Formation IA : l’intelligence artificielle (IA) au cœur de l’ICAN

L’ICAN fait figure de pionnière : depuis un an, cette grande école spécialisée dans le design numérique, qui forme les designers numériques dans les domaines des jeux vidéo, de l’image d’animation et du web, s’empare avec finesse et détermination du sujet de l’intelligence artificielle. Impossible, en effet, de le contourner : « Nos formations couvrent une portion conséquente du design numérique qui est, de facto, un des domaines les plus impactés par la démocratisation de l’IA », explique Brice Roy, le directeur de l’école.

Au sein de l’école, c’est un comité de veille qui, chaque mois, planche sur les innovations technologiques et réfléchit à la meilleure façon d’ajuster ses programmes pour former la nouvelle génération aux outils de son temps. De là, les Bachelors (niveau bac +3) et Mastères (niveau bac +5) des cursus Jeux vidéo, Nouvelles images et Web & digital, invitent l’intelligence artificielle dans leur quotidien grâce à des intervenants experts et passionnés. « Toute innovation vient mettre à mal des habitudes et entraîne des interrogations quant à la pérennité de certains savoir-faire ou métiers, mais toute innovation recèle également un potentiel qu’il convient de s’approprier », poursuit le directeur. Une appropriation de l’IA réussie pour l’ICAN qui, en plus de remodeler ses formations en Bachelor et Mastère, ouvre à la rentrée 2024 un cursus dédié à l’intelligence artificielle, IA Designer.

« L’intelligence artificielle affecte les métiers du design, même si on ne peut mesurer son périmètre d’impact : plus une révolution technique est importante, plus il est difficile d’en prédire les conséquences », explique Brice Roy. L’essentiel ? Prendre la vague et évoluer avec l’IA. Les métiers tels que game artist ou graphic designer sont les premiers concernés : certaines intelligences artificielles offrent des outils générateurs d’images. Idem dans le code ; un logiciel comme ChatGPT permet de générer des lignes de code en C-sharp, un des langages les plus usités dans la programmation de jeux vidéo. De même, l’intelligence artificielle prolonge le principe du « no code » en proposant de créer des sites internet aux résultats plus fins et plus pointus.

L’IA intervient également dans le texte : la production de dialogues, d’histoires ou de scénarios pour films d’animation est soutenue. La dimension conversationnelle aussi, avec la présence de « bots » sur les sites web et au sein des jeux vidéo, qui soulève de nouvelles problématiques en termes de modération ou de gestion de communauté en ligne. Partant de là, l’ICAN met à jour ses programmes et ses cours et propose à chaque étudiant de mieux appréhender l’IA dans l’exercice de son futur métier.

La révolution est en marche et l’ICAN la vit au plus près. Des modules sur l’intelligence artificielle sont injectés au cœur des trois principales formations de l’école et s’intéressent aux quatre volets que sont l’image, le code, le texte et la création de dialogues. « On apprend à utiliser l’IA pour générer des images ou du texte, programmer, ou créer un “bot” », précise Brice Roy. Voilà qui requiert des compétences et connaissances techniques que l’ICAN délivre via un enseignement de pointe.

Mais la technique, si elle est indispensable, se doit d’être complétée d’un ingrédient essentiel : l’ouverture d’esprit quant à l'arrivée d’outils novateurs en passe de bousculer le secteur du design. Pour cela, les étudiants sont sensibilisés à l’IA, de son potentiel à ses limites. L’aspect éthique est étudié, notamment à travers des cours théoriques sur la propriété intellectuelle ou encore sur l’authenticité de documents ou d’informations. Des sessions qui, si elles peuvent susciter des débats, permettent d’élever les consciences et de soutenir chaque étudiant dans sa rencontre avec l’IA. En développant un regard transversal et critique, la maîtrise de l’IA n’en sera que plus juste à l’issue de la formation. « L’école se donne pour mission de maîtriser l’IA sans être naïve quant à ses risques : il ne faut ni tomber dans la technophobie ni dans la technophilie », souligne Brice Roy. Un point d’équilibre qui fait très certainement la distinction de l’école.

