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Bac 2015 : les sujets corrigés de SES tombés à Pondichéry (série ES)

publié le 17 avril 2015
1 min

Le sujet de SES pour le bac ES (épreuve obligatoire)

publié par LEtudiant.fr


Le corrigé sujet de SES pour le bac ES (épreuve obligatoire)


Pistes de correction

DISSERTATION

La croissance économique s'oppose-t-elle à la préservation de l'environnement ?

L'augmentation des richesses et donc de la production est-elle incompatible avec la préservation de l'environnement ?

I - La croissance économique s'accompagne d'une atteinte, parfois irrémédiable, à l'environnement.

A - Épuisement des ressources, émissions polluantes et réchauffement climatique accompagnent la croissance économique.

Exemple de lectures (document 1) : Entre 1890 et 1990, le PIB mondial a été multiplié par 14 et la production industrielle par 40. Dans le même temps, les émissions de CO2 ont été multipliées par 17, celle de SO2 par 13, la consommation d'eau par 9 et la superficie des forêts a diminué (coefficient multiplicateur inférieur à 1).

Document 4 : en 20 ans (de 1990 à 2010), les températures moyennes en France ont augmenté de 1 degré Celsius alors qu'elles avaient augmenté de 0,5 degré de 1910 à 1990, témoignage de l'accélération du réchauffement climatique (conséquences : fonte des glaciers, disparition des coraux, etc.)

Ce sont les pays développés, les plus riches, qui ont l'empreinte écologique la plus forte. Une planète serait insuffisante pour supporter les modes de production et de consommation occidentaux appliqués à tous les pays.

B - Le capital naturel, une fois entamé, ne pourra pas être remplacé et doit être préservé.

Les partisans de la soutenabilité forte estiment que le capital naturel ne peut être compensé par les autres formes de capital (capital humain, technologique, etc.). Les atteintes à l'environnement sont souvent irrémédiables : perte de biodiversité, épuisement des ressources non renouvelables, pollution de long terme (ex. : accident de la centrale de Tchernobyl), etc.

Or, la mesure de la croissance économique repose uniquement sur une mesure de l'augmentation de la production, sans tenir compte de ses effets sur l'environnement.

II - Croissance économique et préservation de l'environnement ne sont pas toujours incompatibles.

A - L'économie verte est un marché porteur.

Les produits biologiques, les panneaux photovoltaïques, le recyclage, la réhabilitation des sols et eaux sont des marchés en pleine expansion : cf. document 3 : « la production des éco-activités reste plus dynamique (+ 5,6 %) que l'ensemble de l'économie (+ 1,2 %). » Il s'agit aussi souvent de marchés à plus haute valeur ajoutée.


Le respect de l'environnement est devenu un argument marketing, face à une population qui se soucie de plus en plus de sa préservation (cf. la multiplication des écolabels).

B - Les pays les plus riches sont aussi souvent les plus préoccupés par les problématiques environnementales.

Les populations des pays en développement, à l'inverse, ne se donnent que rarement la préservation de l'environnement comme objectif prioritaire, l'obtention de revenus l'est davantage (exemple de pollution importante des sols et des rivières en Inde).

Les partisans de la soutenabilité faible estiment que les différents types de capitaux se compensent et que rien n'est perdu tant que le volume de capital global ne diminue pas. Par exemple, l'atteinte du capital naturel peut être compensée par des niveaux de capitaux humain et technologique élevés (davantage présents dans les pays les plus riches et développés). Les connaissances et l'innovation permettent de progresser dans le développement de productions plus respectueuses de l'environnement. Une population mieux éduquée est aussi peut-être une population qui recyclera plus, fera le choix du « moins d'emballages », etc.

Document 2 : En 30 ans, le CO2 émis, relativement aux richesses produites, a diminué. Alors qu'un million de richesses produites s'accompagnait en 1970 de l'émission de 800 tonnes de CO2, elle ne s'accompagne « plus que » de 400 tonnes en 2010, à l'échelle mondiale. Signe de l'efficacité des politiques climatiques ? (Attention : les émissions globales sur la période n'ont pas pour autant baissé puisqu'en parallèle les richesses produites ont augmenté).

ÉPREUVE COMPOSÉE

Partie 1 : Mobilisation des connaissances.

I. Présentez un argument montrant que la mise en place d'une union économique et monétaire constitue une expérience originale d'intégration pour les membres de l'Union européenne.

