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Propositions pour les jeunes

publié le 23 janvier 2008
1 min

Jacques Attali a présenté son rapport pour la libéralisation de la croissance remis au président de la République, mercredi 23 janvier 2008. Ce gros document de 245 pages recèle 300 propositions "pour changer la France". Parmi elles, les recommandations relatives à l’éducation et l’enseignement supérieur figurent en bonne place, plus particulièrement celle visant la création de 10 grands pôles d’enseignement supérieur et de recherche autour de 10 campus, "réels et virtuels". Des campus qui associeraient universités et grandes écoles et fixeraient les conditions d’excellence de l’ensemble du système de formation supérieur et de recherche. Aix-Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Université européenne de Bretagne, Nancy, université Paris-Sud, université Paris-Est et ParisTech auraient la préférence de l’ex-conseiller spécial du président François Mitterrand, qui veut également quadrupler les promotions de l’École normale supérieure, de l’École polytechnique et de quelques autres grandes écoles, qui devront s’inscrire dans ces pôles. D’un coût estimé de 10 milliards d’euros, à engager en 7 ans avec des coûts de fonctionnement annuels de l’ordre de 700 millions d’euros, ces 10 grands pôles mondiaux seraient financés majoritairement par l’Etat (via la Caisse des dépôts).

6 mois de stages en licence, un an en master

A côté de ces grands projets, la commission Attali propose de renforcer l’encadrement dans les premières années de l’université. L’objectif est d’avoir, en 2012, le même taux d’encadrement dans les universités et dans les classes préparatoires. Parallèlement, elle recommande la création de 40 000 à 50 000 places en STS (sections de technicien supérieur) et en IUT (instituts universitaires de technologie) sur 5 ans, "afin de permettre les réorientations rapides sur des filières professionnalisantes dont les débouchés sont assurés". Les 40 membres de la commission insistent également sur l’alternance : 6 mois de stage obligatoire en licence et une année de stage en France ou l’étranger en master sur le modèle de ce qui se pratique déjà dans les grandes écoles. Le travail étudiant doit également être valorisé. Attali veut donner aux étudiants salariés un crédit ECTS pour l’obtention de la licence, "qui serait d’autant plus élevé que l’emploi est lié au cursus".
Sans surprise la commission Attali préconise une autonomie encore plus grande des universités mais aussi l’augmentation du budget global de l’enseignement supérieur. S’il prend le contre-pied du mouvement étudiant de cet automne en proposant l’accroissement du financement privé des facs, il réaffirme en revanche son opposition à l’augmentation des droits d’inscription.

Des étudiants qui évaluent leurs profs

Les universités seraient évaluées sur des critères tels que la réussite aux diplômes, les poursuites d’études, l’insertion professionnelle mais aussi sur l’information donnée aux étudiants. En outre, ces derniers seraient invités à participer à l’évaluation de leurs enseignants. "Ces audits seront rendus publics annuellement à travers un classement général simple et clair organisé par un domaine d’enseignement."
Enfin, last but not least, il souhaite que la France propose, lors de sa présidence de l’Union européenne (second semestre 2008), de mettre en place un classement annuel des universités européennes. Il ne précise cependant pas comment et qui élaborerait un tel classement…Pourquoi pas letudiant.fr ?


Grégory Danel

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