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Bac 2024 : les épreuves de spécialité se tiendront au mois de juin

Avec le décalage des épreuves de spécialité en juin, l’ensemble des épreuves finales du bac se tiendront à nouveau sur une même période.
Avec le décalage des épreuves de spécialité en juin, l’ensemble des épreuves finales du bac se tiendront à nouveau sur une même période. © Stephane AUDRAS/REA
Par Thibaut Cojean, Marine Ilario, mis à jour le 27 août 2023
4 min

À la veille de la conférence de presse de rentrée de Gabriel Attal, l'Elysée a annoncé au Parisien que les épreuves de spécialité du bac ne se tiendront plus au mois de mars, mais qu'elles auront lieu en juin.

C’était probablement l’annonce la plus attendue. Elle est enfin tombée : les épreuves de spécialité du bac général et technologique se tiendront désormais au mois de juin, dès la session 2024, selon une information publiée par Le Parisien ce dimanche 27 août. L'information a été confirmée également par l'AFP et Le Monde.

Selon le quotidien, c'est Emmanuel Macron lui-même qui a pris cette décision. Gabriel Attal, ministre de l’Éducation nationale, l'a confirmé ce dimanche 27 août au 20 heures de TF1. Il pourrait donner des informations complémentaires ce lundi 28 août, lors de sa conférence de presse de rentrée.

Les épreuves finales du bac regroupées au mois de juin

Retour vers le futur. En décalant les épreuves de spécialité au mois de juin, le baccalauréat reprend quelques couleurs d'avant la réforme, avec l’ensemble des épreuves finales de l'examen de terminale se tenant sur une même période.

Un nouveau calendrier qui devrait vous permettre de mieux vous préparer à ces épreuves, de vous remobiliser pendant le troisième trimestre et de redonner de la force à la philosophie qui s’était retrouvée esseulée au mois de juin en 2023.

Sur TF1, Gabriel Attal a précisé que ces changements ne concernent que le bac. Il n'y aura "pas de modification massive du calendrier Parcoursup", a-t-il annoncé.

Les notes du bac ne sont plus intégrées au dossier Parcoursup

Initialement, le calendrier du nouveau bac prévoyait le passage des épreuves de spécialité au mois de mars pour les faire compter dans le dossier Parcoursup. Certaines formations sélectives faisaient en effet valoir leur besoin de disposer de ces éléments pour sélectionner leurs candidats.

En raison de la crise sanitaire, des confinements et des aménagements dans les lycées, les épreuves de spécialité n'ont finalement pu se tenir qu'une seule fois en mars, en 2023. Les années précédentes, elles ont été annulées (2021) ou reportées en mai (2022).

Et cette première prise en compte de ces notes dans Parcoursup n'a pas donné entière satisfaction. Certaines formations n’ont en effet pas pu s'en contenter pour effectuer leur sélection. Comme nous l’indiquait en avril Alain Joyeux, président de l’association des professeurs des classes préparatoires économiques (APHEC), "[ces notes] constituent un enrichissement, même si nous constatons une inflation généralisée des notes qui nous pousse à aller voir d’autres éléments".

Le report des épreuves de spécialités demandé massivement

Par ailleurs, le passage des épreuves de spécialité en mars avait fait ressortir d'autres difficultés. Si le manque de temps de préparation et d’assimilation des connaissances avait pu être en partie anticipé par la publication de programmes restreints le jour du bac, les enseignants et parents d'élèves ont pointé du doigt le double stress généré avec la procédure Parcoursup, et surtout la démobilisation des élèves au troisième trimestre.

"On a vu un absentéisme qui a explosé, et une démobilisation au 3e trimestre", a confirmé le ministre de l'Education nationale sur TF1.

Les deux notes de spécialité de terminale comptent en effet pour un tiers de la note du bac (32%), et après ces épreuves, les candidats au bac connaissent 80% de leur résultat final.

Cela fait plusieurs mois que les associations de professeurs de spécialité, mais aussi les syndicats d'enseignants, demandaient le report de ces épreuves au mois de juin.

Des discussions entre le ministère et les syndicats se tenaient à ce sujet depuis plusieurs semaines. Un autre scenario envisagé était de maintenir les épreuves en mars, mais de donner plus d'importance aux épreuves de juin pour éviter la démobilisation des élèves. Selon le Snes-FSU, le ministère de l'Éducation nationale avait notamment envisagé d'allouer des crédits ECTS au grand oral.

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