Bancs d’essai

emlyon joue la carte des pédagogies innovantes

Le PGE d'emlyon propose de plus en plus de travaux en groupe.
Le PGE d'emlyon propose de plus en plus de travaux en groupe. © emlyon/Nathalie Hector
Par Guillaume Lecompte Boinet, publié le 13 décembre 2019
4 min

Transformé et redéployé, le programme grande école d’emlyon s’est recentré sur de nouveaux types d’apprentissages : travail en groupe, évaluation de compétences, avec la volonté de faire des jeunes diplômés de l’école lyonnaise des "early makers", capables de s’adapter aux nouvelles technologies et d’être agiles.

"Nous avons déployé une nouvelle stratégie à la rentrée 2018 et donc une pédagogie en cohérence avec celle-ci", explique Nathalie Hector, directrice du PGE (programme grande école) d’emlyon, dont le recrutement pour la rentrée 2019 "s’est bien passé".

Au cœur de ce mouvement se trouve le nouveau PGE. "De nouveaux métiers apparaissent, de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ou l’impression 3D. Il faut donc que nos jeunes soient formés à de nouveaux modes de management pour être capables de faire face à ces défis, pour qu’ils puissent interagir dans les entreprises avec des ingénieurs, sans toutefois devenir eux-mêmes des ingénieurs", poursuit-elle.

Former les futurs diplômés à gérer des problèmes complexes

Ce nouveau programme s’articule autour de trois axes : la posture, le socle de connaissance et le "do it yourself". L’idée est de former les futurs diplômés à l’agilité, la réflexivité et la capacité à se projeter et à gérer des problèmes complexes, tels qu’ils les rencontreront dans l’entreprise. Au menu, de plus en plus de travaux en groupes, des cours axés sur un projet, qui doit aller de l’idée de départ jusqu’à l’équivalent dans l’industrie de la conception d'un prototype.

Les thèmes de l’année dernière étaient par exemple" les smart city" ou "comment sera Lyon dans 20 ans ?" Cette année, les "early adopters" (personnes adoptant rapidement des nouvelles tendances, ndlr) devront plancher sur les nouvelles mobilités. Une restitution est naturellement au programme, "et ainsi nous validons des compétences-clés", note Nathalie Hector. Parmi celles-ci, on trouve la capacité à gérer un réseau, le travail dans un esprit positif ou la créativité.

Nathalie Hector, directrice du PGE (programme grande école) d’emlyon.
Nathalie Hector, directrice du PGE (programme grande école) d’emlyon. © emlyon/Nathalie Hector

Pousser la professionalisation

Dans le PGE, chaque élève doit également mener de A à Z un projet en petits groupes (4 ou 5 élèves), avec un coach venu du monde de l’entreprise ou un enseignant-chercheur de l’emlyon. Les thèmes de ces projets peuvent être très variés : la responsabilité sociétale et environnementale (RSE), la culture et les arts, l’humanitaire, l’entrepreneuriat. L’idée sous-jacente est de cultiver chez les futurs diplômés le savoir-être (soft skills) tout en apprenant.

Ce n’est pas fini : au niveau du master, les élèves doivent effectuer une "réalisation finale", qui peut prendre la forme d’un mémoire, ou la création d’une start-up, le tout assorti d’une soutenance devant un jury. "Là, l’objectif est de les pousser à se projeter dans leur avenir professionnel à court terme", ajoute la directrice du PGE.

Cette professionnalisation, emlyon veut la développer aussi avec les alternants. Ils sont actuellement environ 200 sur les trois années du PGE. Profitant de la réforme de l’apprentissage, l’école lyonnaise envisage sérieusement de créer son propre CFA pour poursuivre le développement de cette voie d’accès à son diplôme grande école.

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