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L'actu de l'emploi : votre job à l'heure du "Restez chez vous"

Découvrez l'actu de l'emploi de cette semaine.
Découvrez l'actu de l'emploi de cette semaine. © Fotolia
Par Etienne Gless, mis à jour le 20 mars 2020
5 min

Télétravail, attestation pour aller au travail, rémunération en cas de chômage partiel, travail au contact du public, aide de 1.500 €... Nos réponses à toutes vos questions alors que de nouvelles mesures gouvernementales sont mises en application depuis le 17 mars pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Mise à jour le 19 mars 15h00

Puis-je télétravailler ? Oui, le télétravail n'est pas une option mais un droit automatique

"Toutes les entreprises doivent mettre en place systématiquement le télétravail", rappelle Muriel Pénicaud ministre du Travail et de l'emploi. Si votre travail de salarié peut s'effectuer depuis chez vous, restez chez vous. C'est le mot d'ordre pour au moins les 15 jours à venir. Vous devez simplement appeler votre employeur pour lui demander de vous préciser les modalités d'organisation du télétravail. Les pouvoirs publics estiment que 4 postes de travail sur 10 peuvent s'effectuer à distance, soit environ 8 millions de salariés qui peuvent travailler depuis chez eux et ralentir la propagation du virus.

Que faire si je dois sortir travailler ? Sortez avec vos justificatifs

Respectez bien sûr les consignes concernant les gestes barrières. Vous aurez besoin pour vous déplacer de votre domicile jusqu'à votre lieu de travail d'un justificatif de déplacement professionnel téléchargeable ici ou recopiée sur papier libre. N'oubliez pas aussi votre attestation dérogatoire exigée même pour aller chercher le pain, promener le chien ou faire le tour du pâté de maison pour vous aérer !

Combien toucherais-je si je suis mis en chômage partiel ?

L'activité économique tourne au ralenti voire se met à l'arrêt. Les terminaux des aéroports sont en grande partie fermés. De plus en plus d’entreprises annoncent la fermeture de leurs sites de production ou ont baissé le rideau de leurs commerces non essentiels (cafés, restaurants, magasins non alimentaires). Pour éviter de licencier et garder leurs compétences, elles sont invitées à les mettre en chômage partiel.

C'est la DIRECCTE (un service de l’État dans les régions) qui s'occupe des demandes de chômage partiel faites par les entreprises. Pour les employeurs qui en ont besoin, il faut faire la demande en ligne sur le site : activitepartielle.emploi.gouv.fr. La DIRECCTE essaie d'y répondre sous 48 heures (contre 15 jours en temps normal). Une fois que cette demande est acceptée, votre employeur vous versera 100% de votre salaire brut si vous êtes rémunéré au niveau du Smic et 70% de votre salaire horaire brut au delà du Smic soit environ 84% du salaire net. Ce montant n'est pas soumis aux charges sociales. De son côté, votre employeur bénéficiera d'une aide de l’État, environ 8 euros par heure chômée par chaque salarié.

Je travaille au contact du public, puis-je exercer mon droit de retrait ?

Le commerce et la grande distribution sont les secteurs qui emploient le plus de jeunes en France. Vous travaillez donc peut-être en apprentissage, en job étudiant ou en stage dans un commerce alimentaire ou un supermarché et êtes au contact du public. Le Code du travail prévoit que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires "pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et morale des travailleurs".

Le Code du travail prévoit même un droit de retrait pour les salariés en cas de danger. En pratique, vous ne pouvez arguer de ce droit de retrait si vous êtes exposé à des contacts brefs auprès du public dès lors que les gestes barrières sont respectés. Même si les contacts sont prolongés, votre employeur peut vous imposer de rester au contact du public dès lors qu'ont été mises en oeuvre des mesures de protection : zones de courtoisie (distanciation d'un mètre à 1 m 50), lavage des surfaces et toujours et encore lavage des mains.

Je ne plus exercer mon job étudiant comme autoentrepreneur, que faire ? Une aide de 1500 € à partir du 31 mars.

Les étudiants autoentrepreneurs (en fait sous statut de micro-entreprise, qui est le terme exact) peuvent bénéficier de l'aide de 1.500 euros annoncée le mardi 17 mars par le ministère de l'Economie et des finances. L'Etat et les Régions ont créé un fonds de solidarité pour verser cette aide. Son versement n'est pas automatique.

Pour bénéficier de cette aide, vous devez vous trouver dans une activité soumise à la fermeture administrative (café, restaurant, commerce non alimentaire...). Mais elle peut aussi vous concerner si vous avez perdu plus de 70% de votre chiffre d'affaires d'un mois sur l'autre (transport, tourisme, événementiel...).

Vous devez faire la demande auprès des impôts directement sur le site de la DGFIP,

la direction générale des Finances publiques.

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