Reportage

Ma rentrée à la fac : comment ça se passe en sciences éco à Bordeaux ?

C'est la rentrée à l'université de Bordeaux
C'est la rentrée à l'université de Bordeaux © Morgane Taquet
Par Morgane Taquet, publié le 15 septembre 2016
1 min

Quatrième jour de cours pour les L1 en sciences économiques sur le campus de Pessac de l'université de Bordeaux. Rencontres avec ces étudiants qui commencent à prendre leurs marques.

8 h 30. "Introduction to studies in economics and management." C'est le quatrième jour, et déjà le premier cours en anglais pour les 450 étudiants de première année de licence en sciences économiques à l'université de Bordeaux. L'emploi du temps de cette première semaine de cours est relativement light : 17 heures pour commencer, viendront ensuite les TD début octobre. Ils sont 900 en première année répartis en deux groupes de 450.

Dans l'amphi Léon Duguit, les écrans d'ordinateurs n'ont pas pris le pouvoir : ils ne sont qu'une cinquantaine à avoir privilégié le portable pour la prise de notes. Léa, 18 ans, s'est offert un ordinateur avec une partie de son salaire de l'été. "J'attends de voir comment se déroulent les cours pour savoir si je prends mon portable ou pas", explique-t-elle.

9 h 00. Arrivés en retard, Louis et Dylan, 19 ans, patientent tranquillement devant l'amphi. "On ne veut pas déranger !, disent-ils le sourire aux lèvres. Et puis on préfère avoir le cours en entier. Du coup, on le récupérera sur l'ENT (Espace numérique de travail)", explique Dylan, déjà fin connaisseur de la plateforme. Pour l'instant, les deux étudiants sont satisfaits des cours dispensés, et l'autonomie qu'offre la fac leur plaît bien. "C'est freelance ici !", lance Louis. Leur préoccupation en cette rentrée est davantage de trouver un job étudiant. Pour Louis, c'est déjà fait, il a signé un contrat de 18 heures chez McDo.

Louis à gauche et Dylan à droite arrivés en retard

9 h 30. Une enseignante vient présenter une option d'anglais, le module d'auto-évaluation en ligne. Révision des temps, des règles grammaticales de base, l'option est destinée à ceux qui ne sont pas à l'aise dans la langue de Shakespeare. "On voit arriver en L3 voire en master des étudiants qui ont des problèmes grammaticaux en anglais, martèle l'enseignante devant l'amphi. Pour ceux qui ont des difficultés, on peut vous aider en amont !" Disponible sur l'ENT, l'option entièrement en ligne est sanctionnée par un examen final. "C'est une matière pour gagner des points quoi !", chuchote un étudiant à l'oreille de son voisin. Une trentaine d'étudiants ont déjà quitté l'amphi, et pour cause, c'est bientôt la pause avant le prochain cours à 11 h 30.

10 h 30. En l'absence de TD, les étudiants ont quartier libre entre deux cours. Pour certains, c'est l'heure d'aller s'inscrire en sport, de boire un café dans le patio, voire de grignoter avant d'aller en cours du midi. Certains s'adonnent même au piano dans le coin réservé aux associations et aux syndicats étudiants.

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11 h 30. Changement d'ambiance pour ce deuxième cours de la journée. Au programme : la méthode systémique en macro-économie. Un étudiant distribue le plan du cours, mais ici pas de PowerPoint. Les étudiants grattent ou pianotent dur. "Ah d'accord, il a déjà commencé !", remarque un étudiant en entrant discrètement dans la salle. Frédéric Poulon émaille son cours d'anecdotes sur les grands économistes. Tout le monde est attentif. Dehors, Lucille et Floran discutent. "On a redoublé notre première année, alors les cours magistraux, on les connaît déjà", explique Floran. Les deux étudiants attendent avec impatience le début des TD pour que l'année commence vraiment.

12 h 30. L'ambiance s'échauffe dans l'amphi Duguit. Quelques murmures et chuchotements agitent les rangs. "Qui a appliqué la méthode de prise de notes que j'avais recommandée lors du dernier cours ?", demande soudainement Frédéric Poulon. Une nuée de bras se lèvent, dont celui de Morgane, 19 ans, originaire de Périgueux. "Cela consiste à recopier ses notes au propre dans les 24 heures suivant le cours pour commencer à mémoriser les notions", résume l'étudiante. En retard, Morgane est restée au fond de la salle. "Je me suis trompée dans les horaires. Il faut vérifier sur l'ENT, les horaires changent tout le temps", dit-elle un peu gênée. Pour l'instant, elle n'est pas déçue : titulaire d'un bac S, elle ne se sent pas perdue dans les cours, sauf peut être un peu en droit, une matière vraiment nouvelle. "Pour l'instant, c'est comme le lycée en plus grand !", estime l'étudiante, qui s'est déjà liée d'amitié avec des camarades de promo.

Arrivée en retard, Morgane, de dos, n'ose pas rentrer dans l'amphi.


13 h 30. Fin des cours pour le premier groupe de L1. Avec leur emploi du temps allégé, la plupart des étudiants rentrent chez eux après les cours. "La première semaine est consacrée à de grandes introductions aux cours. Du coup nous n'avons pas grand-chose à faire pour l'instant", dit Morgane. Et puis, ajoute la jeune fille, "je viens d'emménager, j'ai pas mal de nettoyage à faire dans mon appart".

14 h 30. À la BU (bibliothèque universitaire), quelques étudiants de première année sont déjà plongés dans leurs manuels. Pour Mathieu et Jérémy, 18 et 17 ans, c'est l'heure de mettre en commun leurs notes pour arriver à un cours complet. "Le rythme est tout de même beaucoup plus rapide et intense qu'au lycée, du coup on rate des choses, explique Mathieu. Et tous les professeurs ne font pas cours de la même façon, donc il faut s'adapter."

Pour l'instant, les deux étudiants viennent quasiment toujours à la BU entre deux cours.... "En revanche, on ne travaille pas du tout à la maison !", dit Jérémy en souriant. Après la BU, les deux étudiants ont prévu de rentrer chez eux. Ou de profiter du soleil et de la pelouse du campus !

À l'université de Bordeaux, des étudiants prennent le soleil après les deux cours.

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