Décryptage

Le Québec : des études grandeur nature

Proposé par Gouvernement du Québec

Le Québec : des études grandeur nature
Le Québec : des études grandeur nature © Adobe
Par L'Etudiant Fab, publié le 19 décembre 2023
5 min

Alors qu’ils ne sont pas moins de 15 000, les étudiants français constituent la plus grande communauté étudiante francophone internationale au Québec. Parmi eux, Coline et Marie, tombées amoureuses de cette destination qui accueille à bras ouverts les étudiantes et étudiants étrangers.

À l’origine, elles voulaient simplement partir étudier à l’étranger, « parce que c’est une bonne occasion pour vivre quelque temps dans un autre pays et que cela facilite l’accès à un visa par la suite », nous explique Marie. Alors qu’elle parcourt la carte du monde, son doigt s’arrête sur le Québec. Comme pour de nombreux autres Français, il s’agit d’un choix évident : il n’y a pas la barrière de la langue, l’accès à l’enseignement est facilité pour les Hexagonaux et les perspectives de s’établir au Québec à plus long terme sont réelles. 

Pour Coline, la présence de quelques amis à Montréal a aussi joué en faveur du Québec. « À l’origine, je m’étais inscrite pour une année d’études en langue anglaise afin de voir si la vie me plaisait là-bas avant d’attaquer de “vraies” études », se souvient-elle. Définitivement conquise, elle a enchaîné par la suite avec des études à HEC Montréal en administration des affaires, spécialisation marketing. De son côté, Marie s’est inscrite en baccalauréat (l’équivalent de la licence) en sciences de la communication à l’Université de Montréal, avant de poursuivre à la maîtrise. 

« La proximité avec les enseignants est vraiment un atout »

De l’avis de nos deux interviewées, l’un des plus gros atouts de l’enseignement supérieur au Québec est l’accessibilité des professeurs. « Tu sens qu’ils sont là pour t’aider à réussir, ils prennent du temps pour toi si tu en as besoin », explique Coline, tandis que Marie ajoute : « Ils connaissent nos prénoms et nous tutoient, c’est facile de créer un lien. » La jeune étudiante ajoute apprécier la pédagogie québécoise consistant à développer sa propre pensée. 

Pour nos deux jeunes étudiantes, la variété de matières proposées est aussi un plus. « Cela nous permet de moduler notre emploi du temps comme on le veut, mais aussi de découvrir de nombreux domaines nous permettant ensuite de nous réorienter au besoin », affirme Marie. Pour Coline, cette possibilité d’aménager ses horaires a également été un précieux levier pour pouvoir travailler à temps partiel afin de payer les dépenses de la vie courante. 

Des conditions tarifaires avantageuses

D’ailleurs, en parlant de budget, il faut savoir que des accords entre la France et le Québec permettent aux étudiants français inscrits dans un programme d’études menant à un grade ou à un diplôme de payer les mêmes droits de scolarité que les Canadiens non-résidents du Québec au premier cycle et les mêmes que des étudiants québécois aux deuxième et troisième cycles. 

Cela permet ainsi aux Français d’accéder facilement à des universités ayant une résonance à l’international, notamment en matière de recherche et d’innovation sur des sujets comme l’intelligence artificielle, les sciences quantiques, l’énergie verte, les sciences de la vie, l’aéronautique et l’aérospatiale, les sciences de la mer, le génie et les technologies de l’information. Le tout dans un cadre propice à la réussite et au développement des étudiants (services d’accueil aux étudiants internationaux, activités sportives et culturelles, communautés d’intérêts). « Les associations permettent de rencontrer facilement les gens, tout comme les résidences universitaires », mentionne Coline.

Un cadre de vie unique

Partir étudier au Québec, c’est aussi s’immerger dans un mode de vie à la fois proche et différent du nôtre. Proche, puisque vous trouverez toujours quelqu’un pour vous comprendre, ou encore parce que la culture n’est pas foncièrement différente de la nôtre, selon Marie. « Par contre, il faut quand même s’adapter », ajoute-t-elle.

Plonger dans le grand bain, c’est d’ailleurs ce que recommande Coline, qui n’a pas hésité à quitter le cercle rassurant des Français de Montréal : « Je suis partie travailler l’été dans un camping dans les Laurentides. Ça a été ma meilleure décision. Je me suis immergée dans la culture avec des personnes plus âgées qui m’ont appris plein de choses, comme cuisiner certains mets ou encore les classiques de la musique québécoise. »

Qu’en est-il des assauts de l’hiver ? Coline et Marie sont unanimes : on s’adapte ! On adopte les crampons sous les chaussures par temps de gel, on apprend à faire du patin à glace et on dîne plus tôt… « Le tout, c’est d’être ouvert et de s’adapter », ajoute Coline.

« Toute ma famille est venue s’installer au Québec »

Pour nos deux interviewées, le coup de cœur pour le Québec a été tel que Marie envisage de poursuivre ses études en doctorat, tandis que Coline a définitivement posé ses valises. « J’ai terminé mes études en 2021 et j’ai trouvé un travail avant même d’être diplômée. Je vis dans un condo avec mon copain, et mes frères et ma mère ont même déménagé au Québec », raconte-t-elle. Devenue citoyenne canadienne il y a quelques mois, elle est désormais certaine de faire sa vie dans ce pays qui l’a accueillie à bras ouverts. 

Il faut savoir qu’il existe un Programme de l’expérience québécoise (PEQ), qui aspire à jouer un rôle significatif dans l’attraction des étudiants internationaux francophones. Une fois diplômés, les étudiants sont admissibles à ce programme en vue de l’obtention d’un certificat de sélection dans le but de s’établir au Québec de façon permanente. 

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