Actu

#MaVraieRentrée : les professeurs racontent leur rentrée sous le signe de la pénurie

Sur Twitter, les témoignages de professeurs sur les effectifs manquants dans leurs établissements se multiplient.
Sur Twitter, les témoignages de professeurs sur les effectifs manquants dans leurs établissements se multiplient. © Adobe Stock/tchaznong
Par Manon Pellieux, publié le 01 septembre 2022
3 min

Alors que les élèves ont repris ce jeudi le chemin du collège et du lycée, des enseignants alertent sur Twitter des tensions à venir dans les établissements, en raison du manque de professeurs dans plusieurs disciplines.

En ce jour de rentrée, les élèves ont fait connaissance de leur professeur principal. Quant aux semaines à venir, ils n'ont aucune certitude de rencontrer un professeur pour chaque discipline. Alors que le gouvernement tente de rassurer quant aux tensions dans les établissements, les professeurs profitent de ce 1er septembre pour égrainer, sur Twitter, les effectifs manquants dans leur établissement.

Postes manquants et démissions de contractuels

Aux postes non pourvus s'ajoutent les démissions de contractuels le jour même de la rentrée. Une crainte qui plane dans les têtes des équipes, assure Pierre Prioulet, professeur de mathématiques dans un lycée toulousain, et également secrétaire académique du SNES Toulouse.

"On vient déjà de racler les fonds de tiroir pour trouver des professeurs pour la rentrée. Mais ça ne fera que s'empirer quand il y aura des personnels malades ou des contractuels qui démissionneront tout au long de l'année", prévoit-il.

La situation n'est pas nouvelle. "L'an dernier, certains élèves n'avaient pas pu suivre de cours de technologie pendant la moitié de l'année", rappelle Pierre Prioulet.

Une pénurie plus difficile à gérer en zone rurale

Si les difficultés concernent tout le territoire, en zone rurale, il est peut être encore plus compliqué d'attirer des professeurs pour seulement quelques heures. "Il ne manque que deux heures en arts plastiques", relativise un professeur de français d'un collège en Sologne (Centre-Val-de-Loire), qui trouve que son établissement est dans une situation plutôt favorable par rapport à d'autres.

"Mais il est difficile de trouver un professeur d’un établissement proche qui soit en sous-service, et complètement illusoire de penser trouver un contractuel pour deux heures au fond de la Sologne", regrette-t-il. Les professeurs d’allemand en zone rurale sont aussi concernés et se retrouvent régulièrement à circuler en voiture de collège en collège pour arriver à faire assez d’heures.

Résultat : certains professeurs ont affaire à des classes surchargées, alors que d'autres n'ont pas beaucoup d'heures à faire valoir. In fine, cette situation affectera aussi les élèves.

Vous aimerez aussi...

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !