Réussir sa rentrée en classe prépa éco technologique (ECT)
À quelques jours de la rentrée, se jeter dans le grand bain d'une prépa économique voie technologique (ECT) peut procurer quelques sueurs froides. Pas de panique, l'Etudiant vous délivre quelques conseils pour vous lancer au mieux dans ces deux années d'études qui mènent aux écoles de commerce.
Si les classes prépas trainent la réputation d'un cursus difficile, rassurez-vous, vos débuts en prépa économique voie technologique (ECT) seront synonymes d'adaptation, avec un premier semestre considéré comme une période de transition pour vous aider à réussir.
Alors, même si vous ne pensiez pas tenter les grandes écoles, rappelez-vous que vous avez mérité votre place en prépa et que vous avez toutes vos chances d'intégrer une business school.
Apprendre une nouvelle méthodologie en prépa ECT
"Pendant le premier semestre, il y a une pédagogie progressive, des conseils personnalisés et surtout, des professeurs qui vont aider les étudiants à adapter leur méthodologie aux exigences de la prépa". C'est donc le moment idéal pour poser des questions aux enseignants, mais aussi partager ses techniques d'apprentissages avec les autres élèves de votre prépa ECT.
La prépa ECT - ouverte aux bacheliers STMG - est proche de la classe prépa éco, voie générale qui s'adresse, quant à elle, aux bacheliers généraux.
Si le profil des élèves sont différents, les attendus, le rythme de travail, la méthodologie sont comparables, rappelle Alain Joyeux, président de l'APHEC (Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales). Et les étudiants ont accès aux 24 mêmes écoles de commerce post-prépa.
"Le niveau d'exigence est déjà haut au départ, mais il y a une vraie bienveillance du corps enseignant pour ne pas nous décourager", se rappelle Kevin, passé par une prépa ECT avant d'intégrer l'école de commerce Audencia, à Nantes dont il est aujourd'hui diplômé.
La ténacité et l'organisation : les clés de la réussite
L'une des particularités de la prépa, ce sont les "colles", des interrogations orales, qui se déroulent toutes les semaines. En petit groupe ou seul, ce sont des moments privilégiés pour échanger avec vos professeurs afin de progresser, d'approfondir ou de se faire réexpliquer des concepts. Les colles proposent "une pédagogie individualisée, adaptée à chacun", précise Alain Joyeux.
Entre les cours, les colles ou les examens blancs, à vous d'adapter votre méthode de travail individuel, qui demande plus de temps et de rigueur qu'au lycée.
Kevin prévoyait scrupuleusement ses séances de révisions tout au long de la semaine. "Pour m'en sortir, mon secret a été l'organisation avec des plages de révision bien déterminée et des heures pour chacune des matières", détaille-t-il.
La ténacité est cruciale. Car si les notes peuvent être très basses au début, surtout en comparaison avec le lycée, la marge de progression peut être importante au cours de ces deux ans d'études. Il ne faut donc pas se laisser décourager par un 3/20 en début d'année.
Avoir l'objectif d'intégrer une école de commerce en tête
N'oubliez pas votre objectif : intégrer une école de commerce via un concours. Mais ne perdez pas de vue non plus que vous disposez de deux ans de préparation.
De plus, même avec des notes modestes, il est possible d'intégrer une école de commerce. À vous de définir vos objectifs. Si vous souhaitez intégrer une école très réputée, vous devrez obtenir de meilleurs résultats. "Parmi les 25 écoles qui vous seront ouvertes après la prépa, la barre d'admissibilité varie entre 5 et 15 sur 20", souligne Alain Joyeux.
Prendre du temps pour soi pour réussir en prépa ECT
La prépa est une sorte de course de fond. Et il est important de maintenir un équilibre avec sa vie sociale, que l'on peut avoir tendance à mettre de côté. Sortir avec des amis ou faire du sport sont des activités qui peuvent facilement être négligées, mais qui sont primordiales pour réussir. Pensez aussi à bien dormir.
Enfin, n'oubliez pas que vos camarades de classe peuvent aussi être d'une aide précieuse. L'ambiance est généralement très bonne et propice à l'entraide, loin des clichés. "Plus les classes sont soudés, meilleurs sont les résultats individuels", constate Alain Joyeux. N'oubliez pas, bienveillance et solidarité sont aussi les clés de la réussite.
