Enquête

Sélection à l'université : tout savoir sur les doubles licences

Université Bordeaux-Montaigne, fac sélective
L'université Bordeaux-Montaigne fait partie des établissements qui proposent des doubles licences. © Université Bordeaux-Montaigne
Par Aurore Abdoul-Maninroudine, publié le 10 février 2017
1 min

Étudier l’informatique et la littérature, les sciences et la musicologie ou encore l’information-communication et l’allemand ? C’est possible dans le cadre des doubles licences proposées par les universités.

Ces cursus très particuliers – il en existe environ 120 en France – se sont développés au début des années 2000 et sont ouvertement réservés aux “bons élèves”, en raison de la charge de travail. À l’issue de ces trois années, les étudiants obtiennent deux diplômes de licence.

“Une prépa dans la fac”

Après un bac ES mention très bien, Tristan a choisi une double licence histoire et sciences politiques à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, qui propose le plus grand nombre de doubles licences, juste derrière Paris-Sorbonne. “J’avais raté Sciences po Bordeaux et je n’avais aucune envie d’aller en classe préparatoire”, explique-t-il.

Actuellement en troisième année, il ne regrette pas son choix : “C’était l’alternative parfaite ! La double licence allie l’exigence de la prépa dans le contexte plus libre de l’université. Dans ce cadre, j’ai pu m’investir dans la vie associative, et, depuis cette année, je fais également un stage en tant que collaborateur d’un sénateur.”

Pas de cours en amphi

“C’est très valorisant de suivre une double licence : c’est un plus sur son CV et pour son développement personnel”, souligne de son côté Mélanie, étudiante en première année de la double licence information-communication et allemand à l’université Bordeaux-Montaigne.

Titulaire d’un bac ES sans mention, elle met également en avant “l’ambiance de classe” : “Nous sommes seulement 12 en info-com et allemand, et même si nos cours sont mutualisés avec d’autres licences, nous n’avons jamais de cours en amphi. Les enseignants sont aussi très accessibles.” Malgré tout, avec 30 heures de cours par semaine au lieu de 20 en licence classique, Mélanie s’est dite “surprise” par le niveau d’exigence.

Lire aussi : Comment la fac est devenue sélective

Une sélection sur lettre de motivation

Intégrer ces formations attractives n’est pas de tout repos. Que l’inscription se fasse par l’intermédiaire d'Admission postbac ou pas, la sélection s’effectue sur dossier à partir des notes du bac et, parfois, des bulletins scolaires.

Très souvent, une lettre de motivation est également demandée, et, dans certains cas, les bacheliers passent même des tests écrits et un entretien. “Plus d’une centaine d'étudiants posent leur candidature en licence droit et histoire à l’université Paris 1 pour seulement 60 places”, précise Guillaume Mazeau, responsable de la formation. “In fine, les bacheliers avec mention très bien sont majoritaires.”

Chaque année, des étudiants “au profil atypique” sont néanmoins admis, car, au-delà des notes, les responsables de ces cursus pas comme les autres insistent sur l’importance de la lettre de motivation. Celle-ci peut vous permettre d’être sélectionné malgré des notes moyennes. “Trop de ­lettres sont impersonnelles, regrette Lidwine Portes, responsable d’une double licence à l’université Bordeaux-Montaigne. Il faut mettre en relation les deux matières et expliquer pour quelles raisons cela a du sens de les associer”, conclut-elle.

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