Bancs d’essai

Classement de Shanghai 2018 : quelles sont les universités françaises du top 500 ?

Les étudiants intéressés par la spécialité chimie et physico-chimie des matériaux doivent la faire figurer en premier choix (parmi les 4 existants) lorsqu'ils postulent au M2 chimie de l'UPMC.
Première université française du classement de Shanghai, Sorbonne Université se place à la 36e position mondiale. © Camille Stromboni
Par Gheorghe Cerescu, publié le 21 août 2018
4 min

Avec trois universités dans le top 100 et 16 établissements entre la 100e et la 500e place, la France reste le 6e pays du top 500 du classement de Shanghai, derrière les États-Unis, la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Australie.

Le classement de Shanghai est l'un des palmarès d'universités les plus observés au monde. Et depuis sa création en 2003, les établissements anglo-saxons dominent largement le top 500. La première demeure Harvard – une constante en 16 éditions – devant Stanford, deuxième depuis huit ans et Cambridge, qui a conservé sa troisième place par rapport à l’an dernier.

Les États-Unis (139 établissements classés) occupent 48 places dans le top 100, dont 16 places dans le top 20.

Un score remarquable par rapport au Royaume-Uni qui ne prend que trois places dans le top 20 et la Suisse, une (l'ETH Zurich classée 19e).

Les universités françaises à la traîne

En 2017, 20 établissements français figuraient dans le top 500. Soit un de plus qu’en 2018. Depuis 2013, l'UPMC (Université Pierre-et-Marie-Curie), fusionnée depuis janvier 2018 avec l'université Paris-Sorbonne, maintient sous sa nouvelle dénomination Sorbonne Université son titre de meilleure université française dans le classement. Cette année, elle gagne quatre places après en avoir perdu une en 2017 et arrive en 36e position.

Derrière elle, l'université Paris Sud (Paris 11) passe de la 41e à la 42e place. Belle progression pour l'ENS Ulm qui, pour la troisième année consécutive, continue sa progression et se positionne à la 64e place.

Entre les rangs 100 et 200, les universités tricolores restent assez stables.

L’université de Bordeaux descend dans le top 300 et l'université Toulouse 1 Capitole l'intègre. L’École normale supérieure de Lyon revient à la place qu'elle occupait il y a deux ans.

Et un établissement français sort du classement : l’université de Nice Sophia Antipolis, qui avait fait son entrée en 2017.

Établissement

Rang mondial 2018

Rang mondial 2017

Rang mondial 2016

Sorbonne Université (ex UPMC Paris 6 et université Paris Sorbonne)

36

40

39

Université Paris Sud (Paris 11)

42

41

46

École normale supérieure (ENS ULM)

64

69

87

Aix-Marseille Université

101–150

101–150

101–150

Université de Strasbourg

101–150

101–150

101–150

Université Paris-Diderot (Paris 7)

101–150

101–150

101–150

Université Grenoble Alpes

151–199

151–200

151–200

Université Paris-Descartes (Paris 5)

151–199

151–200

151–200

Université de Bordeaux

201-300

151–200

151–200

Université Claude-Bernard (Lyon 1)

201-300

201–300

201–300

Université Paul-Sabatier (Toulouse 3)

201-300

201–300

201–300

Université de Lorraine

201-300

201–300

201–300

Université de Montpellier

201-300

201–300

301–400

Université Toulouse 1 Capitole

201-300

301–400

201–300

École normale supérieure - Lyon

301-400

201-300

301-400

ESPCI Paris

301–400

301–400

301–400

Université Paris-Dauphine (Paris 9)

301–400

301–400

301–400

École polytechnique

401–500

401–500

301–400

Mines ParisTech

401–500

401–500

401–500

Un classement controversé

Attendu par le monde académique et politique, le classement de Shanghai demeure discuté. Ses six critères – le nombre de diplômés ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ; le nombre de professeurs ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields ; le nombre de chercheurs les plus cités ; le nombre de publications dans les revues scientifiques "Science" et "Nature" ; le nombre de publications rattachées à l'université ; la pondération des 5 critères précédents, divisée par le nombre d'enseignants-chercheurs de l'établissement – ont tendance à valoriser les universités dont les travaux de recherche sont reconnus. Ainsi, les établissements orientés vers les domaines des sciences exactes ont plus de chance de se démarquer dans le classement ou tout simplement d’y figurer, que les établissements de sciences humaines et sociales.

Toutefois, d'après une étude de Campus France publiée en mai 2015, seulement 12 % des étudiants français interrogés connaissent le classement de Shanghai. Cette minorité lui accorde "une note de confiance plutôt faible" et privilégie d'autres critères pour choisir son université. Un classement de référence à interpréter avec un certain recul.

Vous aimerez aussi

Contenus supplémentaires

Partagez sur les réseaux sociaux !