Partenariat

Regards croisés sur l’apprentissage

Regards croisés sur l’apprentissage
Regards croisés sur l’apprentissage © CCI Paris IdF
publié le 09 juillet 2020
7 min

Mélissa Fasquel, étudiante en master Manager marketing digital et événementiel à Sup de Vente et Marc Huertas, directeur adjoint en charge de la pédagogie à ITESCIA, l’école de l’intelligence numérique de la CCI Paris Île-de-France, partagent avec nous leur vision de l’apprentissage.

Mélissa

Pourquoi avoir choisi de suivre une formation en apprentissage ? Était-ce la seule option que vous envisagiez pour continuer vos études après le bac ?

À la fin du lycée, il était évident pour moi que j’allais poursuivre mes études sous la forme de l’alternance. Je m’étais beaucoup renseignée en amont sur la façon de rédiger un CV, une lettre de motivation, et je m’étais préparée aux entretiens.

L’apprentissage est selon moi la meilleure façon d’apprendre un métier, avec la partie théorique en cours et la partie pratique. Je pense également que pour rentrer sur le marché du travail, c’est une réelle plus-value sur un CV d’avoir une expérience plus longue qu’un simple stage de six mois.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’un cursus en apprentissage ?

Selon moi, les avantages sont l’expérience en entreprise, des cours et des formations plus professionnalisants et moins théoriques (par rapport à la fac, par exemple). Et le fait de rentrer dans la vie active avec un bagage solide.

Côté inconvénients, c’est le rythme qui peut parfois être effréné entre les semaines de cours et le travail. Il faut beaucoup d’organisation entre les projets scolaires et professionnels. Mais cela me plaît.

Avez-vous le sentiment d’être encore une étudiante ?

Je me sens autant salariée qu’étudiante. Le fait de retourner à l’école, après des jours de travail en entreprise, permet de réaliser une vraie coupure. Il faut se reconcentrer sur ses cours et penser « école » plutôt que « travail ».

Préférez-vous le rythme à l’école ou en entreprise ?

Ce sont deux rythmes totalement différents. En cinquième année, nous sommes majoritairement au travail. Les semaines sont plus ou moins intensives. Après trois semaines en entreprise, je suis contente de retrouver mes camarades de classe et également les projets d’école, d’autant que j’arrive à la fin de mon cursus et que mon expérience étudiante va bientôt se terminer.

Quelle formation suivez-vous actuellement, quelle formation avez-vous suivie auparavant et quel est votre projet ensuite ?

Actuellement, je termine le programme Manager marketing digital et événementiel de Sup de Vente, une école de la CCI Paris Île-de-France. Auparavant, j’étais dans une autre école de commerce où j’ai obtenu un Bachelor et mon master 1 spécialisé Digital et Relation clients. Je ne compte pas poursuivre mes études et je souhaite, à la fin de mon master 2, entrer sur le marché du travail, car je me sens suffisamment armée pour commencer ma carrière.

Le suivi de votre école vous convient-il ?

Le suivi au sein de Sup de Vente me convient parfaitement. Nos responsables pédagogiques sont vraiment dévoués. J’ai été particulièrement bien accompagnée dans la recherche de mon alternance. Nous sommes aussi très bien accompagnés pour la partie pédagogique. Je recommande vraiment cette école !

Marc

Quels sont, selon vous, les avantages d’une formation en apprentissage ?

Pour une entreprise, cela donne l’assurance de trouver les compétences dont elle a besoin en participant à la formation de son futur salarié. Au-delà, les jeunes apprentis peuvent apporter des connaissances et compétences qui ne sont pas encore présentes dans leur entreprise d’accueil, dans le domaine de l’informatique, notamment. Par exemple, à ITESCIA, nous enseignons depuis longtemps le développement en méthode agile, qui n’en est qu’au stade de la mise en place dans certaines entreprises.

Pour le jeune, l’avantage principal est l’accès à une formation gratuite et rémunérée, tout en préparant le même diplôme qu’en temps plein. Parallèlement, il acquiert une véritable expérience professionnelle, permettant une insertion plus rapide sur le marché du travail.

Y a-t-il des secteurs dans lesquels une formation en apprentissage est préférable à une formation classique ?

Je pense que tous les métiers peuvent s’apprendre par cette voie de façon avantageuse. C’est évident pour un certain nombre de métiers, dans l’artisanat, par exemple, mais pour moi, c’est important dans tous les secteurs, car de nos jours on fait appel à de nombreuses compétences dites soft skills et relationnelles que l’on développe sur le terrain. Cela fait partie de l’expérience professionnelle et nécessite que l’on ait pratiqué auparavant, afin d’être « opérationnel », pour employer un terme utilisé en entreprise. Il faut à un jeune diplômé quelques mois après avoir été embauché pour l’être réellement. Après un cursus en apprentissage, un étudiant l’est déjà, quel que soit le métier, selon moi.

Quels sont les profils d’élèves les plus intéressés par une formation en apprentissage ?

Il y a tout d’abord les élèves qui souhaitent acquérir leur indépendance financière rapidement et ne plus dépendre de leurs parents. Il y a ensuite ceux qui souhaitent apprendre par la pratique (cela peut être les mêmes). Qui veulent allier la partie académique à l’apprentissage d’un savoir-faire.

Toutes les formations peuvent-elles être proposées en apprentissage ?

Je ne vois pas d’exemple de formation qui ne pourrait pas être dispensée par la voie de l’apprentissage. À ITESCIA, dans le cadre de notre participation aux Talents du numérique, nous faisons partie d’un groupe de travail qui réfléchit à la possibilité de proposer un doctorat, donc une formation à la recherche, par la voie de l’apprentissage.

Retrouvez Sup de Vente, ITESCIA et toutes les écoles de la CCI Paris Île-de-France sur https://www.chacunsavoie.com/

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !