Licence : un étudiant sur deux passe directement en deuxième année
Geneviève Fioraso a inauguré, jeudi 21 novembre 2013, le Salon de l'Education. L'occasion pour la ministre de l'Enseignement supérieur de défendre sa politique en faveur de la licence, tandis qu'une étude rendue publique à cette occasion montre qu'environ un étudiant sur deux passe directement en deuxième année, un sur quatre redouble et un sur quatre se réoriente ou abandonne les études.
"Nous allons simplifier la carte des formations, en diminuant le nombre d'intitulés en licence dès cette année", a rappelé Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur, qui inaugurait le Salon de l'Education jeudi 21 novembre 2013.
Seules 45 mentions de licences universitaires seront proposées dans APB (Admission Post Bac) en 2014, "contre 1.800 intitulés auparavant", s'est-elle réjouie. Les nouveaux intitulés de masters, encore en discussion, seront eux mis en place en 2015.
Le ministère a par ailleurs rendu publique une note d'information sur la réussite et l'échec en premier cycle. Concernant l'université, si 44 % des étudiants entrés en première année en 2012-2013 (IUT et formations universitaires d'ingénieurs inclus) sont passés directement en deuxième année, 29 % ont redoublé et 27 % sont sortis du système universitaire (de manière définitive, temporaire, ou pour se réorienter), relève l'étude.
A noter : ces écarts entre filières "s'expliquent en partie par l'origine scolaire des entrants en premier cycle : 68 % des entrants en sciences économiques et gestion sont titulaires d'un bac général, contre 43,2% en AES", analyse la note, le type de bac étant en effet un critère clé de réussite à l'université.
Que deviennent les autres étudiants ? Réorientation ou sortie du système |
Les étudiants qui "sortent" du système universitaire se dirigent eux principalement dans deux voies lorsqu'ils se réorientent : des BTS ou des écoles postbac. Une partie quitte le système de l'enseignement supérieur, "peu parmi les bacheliers généraux, davantage parmi les bacheliers professionnels", indique la note.
Cette évaporation est plus forte en AES (taux de sortie à l'issue d'une année d'étude : 40,5 %), en lettres-sciences du langages-arts (38,5%) et en langues (37,6 %), qu'en droit-science politique (23,8%).
Enfin, la note relève qu'en retenant comme définition de l'échec la sortie de l'enseignement supérieur sans diplôme, "le taux d'échec en France est de l'ordre de 19%, soit dix points de moins que la moyenne de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique)".