L'UEM est la forme d'intégration économique la plus poussée. Son originalité consiste notamment en une monnaie et politique monétaire communes. Cet aspect pourra être développé.

Développer aussi les critères du PSC (Pacte de Stabilité et de Croissance) qui régissent les politiques budgétaires nationales constitue un autre exemple.

II. Distinguez logique d'assurance et logique d'assistance en matière de protection sociale.

La logique d'assurance est celle de la redistribution horizontale qui consiste à couvrir les individus contre la réalisation d'un risque social (chômage, accident du travail, vieillesse, maladie, grossesse). Les cotisations sociales financent cette redistribution dont les prestations peuvent être proportionnelles aux cotisations préalables (exemple des retraites ou des allocations-chômage).

La logique d'assistance est celle de la redistribution verticale qui vise à limiter la pauvreté en assurant des revenus minimums. Le financement se fait essentiellement par l'impôt dont l'impôt sur le revenu est emblématique (principe progressif : taux de prélèvement qui augmente avec les revenus). Exemples de prestations : RSA, minimum vieillesse, etc.

Partie 2 : Étude d'un document : vous présenterez le document puis vous comparerez la productivité horaire des différents pays.

Il s'agit d'un tableau de l'OCDE, publié en 2014, présentant une comparaison des productivités horaires dans différents pays en 2013. L'unité est l'indice, la base 100 est associée à la productivité horaire des États-Unis.

Seule la productivité horaire de la Norvège est supérieure à celle des États-Unis en 2013, puisque son indice est de 130,4. Cela signifie que la productivité horaire en Norvège est de 30,4 % supérieure à celle des États-Unis en 2013 selon l'OCDE.

La France talonne les États-Unis puisque sa productivité horaire n'est inférieure que de 8 %.
Plus généralement les PDEM, pays anciennement industrialisés, ont des productivités horaires relativement élevées, contrairement aux pays en développement. En effet, par exemple, la productivité horaire du Mexique est inférieure de 71,3 % à celle des États-Unis, celle du Chili inférieure de 60 %. Les disparités, en termes de productivité, sont aussi importantes en Europe (cf. Pologne).

Partie 3 : Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire : à l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez que les inégalités économiques et sociales sont cumulatives.

I. Les inégalités économiques se cumulent entre elles ainsi que les inégalités sociales.

A. Les inégalités économiques sont cumulatives.

Les inégalités de revenus engendrent des inégalités de patrimoine, qui elles-mêmes renforcent les inégalités de revenus par le biais des revenus du patrimoine.

Cf. document 1 : les inégalités de salaires moyens en fonction des CSP engendreront des propensions à épargner plus ou moins fortes et des inégalités de patrimoine.

B. Les inégalités sociales sont cumulatives.

Les inégalités de détention de capital social d'une famille à l'autre engendrent des inégalités de réussite scolaire (cf. Bourdieu et doc. 2).

Les inégalités de socialisation filles/garçons sont à l'origine d'inégalités de parcours scolaires et de métiers sexuellement différenciés.

Les différences de mode de vie et de conditions de travail entre les CSP sont à l'origine d'inégalités d'espérances de vie (cf. doc. 3).

II. Les inégalités économiques et sociales ont aussi tendance à se cumuler.

A. Les inégalités économiques peuvent être à l'origine d'inégalités sociales.

Rôle du capital économique dans la réussite ou les parcours scolaires (Bourdieu) ou évocation de la théorie de Boudon (provenir d'un milieu social modeste rend plus attrayant un abandon des études longues et une mise au travail rapide).

Certaines activités culturelles sont soumises à des contraintes financières (cinéma, théâtre, etc.).

B. Les inégalités sociales peuvent engendrer des inégalités économiques.

Par exemple les inégalités de parcours scolaires vont engendrer des inégalités d'accès aux métiers et donc des inégalités de revenus (possibilité d'utiliser le document 1 ici aussi).

Le sujet de SES pour le bac ES (épreuve de spécialité)

publié par LEtudiant.fr

Le corrigé du sujet de SES pour le bac ES (épreuve de spécialité)

Pistes de correction

SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES

Sujet A : En quoi le régime politique français est-il un régime semi-présidentiel ?

Le régime français est dit semi-présidentiel car il emprunte à la fois au régime parlementaire et au régime présidentiel.

