Décryptage

Artisanat, arts : quels métiers recrutent en alternance ?

Léonard, maroquinier chez Hermès, a commencé comme apprenti dans le cadre de son bac pro métiers du cuir, puis a été embauché en CDI.
Léonard, maroquinier chez Hermès, a commencé comme apprenti dans le cadre de son bac pro métiers du cuir, puis a été embauché en CDI. © Cyril Entzmann/Divergence pour l'Etudiant
Par Émilie Weynants, publié le 30 mars 2017
1 min

Traditionnellement ouverts à l’alternance, les métiers d’art représentent l’excellence à la française. Chaque année, ils suscitent des vocations parmi les jeunes et contribuent, pour bon nombre d’entre eux, à l’entretien et à la rénovation de notre patrimoine.

Quels métiers ? Quels diplômes ?

Ébéniste, céramiste, mosaïste, orfèvre, tailleur de pierre, ferronnier, miroitier d'art... l'éventail des professions est large. La liste en est fixée par arrêté conjoint des ministres chargés de l'Artisanat et de la Culture avec 198 métiers et 83 spécialités. Chaque année, un peu plus de 1.000 jeunes choisissent de s'y former, par la voie de l'alternance.

Concernant les diplômes, de nombreux professionnels ont commencé leur formation avec un CAP (certificat d'aptitude professionnelle), mais celui-ci devient insuffisant et la plupart des jeunes poursuivent leurs études en bac pro ou en BMA (brevet des métiers d'art).

Ensuite, dans l'enseignement supérieur, il est possible de préparer un DMA (diplôme des métiers d'art) en 2 ans après un BMA ou un bac pro. Il débouche sur des emplois de réalisateur-concepteur ou d'assistant de créateur dans les entreprises artisanales ou les bureaux de style. La plupart des diplômés choisissent de s'insérer sur le marché du travail, mais certains poursuivent en DSAA (diplôme supérieur d'arts appliqués).

Les perspectives de recrutement en alternance

Les débouchés les plus importants se trouvent dans les entreprises du luxe, qui emploient de nombreux maroquiniers, selliers et bijoutiers. Mais les métiers d'art sont sur un marché de "niches", et les recrutements ne constituent donc pas des flux importants. Mieux vaut le savoir avant de se lancer, la passion et la motivation sont nécessaires pour y faire sa place ! Si bien que de nombreux professionnels font le choix de créer leur propre entreprise.

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Ainsi, sur les 38.000 entreprises du secteur, les TPE (très petites entreprises) sont majoritaires et il leur est souvent difficile de recruter un jeune en apprentissage, car cela représente un coût non négligeable. Le temps d'accueil est aussi souvent inconciliable avec les contraintes de production d'une grande majorité d'artisans ou de professionnels des métiers d'art.

Fanny Danthez, chargée de veille à l'INMA (Institut national des métiers d'art)

"Les formations aux métiers d'art sont attractives et offrent de belles perspectives professionnelles. Le CAP s'est beaucoup ouvert, on voit de plus en plus de jeunes le préparer après un bac général. Et même si la sortie vers la vie active est fréquente, les poursuites d'études sont de plus en plus demandées, tant par les professionnels que par les apprentis et leurs familles."

Où se renseigner ?

• L'annuaire professionnel des métiers d'art permet de dresser la liste des entreprises ciblées pour bien choisir celles qui correspondent à votre profil.
• Chaque année, les Journées européennes des métiers d'art vous font découvrir les métiers de l'artisanat, rencontrer des professionnels, assister à des démonstrations ou participer à des portes ouvertes.
• Vous trouverez sur le site de l'INMA (Institut national des métiers d'art) des fiches métiers, un schéma des formations, des offres d'emploi et de stage en alternance, et les "Cahiers des métiers d'art".

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