Classement de Shanghai 2018 : quelles sont les universités françaises du top 500 ?
Avec trois universités dans le top 100 et 16 établissements entre la 100e et la 500e place, la France reste le 6e pays du top 500 du classement de Shanghai, derrière les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie.
Le classement de Shanghai est l'un des palmarès d'universités les plus observés au monde. Et depuis sa création en 2003, les établissements anglo-saxons dominent largement le top 500. La première demeure Harvard – une constante en 16 éditions – devant Stanford, deuxième depuis huit ans et Cambridge, qui a conservé sa troisième place par rapport à l’an dernier.
Les États-Unis (139 établissements classés) occupent 48 places dans le top 100, dont 16 places dans le top 20.
Un score remarquable par rapport au Royaume-Uni qui ne prend que trois places dans le top 20 et la Suisse, une (l'ETH Zurich classée 19e).
Les universités françaises à la traîne
En 2017, 20 établissements français figuraient dans le top 500. Soit un de plus qu’en 2018. Depuis 2013, l'UPMC (Université Pierre-et-Marie-Curie), fusionnée depuis janvier 2018 avec l'université Paris-Sorbonne, maintient sous sa nouvelle dénomination Sorbonne Université son titre de meilleure université française dans le classement. Cette année, elle gagne quatre places après en avoir perdu une en 2017 et arrive en 36e position.
Derrière elle, l'université Paris Sud (Paris 11) passe de la 41e à la 42e place. Belle progression pour l'ENS Ulm qui, pour la troisième année consécutive, continue sa progression et se positionne à la 64e place.
Entre les rangs 100 et 200, les universités tricolores restent assez stables.
L’université de Bordeaux descend dans le top 300 et l'université Toulouse 1 Capitole l'intègre. L’École normale supérieure de Lyon revient à la place qu'elle occupait il y a deux ans.
Et un établissement français sort du classement : l’université de Nice Sophia Antipolis, qui avait fait son entrée en 2017.
Établissement |
Rang mondial 2018 |
Rang mondial 2017 |
Rang mondial 2016 |
---|---|---|---|
Sorbonne Université (ex UPMC Paris 6 et université Paris Sorbonne) |
36 |
40 |
39 |
Université Paris Sud (Paris 11) |
42 |
41 |
46 |
École normale supérieure (ENS ULM) |
64 |
69 |
87 |
Aix-Marseille Université |
101–150 |
101–150 |
101–150 |
Université de Strasbourg |
101–150 |
101–150 |
101–150 |
Université Paris-Diderot (Paris 7) |
101–150 |
101–150 |
101–150 |
Université Grenoble Alpes |
151–199 |
151–200 |
151–200 |
Université Paris-Descartes (Paris 5) |
151–199 |
151–200 |
151–200 |
Université de Bordeaux |
201-300 |
151–200 |
151–200 |
Université Claude-Bernard (Lyon 1) |
201-300 |
201–300 |
201–300 |
Université Paul-Sabatier (Toulouse 3) |
201-300 |
201–300 |
201–300 |
Université de Lorraine |
201-300 |
201–300 |
201–300 |
Université de Montpellier |
201-300 |
201–300 |
301–400 |
Université Toulouse 1 Capitole |
201-300 |
301–400 |
201–300 |
École normale supérieure - Lyon |
301-400 |
201-300 |
301-400 |
ESPCI Paris |
301–400 |
301–400 |
301–400 |
Université Paris-Dauphine (Paris 9) |
301–400 |
301–400 |
301–400 |
École polytechnique |
401–500 |
401–500 |
301–400 |
Mines ParisTech |
401–500 |
401–500 |
401–500 |
Un classement controversé
Attendu par le monde académique et politique, le classement de Shanghai demeure discuté. Ses six critères – le nombre de diplômés ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ; le nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ; le nombre de chercheurs les plus cités ; le nombre de publications dans les revues scientifiques "Science" et "Nature" ; le nombre de publications rattachées à l'université ; la pondération des 5 critères précédents, divisée par le nombre d'enseignants-chercheurs de l'établissement – ont tendance à valoriser les universités dont les travaux de recherche sont reconnus. Ainsi, les établissements orientés vers les domaines des sciences exactes ont plus de chance de se démarquer dans le classement ou tout simplement d’y figurer, que les établissements de sciences humaines et sociales.
Toutefois, d'après une étude de Campus France publiée en mai 2015, seulement 12 % des étudiants français interrogés connaissent le classement de Shanghai. Cette minorité lui accorde "une note de confiance plutôt faible" et privilégie d'autres critères pour choisir son université. Un classement de référence à interpréter avec un certain recul.