• Les emprunts au régime parlementaire : la séparation des pouvoirs exécutif et législatif est souple (possibilité de dissolution de l'Assemblée Nationale par le Président et responsabilité du gouvernement qui peut être engagée par l'Assemblée par le biais d'une motion de censure). Le gouvernement est issu de la majorité à l'Assemblée Nationale.
• Les emprunts au régime présidentiel : l'importance de la fonction présidentielle (mise en avant dans le document). Le chef de l'État est aussi le chef du gouvernement (le quinquennat a réduit les risques de cohabitation). Il est élu au suffrage universel direct (ce qui lui confère une forte légitimité), il est protégé par l'immunité présidentielle, il partage l'exécutif avec le gouvernement et possède d'importantes prérogatives telles que celle du référendum et celle, exceptionnelle, des pleins pouvoirs (Article 16 de la Constitution).

Sujet B : Vous expliquerez le rôle joué par les différents agents de socialisation dans la formation des attitudes politiques.

La socialisation politique est le processus d'apprentissage des représentations, opinions et attitudes politiques permettant à l'individu de construire son identité politique.

Cette socialisation primaire est déterminante ; elle est effectuée d'abord par la famille, soit par inculcation (ex. : transmission consciente de valeurs), par imprégnation (ex. : l'écoute des conversations ou réactions face à un discours politique) ou par interaction (ex. : confrontation des idées avec celles d'autres membres de la famille). Le document 1 nous montre un certain déterminisme entre le positionnement politique des parents et celui des enfants.

La formation des attitudes politiques peut également se jouer à l'école par l'apprentissage et la réflexion sur l'histoire politique, par les échanges avec les camarades. Ainsi les groupes de pairs jouent un rôle socialisateur. Le document 2 montre que 57 % des Français interrogés (enquête CEVIPOF) pensent qu'une majorité de leurs amis partagent les mêmes choix politiques qu'eux (choix délibéré de s'entourer de personnes aux valeurs et représentations proches ou influence des pairs ?).

Les médias peuvent encore jouer un rôle socialisateur dans la formation des attitudes politiques. Cette socialisation se poursuit à l'âge adulte par le biais des collègues de travail, des syndicats, associations auxquelles on peut appartenir, par le biais du conjoint...

ÉCONOMIE APPROFONDIE

Sujet A : Quels peuvent être les effets de la dynamique démographique sur l'épargne dans le cas français ?

La dynamique démographique française est marquée par le vieillissement de sa population.

Les effets de ce vieillissement sur le volume de l'épargne nationale sont contrastés : ils pourraient engendrer une baisse du volume de l'épargne du fait de l'augmentation du nombre de retraités. Selon la théorie du cycle de vie de Modigliani, l'âge de la retraite est synonyme de désépargne car les revenus diminuent mais le niveau de vie, les dépenses, souhaitent être maintenus (cf. début du paragraphe 4 du document).

Cependant, les pays dont la population vieillit ne sont pas ceux qui épargnent le moins. D'autres facteurs interviennent donc. Les craintes entourant la pérennité du système de retraites incitent les ménages, même âgés, à continuer à épargner (cf. l'idée de l'épargne de précaution), ainsi qu'un souhait de transmettre un patrimoine aux enfants et petits-enfants.

Sujet B : Vous montrerez qu'il existe une variété des barrières à l'entrée à l'origine d'un pouvoir de marché.

Les termes « barrière à l'entrée » et « pouvoir de marché » sont à définir.

Les barrières à l'entrée sont de différents ordres mais assurent à chaque fois des situations de monopole ou d'oligopole aux entreprises qui deviennent alors faiseuses de prix :

1. Les barrières à l'entrée stratégiques

• L'innovation et l'utilisation des brevets pour s'assurer un monopole d'innovation.
• La concurrence monopolistique ou inonder les marchés de variantes de ses produits (cf. document paragraphe 3).
• La stratégie de capacités excédentaires ou s'octroyer une présence importante sur le marché pour dissuader les concurrents d'y entrer (cf. doc. exemple de la chaîne de magasins).
• La stratégie de guerre des prix.

2. Les barrières à l'entrée liées au « monopole de fait »

• La détention exclusive de ressources (cf. doc).
• Le monopole naturel lié aux économies d'échelle (il n'y a pas de candidat à l'entrée car ici la rentabilité de l'activité ne serait pas assurée).
Pensez à bien illustrer vos propos.

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