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Handicap et accessibilité: état des lieux dans l’enseignement supérieur

publié le 21 mai 2007
1 min

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Seuls 2 bacheliers handicapés sur 10 poursuivent leurs études dans le supérieur. En cause, notamment, les établissements de formation qui ne leurs sont pas toujours accessibles. Le CIDJ (Centre d’information et de documentation jeunesse) a confié à l’EPSE (Expertise et prévention pour la santé des étudiants), l’observatoire de la LMDE (La mutuelle des étudiants), une enquête sur le niveau d’accessibilité des établissements d’enseignement supérieur. Présentation des premiers résultats.

L'accessibilité des espaces, des équipements et des services des établissements d’enseignement supérieur a été évaluée selon une échelle : niveau 3 (accessible en toute autonomie), niveau 2 (accessible avec l’aide d’un tiers), niveau 1 (accessible avec une aide spécifique pour les personnes handicapées) et niveau 0 (non accessible).

Handicap moteur : les établissements accessibles en toute autonomie
Bonne nouvelle, les bibliothèques, les services administratifs, les services de restauration, les amphithéâtres et les salles de cours sont considérés de niveau 3, dans la majorité des établissements. Seules les installations sportives font de l’ombre au tableau des espaces accessibles.

Concernant les activités extrascolaires, elles sont accessibles "si une demande préalable est effectuée", précise Claire Magimel, chargée de mission EPSE. En revanche, plus de 40 % des personnes interrogées déclarent que les services (orientation, stages, etc.) sont de niveau 0.

Handicap visuel : les espaces sont plus accessibles que les services
Les espaces (salles de cours, bibliothèques, etc.) des établissements sont le plus souvent considérés de niveau 2. Mais côté équipements, un tiers des distributeurs de boissons, ascenseurs, postes informatiques et photocopieurs sont de niveau 0.

De même, les services aux étudiants sont considérés, pour la plupart, non accessibles : les services d’orientation et d’insertion professionnelle, les services de stages, le livret étudiant, le journal interne, les convocations aux examens et les sites Internet.

Handicap auditif : un handicap mal connu
"De nombreux répondants n’ont pas pu identifier les niveaux d’accessibilité des différents espaces et services de leur établissement", observe Claire Magimel. Ainsi, la majorité des espaces ont été déclarés, par défaut, de niveau 2.

Concernant les services, ils sont le plus souvent non accessibles pour les sourds et les malentendants. En particulier les services d’orientation et d’insertion professionnelle, et de stages.

Le CIDJ et l’EPSE communiqueront les résultats exhaustifs de cette enquête en janvier 2012.

Méthodologie de l’enquête

L’enquête a porté sur 8 régions (Bretagne, Centre, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Picardie et Poitou-Charentes), dans les domaines suivants : agriculture, arts-spectacle, banque-finance, commerce-gestion, communication-multimédia, fonction publique, sciences et techniques, santé-paramédical, social. Sur 800 établissements ciblés par l’enquête, près de 40% ont répondu.
Répertoire des établissements accessibles aux étudiants handicapés

Quels sont les établissements proposant la formation de votre choix et accessibles avec votre handicap ? Le CIDJ propose un répertoire national en ligne sur l’accessibilité des établissements d’enseignement supérieur. Cette base de données permet de connaître, par domaine, par diplôme et par région, les établissements accessibles pour chaque type de handicap. Elle comprend près de 1.500 établissements dans toute la France.

Répertoire en ligne : www.jcomjeune.com
Rubrique S’informer / Études et métiers / Étudier avec un handicap


6 décembre 2011
Marie-Anne Nourry

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