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Le financement de l'économie

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 06 mars 2009
5 min

Inutile de dire que ce sujet est d'actualité (crise financière, accès au crédit...). Imaginons une entreprise qui, comme souvent, a des besoins de financement. Elle souhaiterait par exemple investir dans un nouveau matériel et n'a pas les ressources propres nécessaires. La logique voudrait qu'elle cherche un autre agent qui, lui, aurait la capacité de financer le projet. La mise en relation entre les deux étant compliquée, des institutions existent pour mettre en relation, plus ou moins directe, ces deux agents.

LE FINANCEMENT DE L'ECONOMIE

Programme : la monnaie et le financement de l'économie

Inutile de dire que ce sujet est d'actualité (crise financière, accès au crédit...). Imaginons une entreprise qui, comme souvent, a des besoins de financement. Elle souhaiterait par exemple investir dans un nouveau matériel et n'a pas les ressources propres nécessaires. La logique voudrait qu'elle cherche un autre agent qui, lui, aurait la capacité de financer le projet. La mise en relation entre les deux étant compliquée, des institutions existent pour mettre en relation, plus ou moins directe, ces deux agents.

I. Les agents à capacité (ACF) ou besoin (ABF) de financement.

Si l'on s'en tient aux trois agents principaux (en économie fermée et hors institutions financières), nous avons :
- Les ménages qui dégagent une épargne qui est la part de leurs revenus après consommation. Cette épargne peut être investie (achat immobilier ou titres financiers), déposée en banque (dépôts à vue ou à terme) ou simplement thésaurisée.
- Les entreprises dégagent une épargne par leur capacité d'autofinancement (une partie de leurs bénéfices non distribués).
- L'Etat et les administrations publiques peuvent aussi dégager une épargne mais c'est plus rare, surtout pour l'Etat et les organismes sociaux qui ont plutôt des dépenses supérieures à leurs recettes (voir Budget de l'Etat).

Ces mêmes agents ont aussi des besoins de financement pour financer leurs investissements et parfois même leur consommation.

II. Les institutions qui financent l'économie.

Les banques et, plus généralement, les établissements de crédit sont les institutions « traditionnelles » d'intermédiation entre ACF et ABF. On parle alors de financement intermédié (ou indirect) pour signifier que la banque a un rôle d'intermédiaire dans cette relation.

- Les ressources dont elles disposent, qui proviennent notamment des dépôts de leurs clients, peuvent être prêtées par la distribution de prêts (aux ménages, aux entreprises...). Attention : par leur pouvoir de création monétaire, elles accordent bien sûr des prêts sans « attendre » les dépôts correspondants des clients ! Rappel : ce sont les crédits qui font les dépôts...

Les marchés financiers sont l'autre institution (plus abstraite) permettant de mettre en relation ACF et ABF. On parle alors de financement désintermédié (ou direct), ce qui est finalement impropre puisque les marchés « jouent » aussi un rôle d'intermédiaire financier!

- Il faut retenir deux « véhicules » principaux de financement de marché : les actions et les obligations.
- Les actions sont des titres de propriété acquis par des ACF (actionnaires : entreprises, ménages, Etat...) permettant de financer des entreprises (sociétés de capitaux) en fonds propres. Notez que ces fonds ne sont pas remboursables : l'actionnaire « mise » sur des espoirs de dividendes mais en tant que propriétaire (partiel) de l'entreprise il dispose d'un droit de vote et du droit de revendre les actions.
- Les obligations sont des titres de créance acquis par des ACF au bénéfice d'ABF (les mêmes que ceux cités plus haut) qui devront rembourser à échéances + intérêts. Ces titres, comme les actions, sont négociables, c'est à dire susceptibles d'être revendus.

Remarque à propos de la « désintermédiation » bancaire : face au développement des marchés financiers (libéralisés, déréglementés) depuis une trentaine d'années, les banques ont vu une part importante de leur clientèle (grandes entreprises, Etats surtout) leur échapper. Elles sont donc devenues elles-mêmes des acteurs importants des marchés financiers, pour leur compte et pour le compte de leurs clients (des ménages voulant investir en titres par exemple).

Remarque à propos de « la bourse » : il s'agit simplement de l'activité de marchés financiers où l'on s'échange les titres (actions, obligations) déjà émis entre offreurs et demandeurs de titres. On parle alors de marché secondaire (ou marché de « l'occasion ») pour le différencier du marché primaire lors de la création (émission) des titres.

J. Calatayud
Agrégé d'économie et gestion

 

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