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Civilisation : L’Espagne au 19e siècle (politique intérieure)

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Par La cellule contenu de l’Etudiant, publié le 10 mars 2009
4 min

Le 19e siècle est mouvementé en Espagne. Sur le plan politique, il se caractérise par une lutte exacerbée entre libéraux et absolutistes, et les luttes carlistes.

Espagnol - Bac toutes séries

Civilisation : L’Espagne au 19e siècle (politique intérieure)

Le 19e siècle est mouvementé en Espagne. Sur le plan politique, il se caractérise par une lutte exacerbée entre libéraux et absolutistes, et les luttes carlistes.

La guerre d’indépendance et l’instauration d’un système politique libéral

Carlos IV, fils de Carlos III de Borbón, préfère la chasse à la politique. Il confie le pouvoir à Manuel Godoy, l’amant de sa femme la reine María Luisa.

En 1805, après l’échec de la bataille de Trafalgar, Napoléon déclare le blocus continental contre l’Angleterre. Le Portugal refusant de s’y soumettre, l’empereur décide d’envahir le pays en passant par l’Espagne. Son but atteint,non seulement Napoléon refuse de céder à l’Espagne une partie du royaume portugais comme convenu, mais il occupe aussi l’Espagne. L’occupation forcée, ajoutée à l’impopularité du roi et de Godoy, déboucha sur la révolte d’Aranjuez en mars 1808. Godoy fut démis de ses fonctions et Carlos IV dut abdiquer en faveur de son fils Fernando. Napoléon fait appeler Fernando VII à Bayonne où il le força à abdiquer et fit proclamer son frère José comme roi d’Espagne.

Le 2 mai 1808, la population madrilèe se souleva en arme contre les troupes d’occupation françaises, débutant ainsi la guerre d’Indépendance. Toutes les forces furent mobilisées pour lutter contre l’occupant, et la population se lança dans des actions de guérilla.

Les troupes Napoléoniennes finirent par se retirer et les Cours (las Cortes) furent réunies à Cádiz pour promulguer la Constitution de 1812 qui mettait fin au système politique d’Ancien Régime, en faveur d’un système politique libéral.

Fernando VII : le retour de l’absolutisme

Fernando VII rentre de son exil français en 1814. Son retour marque également le retour de l’absolutisme royal et la persécution des libéraux.

Il commence par abolir la Constitution de 1812 et décréter la nullité des décrets libéraux des Cours de Cádiz.

Ensuite, pour que sa fille Isabel puisse régner, il abolit la loi salique qui empêchait l’accès au trône des femmes. A sa mort en 1833, sa fille Isabel, alors âgée de deux ans, lui succède.

Le règne d’Isabel II et les guerres Carlistes

La reine María Cristina de Borbón fait office de régente. Eclate alors une guerre civile entre les partisans de la régente (les cristinos, libéraux), et les partisans de l’infant Carlos, frère du roi et prétendant au trône (les carlistas, absolutistes). La première guerre carliste dure de 1834 à 1839 et s’achève avec l’Accord de Vergara. Le général libéral Espartero devient alors régent et le restera de 1840 à 1843.

Sous le règne d’Isabel II (1843-1868) se succèdent soulèvement populaires et putschs (pronunciamientos) militaires. La révolution de septembre 1868 force la reine à abdiquer.

La 1ère République est proclamée en 1870, mais elle ne durera que onze mois, sous la présidence successive de Figueras, Pi y Margall, Salmerón et Castelar.

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