Déçu(e) par la fac ? Il est encore temps de vous réorienter !

Trois mois après la rentrée, vous vous demandez ce que vous faites sur les bancs de l’université ? Il n’est pas trop tard pour trouver une alternative…
"J’ai tenu à faire une deuxième PACES, notamment pour préparer le terrain et organiser ma passerelle en début d’année", se rappelle Barbara, en deuxième année de cycle préparatoire à l’ESIGELEC, une école d’ingénieurs.
"Les élèves deviennent étudiants. Ils passent du lycée où ils étaient bien identifiés, où les professeurs les appelaient par leur prénom, à une promotion de plusieurs centaines d’élèves où ils sont devenus quasi anonymes", poursuit Martine Vanhamme-Vinck. C’est particulièrement le cas dans des filières très demandées comme PACES, STAPS, psycho ou droit.
Trouver une meilleure piste
"Perdre" une année pour en gagner
Il faut donc dédramatiser et savoir prendre du recul. "On peut tout à fait opter pour un service civique, un volontariat ou une année à l’étranger. Il vaut parfois mieux 'perdre une année' que de se lancer à la va-vite ou de s’enfermer dans un échec", reprend Martine Vanhamme-Vinck.
Apparemment, oui. Plusieurs formations de BTS ne pourront pas proposer de deuxième rentrée en début d’année, les effectifs affichant déjà complets. Du côté des écoles, nombreuses sont celles qui enregistrent des candidatures en hausse. À l’ESDES, Nathalie Bertin-Boussu, directrice des admissions, a comptabilisé 19 candidatures depuis le début de la campagne, le 6 octobre 2018. Contre 5 à la même époque l’an passé. Idem dans le DUT GEII de l’IUT de Cachan, où certains étudiants avaient même prévu dès l’été leur rentrée de janvier 2019.
Du côté du SUIO d’Aix-Marseille Université, "Parcoursup a eu un effet sur la fréquentation du service", soutient Évelyne Marchetti, la vice-présidente en charge de l’orientation et de l’insertion professionnelle. Pour réussir leur passerelle, les étudiants sont encouragés à détenir une attestation du SUIO : "On voit alors venir dans le service des étudiants qui, sans Parcoursup, n’auraient pas fait la démarche", poursuit la vice-présidente. Autre public capté : les "oui, si" de la plate-forme. Ceux qui ont décroché une place dans la filière, mais qui, ne répondant pas aux attendus, suivent un parcours personnalisé. "Les conseillers œuvrent alors en étroite collaboration avec les enseignants pour travailler la motivation et la méthodologie, en plus des cours", conclut Évelyne Marchetti.