Témoignage

Tahmid, étudiant en prépa scientifique : "La prépa, c'est du travail et de la solidarité"

Par Pauline Bluteau, publié le 01 février 2024
4 min

VIDÉO. Étudiant en deuxième année de classe prépa physique et technologie, Tahmid, 20 ans, est un élève passionné par les sciences. Il revient sur son parcours et sur ce qui l'a décidé à choisir une CPGE juste après le bac, en tordant le cou aux idées reçues.

Derrière son sweat bleu marine et ses écouteurs, Tahmid parait très décontracté pour un élève de prépa. Pour cet étudiant en deuxième année de classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) en filière physique et technologie (PT) au lycée Langevin Wallon à Champigny-sur-Marne (94), les sciences, c'est tout un art.

Alors forcément, lorsqu'on lui demande de nous expliquer le concept des séries entières, Tahmid est dans son élément. Sur l'ardoise, il manie chiffres, lettres et autres symboles scientifiques. Quoi de plus normal pour ce passionné qui est sûr d'une chose : avoir pu choisir une formation qui lui plait vraiment, et ce, juste après son bac.

Une prépa scientifique… ou rien sur Parcoursup

Bon élève au lycée, Tahmid n'a pas longtemps hésité dans ses choix d'orientation en terminale. Selon lui, BUT ou BTS paraissaient "moins poussés" que la prépa en termes de connaissances. Quant à l'université, pas assez encadrée à son goût. Sur Parcoursup, il inscrit donc principalement des vœux en prépa scientifiques, dans des lycées plus ou moins proches de chez lui.

Pourtant, ce n'était pas gagné. Comme beaucoup, Tahmid pensait que pour être admis en CPGE, "il fallait être un génie, être très bon en sciences". C'est donc un peu surpris qu'il obtient sa place en prépa PT à la rentrée 2022. Toujours "coincé au lycée" certes, mais pour la bonne cause, s'amuse-t-il.

Une formation exigeante et passionnante

Parmi ses matières préférées, la physique-chimie et les mathématiques. Toute la semaine, il baigne dans des calculs, à la recherche de solution. "On s'est toujours posé plein de questions au lycée et là, en prépa on y répond", explique-t-il.

La prépa est aussi rythmée par des évaluations, quasi-quotidiennes. Que ce soit les colles (ou khôlle, on peut dire les deux) ou les devoirs sur table (DST), Tahmid passe beaucoup de temps à réviser.

"Les colles, même si c'est dur, ça nous permet de mieux comprendre notre cours." Au contraire, les devoirs sur table, le samedi matin, sont particulièrement stressant pour l'étudiant. "C'est un gros contrôle de deux à quatre heures, selon la matière. C'est compliqué de gérer à la fois ce stress, les cours et les colles", précise-t-il.

En deuxième année, penser à l'après-prépa

Ce qui va certainement le plus lui manquer l'année prochaine, en revanche, c'est de quitter cette "très bonne ambiance" de classe. Tahmid l'assure, il a eu de la chance de tomber sur une classe où tout le monde s'entend bien. "La concurrence, ce n'est pas vrai du tout. Dans ma classe, dès qu'il y en a un qui a un souci, on est tous là pour lui expliquer le cours."

Mais après deux années de prépa, il est temps de penser à la suite. Si beaucoup d'étudiants en prépa scientifique imaginent intégrer une école d'ingénieurs, d'autres cursus sont envisageables. Tahmid, lui, vise une école d'informatique pour travailler dans le milieu des jeux vidéo. Passionné par cet univers depuis des années, il espère en faire son métier.

Rien n'est joué : l'admission dans une grande école se déroule généralement sur concours. Mais l'étudiant semble y avoir été très bien préparé : "Pour moi, la prépa, c'est du travail et de la solidarité. Le tout amène à la réussite."

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