 066 euros bruts par mois.

Avec le grade d’inspecteur divisionnaire des finances publiques (classe normale), la rémunération oscille entre 3 268 euros et 3 756 euros.

Bon à savoir : pour devenir inspecteur, vous pouvez aussi passer un concours interne en étant, par exemple contrôleur des finances. À l’échelon 1, le salaire est de 1 836 euros bruts mensuels et peut atteindre près de 2 650 euros au bout de 10 ans. Au bout de quelques années en poste, vous pouvez tout à fait tenter le concours d’inspecteur et donc viser un salaire plus important.

Quel que soit votre grade dans la Fonction publique, il peut exister des bonifications indiciaires, des primes et des indemnités (supplément familial de traitement, indemnités de résidence, etc.) qui vont faire grimper votre revenu. Par exemple, la prime de rendement est d’environ 500 euros par an pour tout agent des Impôts à temps plein.

Autre avantage ? Tous les agents des ministères économiques et financiers peuvent manger dans les 200 restaurants financiers à tarif subventionné, dans toute la France. Si aucun restaurant n’est à proximité de votre lieu d’exercice, vous pourrez bénéficier de titres restaurants d’une valeur unitaire de 6 € dont la moitié est prise en charge par l’administration.