Quelles formations mènent aux métiers de l’informatique et du numérique ?
Le secteur de l’informatique et du numérique est un paradis pour les jeunes diplômés. À côté de fonctions déjà installées, dans les réseaux ou le web marketing par exemple, de nouveaux métiers ne cessent d’apparaître : intelligence artificielle, big data, cybersécurité, systèmes embarqués… Avec des emplois à la clé de bac+2 à bac+5.
Recherche informaticiens désespérément. "En dépit de quelques fluctuations conjoncturelles, l’informatique-réseaux est un secteur qui ne connaît pas la crise", pointe Marie-Pierre Lartigue, directrice des opérations réseaux et territoires à la Grande Ecole du Numérique (GEN).
Au sein d'un secteur qui innove en permanence, les jeunes diplômés sont recherchés tant par les entreprises de services numériques (ESN), les start-up et les éditeurs de logiciels que par les organisations publiques et privées. En bref, il y a de la place pour tout le monde dans l’informatique, que vous soyez diplômés d’un BTS, d’une licence, d’un BUT ou d’une école d’ingénieurs du numérique à bac+5.
Des BTS informatique pour devenir technicien ou développeur
Le BTS SN (systèmes numériques) est tourné vers la sécurité et la maintenance des réseaux et le BTS SIO (services informatiques aux organisations) forme à la mise en place d’objets connectés, pour les transports ou la domotique par exemple.
Les titulaires d'un bac+2 en informatique sont recherchés pour des postes de développeurs et de techniciens. "Il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’au bac+5 pour concevoir des applications simples, assurer la maintenance ou le support technique d’un serveur d’entreprise et savoir identifier des alertes", pointe Philippe Coste, directeur général de l’école d’ingénieurs en informatique Epitech.
Des métiers porteurs après une licence MIASHS, un BUT ou un bachelor en école du numérique
Les diplômés de BTS poursuivent majoritairement leurs études. "Avec un bac+3, on a un champ d’intervention et des perspectives d’évolution plus importants", souligne Philippe Coste.
À l’université, on peut passer par une licence professionnelle, par exemple métiers de l'informatique ou programmation, par une licence MIASHS (licence en mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales) ou par cinq BUT (bachelors universitaires de technologie) : informatique, génie électrique et informatique industrielle, réseaux et télécommunications, métiers du multimédia et de l’Internet et statistique et informatique décisionnelle.
On peut aussi opter pour le bachelor d’une école d’ingénieurs privée (ENSIEA, CESI, EPSI, Epitech, EFREI, Ynov, INEAD, etc.) ou d’une école de communication, en marketing digital par exemple.
À la clé, la possibilité d’accéder à des dizaines de métiers porteurs, comme expert en référencement (SEO), community manager, chef de projet digital, développeur web ou chargé de e-commerce. "Ces trois dernières fonctions faisant partie des plus recherchées en cette fin 2023", pointe Marie-Pierre Lartigue.
Ingénieur en informatique, numérique ou réseaux, diplôme le plus recherché
Le bac+5 est le niveau le plus demandé par les entreprises. "Il apporte une vraie expertise et une capacité à innover et à s’autoformer", relève Philippe Coste.
Ainsi, de très nombreuses écoles d’ingénieurs, accessibles après le bac ou après un bac+2, 3 ou 4, sont spécialisées en informatique et numérique (parmi lesquelles ENSIMAG, ENSIIE, ENST, ESIL, EPITA, Télécom Paris, ISEP, etc.) ou offrent une majeure pour se spécialiser dans ce domaine en fin de cursus (Télécom Paris, IMT Atlantique, INSA Lyon, CPE Lyon, etc.)
Le panel est large : systèmes embarqués, sécurité, réalité virtuelle, réseaux, applications mobiles, génie logiciel, systèmes d'information, big data…
Des écoles de management proposent des doubles diplômes avec des formations d’ingénieurs : HEC Paris avec Telecom Paris, SKEMA avec l’ESIAE et le CESI… "Cette double compétence est aussi très recherchée", pointe Marie-Pierre Lartigue.
Un master en informatique à l’université a aussi les faveurs des recruteurs
Vous pouvez aussi préparer un master à l’université, comme le master MIAGE (méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) et le master MIASHS qui mènent à une double compétence en informatique et en gestion, ou en sciences humaines et sociales.
Il existe également des masters en statistiques ou big data, qui mènent à un bac+5, mais pas au titre d’ingénieur.
Les métiers qui recrutent le plus en informatique, numérique et réseaux
Dans un rapport publié le 19 octobre 2023, la GEN a présenté un panorama du marché de l’informatique. Les métiers sont classés en six familles, et par ordre d’importance en nombre d'emplois à pourvoir.
Numéro 1 : "Sécurité, cloud, réseau et télécom" (administrateur ou technicien réseau, ingénieur systèmes ou cybersécurité, conseiller support technique, architecte cloud, etc.). "La cybersécurité est un enjeu phare pour toutes les organisations", note Marie-Pierre Lartigue.
Numéro 2 : "Gestion Pilotage" (product owner, scrum master, chef de projet technique, product manager, chef de projet digital, etc.)
Numéro 3 : "Développement, test et Ops" (développeur full-stack, ingénieur devops, spécialiste test, intégrateur web, etc.). "La fonction de développeur a tendance à se spécialiser. Les métiers du test sont en hausse".
Numéro 4 : "Communication digitale, marketing, e-commerce" (traffic manager, expert SEO, chargé de e-commerce, community manager, etc.).
Numéro 5 : "Data, IA, IoT" (gestionnaire de base de données, ingénieur data, technicien blockchain, développeur machine learning, etc.). "L’IoT (Internet des objets) est amené à exploser avec le développement de la 5G. Autre secteur promis à un bel avenir : les métiers basés sur l’IA générative. Par ailleurs, les data scientists sont chassés dès leurs études."
Numéro 6 : "Interface, graphisme et design" (UX/UI designer, infographiste, webmaster, etc.). "Le webdesign, l’UI et l’UX design vont devenir stratégiques pour diminuer l’empreinte environnementale du numérique."
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