Fiche métier : Cybercombattant

Le cybercombattant travaille au ministère des Armées en tant que civil ou militaire dans les différentes armées, directions et services. Il évolue dans l’espace numérique et mène trois types de lutte informatique : la lutte informatique défensive, d’abord, (surveiller, analyser, détecter et réagir face à des attaques, intrusions ou perturbations qui pourraient compromettre, paralyser ou détruire des systèmes, réseaux et données), la lutte informatique offensive ensuite (actions non physiques entreprises dans le cyberespace contre des systèmes d’information ou des données pour les perturber, les modifier, les dégrader ou les détruire) et, enfin, la lutte informatique d’influence (qui désigne les opérations militaires conduites dans la couche informationnelle du cyberespace pour détecter, caractériser et contrer les attaques).

Il peut intervenir sur les réseaux des avions, des bases françaises à l’étranger, des bateaux de la Marine nationale… En 2021, le COMCYBER (Commandement de la Cyberdéfense), placé sous l’autorité du chef d’État-Major, a compté plus de 12 000 événements de sécurité, dont 14 sont remontés jusqu’à l’Élysée.

Le cybercombattant se bat sur des champs immatériels de conflictualité à coups d’armes numériques (souvent tenues secrètes) dans le cyberespace. Qu’il s’agisse de gérer du cyber-renseignement ou directement des cyberattaques, la mission du cybercombattant est de protéger son pays et de traquer ceux qui veulent s’en prendre aux intérêts nationaux. Il utilise des logiciels de cyberattaques inventés par des experts, exerce des missions de surveillance pointues, pratique des audits, analyse des images, des vidéos et s’entraîne régulièrement grâce à des mises en situation concrètes.

Réactif, doté d’un sang-froid sans faille, le cybercombattant travaille dans un monde en cyberalerte permanente, face à des cyberoffensives toujours plus sophistiquées. Il doit maîtriser de nombreux langages informatiques et de bonnes notions en cryptographie.

Suivant son grade (dans l’armée ou en tant que personnel civil), c’est-à-dire sous-officier, officier, technicien, chef de projets, etc., son salaire évolue de 1 500 € à plus de 4 000 € brut par mois.

Les diplômes pour exercer dans la cybersécurité sont de tous niveaux, de bac à bac +5, avec des profils variés issus de l’université, d’écoles spécialisées ou d’ingénieurs, avec une coloration en cybersécurité et des connaissances de bases en techniques de hacking. Néanmoins, on ne recherche pas que des techniciens mais également des profils plus généralistes et multidisciplinaires, sachant appréhender la menace de manière globale et analyser la situation géopolitique dans laquelle il évolue. On recrute aussi des personnes formées aux relations internationales, voire des linguistes, des psychologues ou des experts du numérique.

 Bac à bac +2/3. Avec le bac général, technologique ou professionnel, vous pouvez tenter votre chance pour entrer au grade de sous-officier. Vous serez formé(e) à l’école Saint-Maixant avant d’évoluer progressivement vers le métier de cybercombattant. À bac +2, le lycée de Saint-Cyr, par exemple, propose un BTS en cybersécurité. L’École européenne de la cybersécurité dispense également un diplôme post-bac en deux ans. À bac +3, il est possible d’opter pour un BUT Informatique, un BUT Réseaux et télécommunications, qui offrent des parcours orientés en systèmes des réseaux, mais il existe également des licences professionnelles en informatique avec des spécialisations dédiées à la sécurité permettant une première approche concrète : cybersécurité et cyberdéfense ; administration et sécurité des réseaux. Une licence professionnelle cyberdéfense, anti-intrusion des systèmes d’information est proposée à l’IUT de Valenciennes. Des écoles délivrent également des Bachelors axés sur l’informatique et le développement web, la cybersécurité, ou encore en cybersécurité et Ethical Hacking... Guardia Cybersecurity School propose, par exemple, un Bachelor avec huit unités d’enseignement (développement informatique ; infrastructure réseau et système ; communication et management…) ainsi que des challenges pour apprendre à détecter en un temps record un maximum de bugs ou de failles informatiques.

Bac +5 et plus. Les recruteurs privilégient les profils issus :

• d’une école d’informatique ou d’ingénieurs intégrant une spécialisation en cybersécurité. Guardia Cybersecurity School propose, par exemple, un Master of Science – MSc – Expert en cybersécurité, qui permet de répondre à des besoins en cybersécurité de haut niveau pour des sociétés françaises ou internationales.

• de l’université avec des masters en informatique intégrant des parcours en cryptologie et en cyberdéfense (à Limoges, à l’Université des Hauts-de-France ou encore de Franche-Comté, à Lille… pour ne citer que quelques exemples).

• Des Mastères spécialisés (MS) à bac +6 en cybersécurité et cyberdéfense sont développés par certaines écoles d’ingénieurs (Télécom Paris, Saint-Cyr, par exemple).

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Se renseigner sur le Bachelor et le MSc en cybersécurité de Guardia Cybersecurity School.