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Intelligence artificielle : les formations pour être à la pointe

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Le nombre d’offres d’emplois liées à l'intelligence artificielle a bondi de 113% entre 2016 et 2017 selon l'Apec. © Adobe Stock/sdecoret
Par Amélie Petitdemange, mis à jour le 01 août 2019
5 min

Les compétences en intelligence artificielle sont de plus en plus recherchées par les recruteurs, notamment dans le domaine du numérique. Les universités et écoles proposent donc de nouveaux cursus, comme le DU "Intelligence artificielle appliquée en santé" qui débutera en janvier 2020 à l’université Paris-Descartes.

L’université Paris-Descartes inaugure un nouveau diplôme universitaire (DU) "Intelligence artificielle appliquée en santé". Les candidatures sont ouvertes, pour une formation de janvier à mai 2020. De niveau M1, cette formation de 90 heures accueillera 30 personnes. Elle est ouverte aux professionnels et aux étudiants de 2e et 3e cycle en santé, informatique, mathématiques, sciences humaines et sociales, mais aussi aux étudiants issus d’écoles de commerce et d’écoles d’ingénieurs. Une expérience professionnelle est requise pour les étudiants en formation initiale.

"Cet enseignement représente une première en France dans ce domaine et vise à former les profils pluridisciplinaires et transversaux de la santé qui seront amenés à utiliser l’intelligence artificielle au quotidien", précise l’université.

Contrairement aux licences, masters et doctorats, la majorité des diplômes universitaires ne sont pas inscrits au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). Chaque université décide de créer ses propres DU, parfois sur des compétences de niche. La durée de la formation et le niveau requis varient ainsi d’une formation à l’autre.

Polytechnique et l'université Euromed à Fès collaborent

Alors que le nombre d’offres d’emplois liées à l'intelligence artificielle a bondi de 113% entre 2016 et 2017 selon la dernière étude de l'APEC, les formations en IA ne se cantonnent pas aux DU, ni à la santé. L’université Euromed de Fès au Maroc lance à la rentrée 2019 une École d’ingénierie digitale et d’intelligence artificielle (EIDIA), en partenariat avec Polytechnique. 80 à 100 étudiants, principalement des titulaires de bacs scientifiques ou techniques, rejoindront ce nouveau pôle. Ce diplôme d'ingénieur sera validé en cinq ans : deux ans de classes préparatoires, une troisième année en tronc commun, puis deux ans de spécialisation (Intelligence Artificielle, Robotique et Cobotique, Analyse du Big Data, Cybersécurité, Technologies du Web et du mobile). Le partenariat entériné avec l'X en juillet dernier permettra par ailleurs la mobilité de professeurs et d'étudiants.

L’école Polytechnique de Paris-Saclay avait d'ailleurs lancé en septembre dernier un Graduate degree Artificial Intelligence and Advanced Visual Computing (Intelligence artificielle et informatique visuelle avancée), en association avec Inria, l’ENSTA Paris et Télécom Paris. La formation concerne principalement le domaine du numérique, avec des compétences en machine learning (apprentissage automatique), deep learning (apprentissage profond), réalité virtuelle et analyse des données.

La formation en IA de Polytechnique est destinée aux étudiants internationaux et français de niveau M1 avec de solides connaissances en mathématiques et en informatique. Le cursus, entièrement délivré en anglais et d’une durée de deux ans, est divisé en deux branches, puis se termine par un stage de fin d’études de cinq à six mois. La première branche porte sur l'apprentissage statistique et ses applications en science des données, tandis que la seconde est axée sur l'infographie 3D, la réalité virtuelle et augmentée, les interactions multimodales, la vision par ordinateur, la robotique et la fabrication 3D.

Des masters en IA

Concernant la recherche, le gouvernement a annoncé le lancement de quatre instituts interdisciplinaires d'intelligence artificielle (3IA) à Grenoble, Nice, Paris et Toulouse. Ils seront labellisés pour une période initiale de quatre ans, assortie d'un financement minimal de 75 millions d'euros. "Alors que la compétition mondiale pour les talents et la recherche de pointe en IA n'a probablement jamais été aussi forte, le déploiement à bon rythme du programme national de recherche en IA est indispensable", avait alors déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.

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