Enquête

Le métier de comptable version 2.0 : à l’ère du digital, quelles sont les évolutions ?

Proposé par ENGDE

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publié le 29 janvier 2021
7 min

Les métiers de la comptabilité ont été continuellement affectés par une myriade de changements, particulièrement avec l’arrivée du numérique. Pourtant, de nombreuses idées reçues ont toujours la dent dure, comme ont pu rapidement le constater les étudiants qui ont choisi l’ENGDE. Cette école, fondée en 1965, propose d’être formé à tous les programmes d’expertise comptable. Décennie après décennie, elle s’est adaptée aux principaux bouleversements qui ont fait de la comptabilité ce qu’elle est aujourd’hui.

Des études plus souples

Pendant longtemps, se lancer dans une carrière de comptable exigeait de poursuivre de très longues études, assez chronophages. Si ce cliché ne tombe pas tout à fait à plat avec le cursus d’ ’Expert Comptable (DEC) qui requiert effectivement d’aller jusqu’au bac +8, en y regardant de plus près, celui-ci peut d’ores et déjà se conjuguer avec une vie professionnelle. À l’ENGDE, ses cours sont dispensés les soirs et week-ends à cet effet.

Mais surtout, certains diplômes permettent d’accéder bien plus rapidement au marché du travail, toujours friand d’un large spectre de professions comptables (responsable paie, comptable, contrôleur de gestion ou inspecteur des impôts). Le DCG (Diplôme de Comptabilité et Gestion) équivaut à un bac +3 et permet ainsi d’assurer la gestion comptable et financière d’une organisation, que ce soit en tant que salarié de l’entreprise ou de façon externalisée, au sein d’un cabinet.

Libre à l’étudiant d’être recruté ou de poursuivre sur un mastère du Programme Grandes Écoles , ou d’intégrer la préparation au DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion). Dans tous les cas, cette voie permet une spécialisation plus poussée, en finance ou en audit et contrôle, par exemple. Elle aboutit à un bac +5 conférant la possibilité de prétendre à des fonctions managériales stratégiques au sein d’une organisation, en tant que véritable expert dans son domaine.

Plus de parité

Un autre cliché a longtemps incarné la figure du comptable dans l’imaginaire collectif : celle d’un homme âgé, introverti, portant des lunettes et une cravate.Plus que jamais, en 2021, cette vision est dépassée, comme les statistiques le prouvent. Tout d’abord, les métiers de la comptabilité voient de plus en plus leur courbe de parité nettement se redresser. Bien qu’encore située à 28 % de femmes dans le milieu des experts-comptables[1], la progression est bien en marche et observée de près via des initiatives comme celles menées par l’ Association des Femmes Expertes-Comptables .

En matière d’âge, la fluctuation est assurée avec, en 2018, près de 22 % des professionnels du secteur ayant moins de 30 ans[2]. Ce renouvellement est accompagné d’une nouvelle façon d’aborder le métier, qui est continuellement repensée, d’autant plus depuis que l’ère du digital s’est amorcée.

Ces outils qui changent la donne

La comptabilité a été le premier service informatisé en entreprise, le plaçant en pole position des avancées technologiques qui ont bouleversé le monde du travail. Et aujourd’hui encore, de nouveaux outils émergent et transforment continuellement les métiers de la comptabilité.

L’un des premiers effets de l’arrivée des ordinateurs dans les bureaux a immédiatement mis à bas une autre composante du métier, pourtant encore bien ancrée dans les esprits. Être doté d’un esprit matheux est à présent loin d’être une qualité incontournable pour bâtir sa carrière dans la comptabilité.Manipuler les chiffres reste essentiel, mais de nombreux logiciels et applications ont déferlé pour faciliter la vie de tout comptable. Si auparavant, certaines tâches très répétitives incombaient à ces métiers, l’automatisation bouleverse les flux de travail et de nouvelles fonctionnalités apparaissent sans cesse.

Assistés d’outils aussi performants, les comptables peuvent se concentrer sur les deux vertus qui régissent la profession : le sens de l’analyse et de la logique.Dans cette optique, les connaissances les plus précieuses sont celles acquises durant ses études. Et elles relèvent davantage du droit fiscal, du droit social, de l’économie et des finances, que de l’algèbre ou du calcul mental.

Ces changements ont alors peu à peu renouvelé le quotidien des différents métiers de la comptabilité.

Un nouveau rythme de travail

Si les périodes fiscales sont toujours accompagnées d’une certaine charge, les comptables peuvent dorénavant se consacrer plus facilement à d’autres spectres du métier.

Cet état de fait est d’autant plus valable au sein d’un cabinet, où la relation client est primordiale. Prendre le temps d’assurer cette proximité est l’un des nouveaux défis du secteur, qui se rapproche davantage du conseil et du suivi de clientèle.

En parallèle de ce nouveau statut, la veille est devenue un autre aspect important des métiers de la comptabilité. Les nouvelles technologies évoquées précédemment n’y sont d’ailleurs pas inconnues : il faut choisir et évaluer les fameux outils qui émergent chaque année et analyser les différentes tendances.

L’exemple le plus parlant actuellement est celui de la blockchain, qui rebat de nombreuses cartes et est au cœur de toutes les spéculations. Son influence se confirme dans divers milieux, dont celui de la comptabilité. Elle devrait là aussi apporter son lot de nouveautés positives, comme celles de réduire certains coûts de tenue comptables, soutenir la transparence fiscale et pousser encore plus loin l’automatisation.

Et qui dit « nouvelles technologies », dit « nouvelles lois » et donc nouveaux préceptes à appliquer. Une mise à jour tout à fait personnelle doit s’opérer en continu afin de prolonger les bases apprises en cours.

Un constat encourageant

Une autre évolution observée s’applique à la rémunération dans le domaine de l’expertise comptable. La grille des salaires (au 1er décembre 2020) nous en donne un aperçu très concret : ainsi, un expert-comptable atteint un salaire annuel minimum de 42 773, 49 euros brut.

D’ailleurs, les profils juniors en contrôle de gestion, comptabilité, banque et assurance connaissent une demande croissante.

Les métiers de la comptabilité sont donc définitivement porteurs et assurent un avenir prometteur, plus que jamais en plein essor.

[1]. Source : l’ Association des Femmes Expertes-Comptables [2]. Source : étude 2018 du guide CIDJ

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