Individualiste pas égoïste
Sans surprise, ce sondage met en évidence l’individualisme de ces jeunes désireux de trouver chacun une place dans la société. « Pour autant, précise Arnaud Zegierman, directeur associé de l’Institut Viavoice, cet individualisme est dépourvu de tout nombrilisme, car l’épanouissement se fait avec les autres renforçant une logique du « moi aussi » plus que du « moi d’abord ». » Aussi, dans leur relation actuelle ou future au travail, cette nouvelle génération apparaît en demande de relations plus humaines (49 % mettent le respect en tête des valeurs à promouvoir dans l’entreprise) avec le souci de préserver leur autonomie.
Inquiets mais pas désespérés
Concernant leurs visons de l’avenir, les réponses des jeunes interviewés pour cette enquête vont à l’encontre du pessimisme ambiant : 39 % d’entre eux estiment que leur situation sociale sera meilleure que celle de leurs parents, 32 % pensent qu’elle sera comparable et 17 % qu’elle sera moins bonne. A noter que les plus optimistes sont les jeunes les plus favorisés socialement et les plus diplômés. Enfin, les 18-24 ans ne sont certes pas vraiment portés par la légèreté (« s’amuser » apparaît en 5ème position des indicateurs de vie réussie et « avoir une vie trépidante » en 9ème position). Reste que la combativité arrive en deuxième position des valeurs à promouvoir, façon « struggle for life » pour une génération qui n’a sans doute pas d’autres choix que d’être adulte de manière plus précoce.