Candidats au bac ES (économique et sociale) 2015, à quels sujets vous attendre en juin prochain ? Voici nos pronostics, basés en partie sur les avis d'enseignants. Avec, en prime, des corrigés de sujets pour vous entraîner, façon "bac blanc".
Le sujet : Quel ordre mondial à l’aube du XXIe siècle (1991-2008) ?
Par Aurélien Martin, prof au lycée Corneille à La Celle-Saint-Cloud.
Introduction
En 1991, dans le désert irakien, George Bush, venu soutenir les troupes américaines stationnées, explique dans un discours sa vision de l’avenir et du "nouvel ordre mondial". Un ordre nouveau naît effectivement de la fin de la guerre froide, mais beaucoup de questions restent sans réponse. Une ère de coopération internationale est à venir. Mais se fera-t-elle derrière la bannière des États-Unis, garants de la paix mondiale ?
Nous nous demanderons quelles structures émergent de la fin de la guerre froide et quelles forces menacent ces tentatives d’instaurer un ordre mondial. Ainsi, nous ferons tout d’abord un état des lieux des relations internationales à la fin de la guerre froide. Ensuite, nous nous pencherons sur les menaces concrètes qui pèsent sur les tentatives d’organisation internationale pour conclure sur un panorama des organisations qui structurent aujourd’hui les relations internationales.
I – La transition vers un nouvel équilibre
La chute de l’empire soviétique perturbe les équilibres géopolitiques existants. Les États-Unis se retrouvent seule grande puissance, mais pourtant d’autres pôles prennent de l’importance et redessinent la carte du monde.
A – La fin de l’ordre bipolaire
Montrez en quoi la chute de l’Union soviétique change l’équilibre géopolitique du monde. La première guerre d’Irak est un moment emblématique de ce tournant.
B – Les États-Unis, de l’hyperpuissance à l’unilatéralisme
Montrez que les États-Unis se retrouvent sans rival et que cette situation leur donne l’occasion d’assumer le rôle de gendarme du monde, en particulier après 2001.
C – L’émergence de nouvelles puissances
Montrez que de nombreux pays, sans rivaliser avec les États-Unis s’imposent progressivement comme des puissances régionales et deviennent des interlocuteurs incontournables de la scène internationale.
II – Une menace plus diffuse contre la paix dans le monde
Ces transformations sont marquées par l’apparition de nouveaux conflits et de menaces adaptées à ce monde "globalisé". Ainsi, des réseaux internationaux aux guerres d’indépendance, le tournant du siècle n’a rien de paisible.
A – La résurgence des conflits locaux
Montrez que la fin de la guerre froide ouvre la porte à de nombreux conflits locaux du fait de l’émergence de nationalismes longtemps réduits au silence.
B – La lutte contre les inégalités
Montrez en quoi les grandes inégalités Nord-Sud sont un facteur d’instabilité pour le monde contemporain en considérant l’exemple du Mexique, de l’Afghanistan ou de la Somalie.
C – Développement du terrorisme islamiste
Montrez que le tournant du siècle voit l’éclosion d’un terrorisme fondamentaliste d’échelle globale avec les attentats de Paris, de New York et de Londres.
III – Une nouvelle coopération internationale
Face à ces menaces contre la paix apparaissent et se consolident de nombreuses formes d’alliances internationales. Ces regroupements d’états deviennent d’autant plus nécessaires que ces questions supposent d’être gérées à une échelle globale.
A – Alliances régionales
Montrez que des alliances régionales se forment et se renforcent au tournant du siècle. Ces alliances sont tant économiques que stratégiques (Mercosur, Alena, Asean et UE).
B – Réseaux d’alliance globale (Onu, TPI, Otan, OCS)
Montrez le caractère structurant des organisations internationales, comme l’Onu, l’OMC mais aussi l’Otan, l’OCS et le TPI.
C – Questions globales
Montrez que les questions globales telles que le respect de l’environnement, la lutte contre les inégalités et aussi la lutte contre le terrorisme suscitent la collaboration internationale.
Conclusion
Le monde à l’aube du XXIe siècle est en proie à de nombreux remous. Les nationalismes, les inégalités et la misère font le lit des guerres. Toutefois, notre période voit la naissance d’organisations régionales et globales qui luttent à leur échelle pour amener un certain équilibre. Cette action devient d’autant plus nécessaire que les questions globales se font plus pressantes et appellent des réponses qui dépassent la compétence des États. On voit bien ici l’œuvre de la mondialisation, les acteurs nationaux n’étant plus de taille à œuvrer seuls dans ce monde de flux et de communication.