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Déçu(e) par la fac ? Il est encore temps de vous réorienter !

USAGE UNIQUE - bifurcation, réorientation
USAGE UNIQUE - bifurcation, réorientation © plainpicture/bobsairport/Lutz Wallroth
Par Émilie Weynants, publié le 21 décembre 2018
5 min

Trois mois après la rentrée, vous vous demandez ce que vous faites sur les bancs de l’université ? Il n’est pas trop tard pour trouver une alternative…

"Il est tout à fait possible de se tromper, même si la filière vous avait particulièrement attiré lors de portes ouvertes ou d’un salon. Parfois, on a le droit de se dire : 'je ne sais plus où j’en suis !'" Martine Vanhamme-Vinck, la directrice du CIO Mediacom, à Paris, est formelle : se réorienter au premier semestre, ce n’est pas une catastrophe ! L’important est surtout de maintenir le cap et de rester assidu en cours, en particulier en TD (travaux dirigés).

"J’ai tenu à faire une deuxième PACES, notamment pour préparer le terrain et organiser ma passerelle en début d’année", se rappelle Barbara, en deuxième année de cycle préparatoire à l’ESIGELEC, une école d’ingénieurs.

Malgré une mention très bien au bac, elle savait que des études de médecine seraient difficiles, mais elle ne s’attendait pas à un si grand changement après le lycée. "Je suis arrivée trop sûre de moi", reconnaît-elle.

"Les élèves deviennent étudiants. Ils passent du lycée où ils étaient bien identifiés, où les professeurs les appelaient par leur prénom, à une promotion de plusieurs centaines d’élèves où ils sont devenus quasi anonymes", poursuit Martine Vanhamme-Vinck. C’est particulièrement le cas dans des filières très demandées comme PACES, STAPS, psycho ou droit.

Trouver une meilleure piste

En cas de doute, le SUIO (service universitaire d’insertion et d’orientation) est le premier endroit où les étudiants doivent s'adresser. "Les professionnels sont spécifiquement formés sur ces problématiques de l’orientation et de l’insertion professionnelle, et sont en relation constante avec les acteurs économiques. Ils sont à l’écoute des étudiants avec lesquels ils vont tenter de dégager la meilleure piste en fonction de leurs souhaits", indique Évelyne Marchetti, vice-présidente déléguée à l’orientation et à l’insertion professionnelle à Aix-Marseille Université.

Documentation, entretiens individuels, confrontations sur le terrain, les outils mobilisés par la quarantaine de conseillers présents dans l’établissement sont divers.

"Globalement, le SUIO est très fréquenté un mois après l’entrée à l’université, au moment du passage entre les semestres 1 et 2, puis entre les mois de mars et mai", poursuit la responsable qui précise que les changements de parcours s’intègrent désormais à l’offre de formation proposée par l’établissement.

"Perdre" une année pour en gagner

Il faut donc dédramatiser et savoir prendre du recul. "On peut tout à fait opter pour un service civique, un volontariat ou une année à l’étranger. Il vaut parfois mieux 'perdre une année' que de se lancer à la va-vite ou de s’enfermer dans un échec", reprend Martine Vanhamme-Vinck.

Pour ceux qui ont repéré un établissement en rentrée décalée, il est nécessaire de bien travailler sa lettre de motivation : elle doit laisser entendre que l’étudiant a les capacités de rebondir.

Y-a-t-il un effet Parcoursup sur les rentrées décalées ?

Apparemment, oui. Plusieurs formations de BTS ne pourront pas proposer de deuxième rentrée en début d’année, les effectifs affichant déjà complets. Du côté des écoles, nombreuses sont celles qui enregistrent des candidatures en hausse. À l’ESDES, Nathalie Bertin-Boussu, directrice des admissions, a comptabilisé 19 candidatures depuis le début de la campagne, le 6 octobre 2018. Contre 5 à la même époque l’an passé. Idem dans le DUT GEII de l’IUT de Cachan, où certains étudiants avaient même prévu dès l’été leur rentrée de janvier 2019.

Du côté du SUIO d’Aix-Marseille Université, "Parcoursup a eu un effet sur la fréquentation du service", soutient Évelyne Marchetti, la vice-présidente en charge de l’orientation et de l’insertion professionnelle. Pour réussir leur passerelle, les étudiants sont encouragés à détenir une attestation du SUIO : "On voit alors venir dans le service des étudiants qui, sans Parcoursup, n’auraient pas fait la démarche", poursuit la vice-présidente. Autre public capté : les "oui, si" de la plate-forme. Ceux qui ont décroché une place dans la filière, mais qui, ne répondant pas aux attendus, suivent un parcours personnalisé. "Les conseillers œuvrent alors en étroite collaboration avec les enseignants pour travailler la motivation et la méthodologie, en plus des cours", conclut Évelyne Marchetti.

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