Témoignage

Engagement étudiant : ce que cela peut vous apporter

L'association Vélocampus loue des vélos à prix bas aux étudiants de l'IUT de Belfort-Montbéliard.
L'association Vélocampus loue des vélos à prix bas aux étudiants de l'IUT de Belfort-Montbéliard. © IUT Belfort-Montbéliard
Par Delphine Dauvergne, publié le 20 juin 2018
7 min

Ambiance étudiante, pré-expérience professionnelle, responsabilités, aide aux autres… L’engagement étudiant peut prendre des formes différentes, mais reste toujours une aventure enrichissante et valorisante.

Beaucoup d’étudiants s’engagent par hasard… "Tout s’est fait progressivement. J’ai d’abord participé à l’organisation de la campagne BDE [bureau des élèves] avec d’autres amis, pour le côté festif et stimulant de l’événement, puis notre liste a été élue et j’ai maintenant plusieurs responsabilités", raconte Alexandre, étudiant à Télécom Paris Tech.

Apprendre à travailler en équipe

Le côté convivial des organisations étudiantes est souvent attractif. Des amitiés se nouent et vous permettent de créer du lien en dehors de votre classe. "L’ambiance m’a motivé, il y a une relation quasi familiale entre nous. Nous travaillons sur le projet dès qu’on a du temps libre, ce qui nous permet de passer beaucoup de temps ensemble et d'apprendre à travailler en équipe", témoigne Théo, qui s’occupe des relations presse à la Croisière EDHEC.

Compléter ses études

Devenir bénévole dans une association proche de son domaine d’études ou de futur professionnel

, est une idée souvent naturelle. Ermira, étudiante en langues, a ainsi choisi de faire du bénévolat à l’ESN [Erasmus Student Network] Strasbourg. "Je suis constamment en lien avec les étudiants internationaux, que j’accompagne dans leurs démarches administratives, et pour lesquels on organise également des événements. Cela me permet de voyager tout en restant en France, rencontrer de nouvelles cultures." L'étudiante envisage de continuer son parcours avec un volontariat international.

Pour Majdi, étudiant en droit à Lyon, son engagement à l’UNL au lycée, un syndicat lycéen, puis à l’UNEF, un syndicat étudiant était une évidence. "Je voulais défendre les étudiants en difficulté, les accompagner pour leurs problèmes administratifs, conquérir de nouveaux droits", justifie-t-il.

Acquérir de nouvelles compétences

Qu’on s’engage par hasard, pour l’ambiance ou pour son appétence pour une matière, l’engagement étudiant permet toujours d’ajouter de nouvelles compétences à faire valoir sur son CV. Pour Madji, être militant à l'UNEF lui permet de "pouvoir s’exprimer facilement en public, mais aussi développer une analyse politique et acquérir une bonne culture générale, car être responsable syndical oblige à se tenir au courant de ce qui se passe dans le monde". Félix, élu de la Fédération des étudiants d’Auvergne va dans son sens : "On apprend à argumenter, faire parfois presque du lobbying. Ce sont des compétences qu’on pourra utiliser dans le monde professionnel".

Théo, en tant que responsable des relations presse, aura appris à "communiquer, rendre visible un événement". Chargée des relations avec la presse et porte-parole de l’association étudiante féministe Politiqu’elles, Pauline a elle aussi acquis des compétences en communication. Étudiante à Sciences po Paris, sa présence à des événements comme le sommet mondial des femmes à Varsovie, lui permet de "se constituer un réseau de contacts, se donner des opportunités".

Avoir de premières responsabilités

S’engager, c’est souvent aussi parfois affronter ses premières responsabilités. Majdi est ainsi devenu trésorier, puis président de sa section syndicale à Lyon, avant de rejoindre le bureau national de l’UNEF, être vice-président étudiant de l’université de Lyon 2, puis élu national au CNESER (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche).

Les élus étudiants ne sont pas les seuls à devoir faire face à des missions importantes. "S’investir dans le BDE m’a permis de prendre mes premières responsabilités : je suis chargé des relations avec les autres BDE du plateau de Saclay, de la logistique et l’hygiène au foyer, mais aussi des soirées (sono, boissons, sécurité…) qui rassemblent généralement environ 700 personnes", témoigne Alexandre. Même constat pour Théo : "C’est formateur de s’engager dans un projet d’une telle ampleur, plus de 3.000 étudiants participent chaque année à l’événement de la Croisière EDHEC".

Gagner des points à l’université

Depuis la loi Égalité et citoyenneté de janvier 2017, les universités doivent proposer des dispositifs pour valoriser l’engagement étudiant

. Unité d’enseignement attribuant des crédits ECTS, inscription d'un supplément au diplôme, octroi de bonus… chaque établissement a sa formule. Clotilde, étudiante à l’université de Cergy-Pontoise, a choisi comme option l’UE engagement de l’étudiant. "Je devais réaliser un dossier qui mette en lumière les compétences que je développais dans le cadre de mon engagement au sein de l’association Enfants du Vietnam, suivre un MOOC d'Animafac sur la création et gestion d’une association et enfin valider l’UE par un oral."

Donner du temps pour les autres

Au BDE de Télécom Paris Tech, Alexandre a à cœur de "faire plaisir aux autres élèves en contribuant à la vie étudiante", même si son investissement ne lui permet pas de profiter à fond des soirées ! De la même manière, Félix trouve "valorisant de contribuer au quotidien des étudiants à l’université. En étant élu au CEVU (Conseil étudiant de la vie universitaire) j’ai par exemple influencé la décision de ne pas recourir au tirage au sort".

Sara a, elle, choisi d’être bénévole aux Restos du cœur "pour arrêter de se concentrer sur mes petits problèmes d’étudiante". Elle distribue tous les samedis soirs des repas. "Être bénévole dans une association d’aide alimentaire permet de s’ouvrir au monde, être au contact de personnes de milieux sociaux différents. Sur le plan personnel, cela m’apporte beaucoup, on se dit qu’on a fait une bonne action", témoigne-t-elle. Son engagement hebdomadaire a aussi valeur de "savoir-être" cher aux entreprises : "Dans la vie professionnelle, il est important de savoir s’engager, tenir ses promesses, être rigoureux". Pour Majdi, dans tous les cas, "il faut profiter du temps libre qu'on a quand on est jeune pour s'engager".

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