De par son caractère disruptif, l’IA exige de développer de nouvelles compétences techniques. Toutefois, le directeur de l’école, Brice Roy, tient à rappeler que « l’IA abaisse le seuil de spécialisation technique, contrairement à beaucoup de technologies innovantes ». La raison : l’accessibilité d’un tel outil, qui demeure lisible pour tout étudiant dans le design. L’ICAN se montre par conséquent plus exigeante quant à la créativité de ses élèves et les accompagne dans cette direction : « Si on passe moins de temps à coder, à créer la bonne image ou à rédiger un texte, il faut essayer d’aller plus loin en termes d’imagination et de création », note Brice Roy. En effet, la partie technique étant en partie gérée par l’IA, n’est-ce pas l’occasion de redoubler d’idées et de travailler sa créativité ? Une composante indissociable du monde du jeu vidéo, de l’animation et de la conception web que l’IA encourage presque malgré elle, mais surtout grâce aux équipes de l’ICAN, qui mettent un point d’honneur à pousser chaque étudiant à exprimer ses talents créatifs.

En sus, « la qualité d’usage de l’IA est fonction du niveau d’érudition », notifie Brice Roy. Autrement dit, maîtriser l’IA, c’est aussi savoir « parler à l’IA ». « Nous octroyons davantage de cours d’histoire de l’art et du design afin que les étudiants soient plus précis dans le choix de leurs termes et dans la sémantique de la technique », explique Brice Roy. Si on attend de l’IA qu’elle réalise un « effet fisheye » encore faut-il savoir qu’il existe en ces termes, puisqu’il ne s’agit plus d’être guidé par un logiciel, mais de savoir le guider pour collaborer avec lui : le principe du « machine learning ».

Toujours plus investie dans les transformations induites par l’IA, l’ICAN ouvre en septembre 2024 la formation IA Designer ou Designer by IA, accessible après le bac, qui se décline en Bachelor (niveau bac +3) et en Mastère (niveau bac +5). Elle est représentée par Thomas Cheneseau, artiste, enseignant IA et directeur académique adjoint de SKOLAE, réseau d’enseignement supérieur privé qui réunit les réseaux GES et Eductive. D’autres intervenants experts et passionnés se joindront à l’aventure. Cette formation IA en alternance délivre de nombreuses compétences à travers trois thématiques de cours : génération d’image par l’IA, programmation assistée par l’IA et écriture assistée par l’IA. Un parcours 100% en alternance, des études de cas et des workshops saupoudrent le tout pour garantir une professionnalisation rapide et de nombreux débouchés, notamment en Bachelor, et les débouchés sont nombreux. À l’issue de la formation, les étudiants, futurs demandeurs d’emploi dans le secteur du design, pourront devenir IA visual art designers, designers numérique experts en intelligence artificielle, IA game designers (pour les férus de jeux vidéo) ou encore chefs de projets IA, consultants en IA... Des métiers recherchés, qui le seront de plus en plus.

À noter que les étudiants qui suivent une formation classique à l’ICAN pourront prolonger leurs études en IA Designer. Une passerelle possible qui devrait être grandement empruntée.

La semaine du 25 mars 2024, l’ICAN, grande école des jeux vidéo, de l’animation 3D, du design et de la création web, organise une série de conférences sur le sujet des IA. Une partie aura lieu en ligne. Qui le souhaite pourra s’inscrire pour en savoir plus sur l’IA, mais aussi sur l’école et son approche. Une façon de découvrir l’ICAN, ses formations IA et, qui sait, de faire un choix quant à sa rentrée prochaine et son avenir professionnel. Pour rejoindre l’école à Paris, Lille, Lyon et Bordeaux, en candidatant en ligne à l'une de ses formations, c’est par ici.