Portrait

Ils dénoncent la précarité étudiante en vidéo

FLU_Faïmath_Clémence_Mehdi_Fanny © Florence Levillain pour l’Etudiant_PAYANT
Faïmath, 20 ans, Clémence, 22 ans, Mehdi, 22 ans, et Fanny, 20 ans : ensemble, ils ont réalisé un court-métrage. © Florence Levillain pour L'Étudiant
Par Delphine Dauvergne, publié le 18 octobre 2018
3 min

ILS FONT LA UNE. Faïmath, Clémence, Mehdi et Fanny, ont réalisé un court-métrage sur la thématique des étudiants invisibles. Ce projet a été lauréat du concours du programme Ma1son de l’association Article 1 qui les encadre et leur permet d’être hébergés dans une résidence sociale.

"La vie d’étudiant, c’est la galère, personne ne te calcule" : c’est le constat du personnage principal du premier court-métrage de l’équipe du projet "Anonymes". Fanny, Mehdi, Clémence et Faïmath ont décidé de parler des étudiants invisibles, comme ce jeune sans-abri, pour qui "les cours, c’est le seul espoir" de s’en sortir.

Un projet Ma1son

Tous les quatre sont logés dans une résidence sociale du programme Ma1son, de l’association Article 1. L’objectif de cette initiative est de permettre à des étudiants boursiers de participer à des projets de socialisation, d’apprentissage et d’engagement.

"Des ateliers et des événements conviviaux sont organisés dans les résidences",

précise Fanny, qui suit un cursus en histoire de l’art et archéologie. Engagée en service civique dans l’association pendant son année de césure, elle est accompagnée par Article 1 depuis trois ans dans ses études et pense travailler ensuite dans le secteur de la communication. L’idée de créer un projet audiovisuel vient de Mehdi, en M1 entrepreneuriat à Paris 1 : "Découvrir cet univers m’a donné envie de réaliser mon propre court-métrage." Clémence, quant à elle, a rejoint l’équipe du projet car "le sujet de la précarité étudiante [la] touche de près". "J’aimerais ensuite monter des projets liés à la santé", confie l’étudiante en management public à l’ISMAPP, à Paris.

Du scénario à la distribution

La petite équipe commence désormais à contacter des festivals et réfléchit à tourner un deuxième film sur la prostitution étudiante. "Le plus dur ? Obtenir les autorisations de filmer et trouver du matériel", souligne Faïmath, également en histoire de l’art et archéologie. De son côté, elle envisage ensuite de créer une plate-forme collaborative pour promouvoir l’art et l’arti­sanat africains. Ce projet aura essaimé sur les parcours de ces quatre lauréats du projet Ma1son… À suivre !

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