Décryptage

Classe prépa, CPES ou bachelor… Comment faire son choix ?

Prépa CPES bachelor choix
Les prépas, les CPES ou les bachelors s'adressent aussi bien aux lycéens scientifiques que littéraires ou intéressés par l'économie. © bnenin/Adobe Stock
Par Malika Butzbach, publié le 19 janvier 2023
5 min

Sur Parcoursup, les formations sélectives sont plus nombreuses chaque année et concernent aussi bien les universités que les écoles privées. Ces cursus, interdisciplinaires ou spécialisés, peuvent concerner aussi bien les sciences que les disciplines économiques ou littéraires. L'Etudiant vous présente trois formations, leurs caractéristiques et leurs débouchés.

CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles), CPES (cycles pluridisciplinaires d'études supérieures) ou bachelor, ces trois filières sélectives post-bac accessibles via Parcoursup s'adressent aussi bien aux lycéens scientifiques que littéraires ou intéressés par l'économie.

Les CPGE, vers les grandes écoles

Souvent qualifiées de "voie royale", les CPGE, comme leur nom l’indique, sont axées sur la préparation des concours. "Les deux années sont une mise à niveau pour répondre aux exigences de niveau des grandes écoles", explique Damien Framery, président de l'APPLS (Association des professeurs de première et de lettres supérieures).

Le cursus nécessite une capacité de travail importante, avec des journées complètes de cours et beaucoup de travail personnel à la maison. "En moyenne, j’ai huit heures de cours dans la journée et je travaille trois heures chez moi ou à la bibliothèque. Auquel il faut rajouter les khôlles [ou colles], des oraux d’entraînement qui ont lieu chaque semaine", témoigne Lucas, en deuxième année de prépa économique.

Les CPGE se déroulent dans les lycées, d’où une proximité avec la classe de terminale. "On est très suivi par les enseignants, ce qui est rassurant. De même, le programme couvre beaucoup de matières : on ne se spécialise pas tout de suite", témoigne Lucas.

Toutefois, le système ne convient pas forcément à tout le monde, prévient Damien Framery. "Pour les étudiants qui veulent de l’autonomie, les CPGE peuvent être contraignantes. Mais pour d’autres, c’est un cursus qui rassure et permet de s’épanouir intellectuellement."

Le CPES, entre la prépa et l’université

Les CPES en trois ans, derniers arrivés sur Parcoursup, sont des licences hybrides, entre les CPGE et l’université. "Une bonne solution si on hésite entre les deux univers", précise Rachel Schurhammer, responsable du CPES de l’université de Strasbourg (67).

Les contenus et programmes dépendent de chaque établissement, "mais gardent un spectre large de disciplines, avec une spécialisation progressive". La première année, les étudiants suivent 70% de leurs cours au lycée, auprès des enseignants de CPGE, et 30% à l’université. En L3, les proportions sont inversées. Si l'élève valide ses trois années, il est alors titulaire d'une licence universitaire.

Diplômé en 2021 du CPES de l'université Paris sciences et lettres (75), Louis a depuis intégré l’IEP de Lyon (69) en master affaires publiques. "Bon élève au lycée, j’étais un peu perdu au moment de choisir mon orientation. Avec les trois ans du CPES, j’ai pu mûrir et réfléchir, sans me fermer de portes", souligne-t-il. Parmi sa promotion d’une quarantaine d’étudiants, la grande majorité a intégré un master sélectif en France ou à l’étranger. Les autres ont rejoint une grande école.

Les bachelors, professionnalisants et internationaux

Inspirés du "bachelor's degree" anglo-saxon,

les bachelors, le plus souvent en trois ans, se multiplient ces dernières années dans les grandes écoles de commerce et d'ingénieurs, avec des droits d’inscription parfois élevés. Cette appellation regroupe des cursus très différents : certains ne sont pas reconnus.

"Il est donc important de bien se renseigner sur la formation ciblée", insiste Elena, passée par le bachelor e-business et marketing de Brest business school (29). Cette formation me correspondait. J’aimais beaucoup que le programme prévoit un séjour obligatoire à l’étranger". Généralistes ou spécialisés, les bachelors ont effectivement une forte dimension internationale : certains proposent des cursus en anglais, d’autres des expériences professionnelles ou des échanges à l’étranger.

Martin, en première année de bachelor cybersécurité & ethical hacking à l'Efrei, a été convaincu par la dimension professionnalisante de la formation. "Nous travaillons beaucoup en projet, notamment en groupe. Et, durant les deux premières années, nous avons deux mois de stages obligatoires, ce qui permet de découvrir l’entreprise. La dernière année se fait en alternance."

Après son bachelor, l’étudiant pourra entrer sur le marché du travail, continuer dans une formation de second cycle de son école ou tenter d'intégrer un autre établissement.

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