Décryptage

Quels sont les rôles du digital et de la data au sein d’un établissement de financement spécialisé ?

Proposé par ASF

Quels sont les rôles du digital et de la data au sein d’un établissement de financement spécialisé ?
Quels sont les rôles du digital et de la data au sein d’un établissement de financement spécialisé ? © asf
Par L'Etudiant Fab, publié le 09 avril 2021
12 min

En 2019, selon l’Association française des Sociétés Financières (ASF), les activités des établissements de financement spécialisé ont connu une nette progression et poursuivent leur ascension. La crise sanitaire provoquée par la Covid-19 les a bien sûr impactées. Elle a déclenché l’accélération de la transition numérique au sein des organisations, y compris dans le monde du financement spécialisé. Les nouveaux outils technologiques poussent aujourd’hui les acteurs du monde économique à repenser leur fonctionnement en accompagnant les besoins de leurs clients, qui évoluent constamment.

La transformation digitale des établissements de financement spécialisé améliore la connaissance client pour proposer des offres de plus en plus personnalisées.

La vente de produits financiers ou la proposition de services complémentaires ne suffit plus. Au regard des besoins grandissants de leurs clients, les établissements de financement spécialisé doivent se réinventer. L’offre se traduit donc par de nouvelles expériences, au format digital : une relation d’autant plus personnalisée, boostée par un parcours client agile, qui monte crescendo. Tout l’enjeu réside dans la dualité des canaux online et offline, afin de répondre à de nouvelles attentes, au-delà de la sphère bancaire.

Les services à distance représentent un enjeu fondamental pour les établissements de financement spécialisé, que leurs clients soient des professionnels ou des particuliers. En effet, la crise sanitaire a bouleversé nos habitudes et nos modes de consommation, notamment en ce qui concerne les produits de financement. Ainsi, la maîtrise d’une stratégie digitale s’avère essentielle pour développer de nouveaux leviers de communication.

L’innovation technologique se met au service de la relation client, mais elle permet également d’optimiser un mode de fonctionnement. L’écosystème de la finance peut, à ce titre, réaffirmer son expertise en s’adaptant à la nouvelle donne numérique.

Les établissements de financement spécialisé génèrent beaucoup de données. Comment sont-elles sécurisées ?

La cybersécurité est indissociable du système économique actuel. En effet, les risques sont bien présents : fraude sur internet, piratage, vol de données confidentielles (ou concurrentielles), cyberattaques…la vigilance est donc permanente, d’autant plus à l’évocation de la protection des données.

D’ailleurs, selon la récente étude menée par le cabinet Toluna, près de 73 % des répondants du panel interrogé s’inquiètent pour la protection de leurs données personnelles ou financières ; 72 % d’entre eux craignent l’usurpation d’identité et 55 % des répondants souhaitent être accompagnés sur ces nouvelles problématiques.

La sécurisation des comptes, les transactions et paiements est donc un enjeu majeur pour les experts du financement spécialisé : déploiement de nouveaux outils, certifications, audits de sécurité sont autant de jalons posés sur le chemin d’une protection renforcée de données sensibles. N’importe quel type de cyberattaque peut avoir des conséquences importantes sur l’infrastructure des entreprises et, de fait, générer des coûts très élevés.

Une compréhension intelligible de la gestion des données (algorithmes, techniques de scoring …) et des systèmes informatiques s’avère essentielle. Le personnel, dans un souci de vigilance, est lui aussi amené à respecter les procédures liées aux systèmes de protection afin de protéger les informations en interne et d’éviter les cyberattaques.

Qu’est-ce que le big data ?

Le big data désigne l’ensemble des données numériques d’ordre personnel ou professionnel produites par l’utilisation des nouvelles technologies. Il peut s’agir :

  • Des données d’une entreprise (bases de données, courriels, documents)

  • De contenus publiés en ligne

  • D’échanges via les réseaux sociaux

  • De transactions en ligne

  • De données émises ou reçues via de multiples objets connectés et qui peuvent être géolocalisées.

Outre un volume de données massif, qu’elles soient à l’état brut ou disposent d’une structure définie, le big data ouvre de nombreuses possibilités. Caractérisé par une extrême rapidité, le big data recoupe des données produites, récoltées et analysées en temps réel. Il est toutefois essentiel d’en vérifier la crédibilité et la fiabilité pour en faire une ressource exploitable par les algorithmes ou les scores, qui sont une excellence française.

Les enjeux de demain liés à la data dans le domaine du financement spécialisé

Le financement spécialisé est un domaine d’activité essentiel au bon fonctionnement de l’économie réelle. De nouvelles perspectives se dessinent avec l’exploitation de la data. Anticiper les risques, suivre l’évolution des marchés en temps réel, dresser des analyses prédictives et dégager des tendances sont des actions concrètes et efficaces. Elles peuvent être menées sur la base d’outils innovants.

Ce secteur est donc capable de transformer la data en véritable valeur ajoutée. Au vu du volume d’informations numérisées à l’heure actuelle, les activités financières connaissent un profond bouleversement, et l’ère du « data-driven finance » est en marche. Le financement spécialisé se couple à la technologie en misant sur l’intelligence artificielle et le machine learning.

L’incroyable volume de données disponible permet également une meilleure connaissance du marché en matière d’opportunités et de risques avec, en arrière-plan, le contexte socio-économique actuel.De nos jours, le rôle de la data devient crucial : la digitalisation des échanges est devenue essentielle pour fidéliser et préserver la relation client.

Le rôle de la data au sein de Cofidis

La société Cofidis (Compagnie financière de distribution) est un établissement spécialiste du crédit à la consommation, vendu et géré en ligne. Cette entité du Crédit Mutuel-CIC propose aujourd’hui une gamme de crédits très complète allant des solutions de paiement en ligne jusqu’au rachat de crédit, en passant par le prêt personnel et le crédit renouvelable.

L’organisme de crédit Cofidis dispose d’une vraie particularité : il n’y existe aucune agence physique en charge de la data. L’entreprise utilise des outils digitaux hautement performants, pilotés par des data scientists, afin d’analyser les comportements et les besoins des clients… La culture de la donnée est profondément ancrée chez Cofidis. Plus qu’un objectif, elle est un moyen, sur lequel l’organisme financier s’appuie dans chacune de ses décisions stratégiques. Il s’agit bien là de la définition de ce que l’on appelle désormais communément une entreprise « data driven ».

Quel est le profil d’un bon data scientist ?

Le data scientist est un scientifique des données. En effet, en particulier chez Cofidis, il valorise l’ensemble des données client (emploi, situation familiale, budget) afin de les transformer en levier de création de valeur pour l’entreprise. Il s’agit d’une connaissance très utile à l’optimisation des offres et services proposés. Au sein d’un organisme de crédit comme Cofidis, il s’agira d’apprécier la capacité d’un client à rembourser son crédit dans le futur, à détecter son intérêt pour de nouveaux produits ou à déceler les points d’insatisfaction au travers d’enquêtes.

Pour travailler dans le monde de la data, il faut disposer d’une double compétence quasi indispensable, qui se traduit par un bagage à la fois mathématique et informatique. L’expérience sur le terrain et la capacité à interroger les problématiques du métier, pour les résoudre de la meilleure façon, sont également fondamentales. La curiosité, l’ouverture d’esprit, l’appétence pour l’expérience et l’apprentissage sont, en parallèle, des qualités en très forte demande pour se professionnaliser dans l’univers de la data. Afin d’occuper le poste de data scientist, une formation bac +4/5 dans le domaine de l’informatique, du marketing, du management ou des statistiques s’avère indispensable.

De nombreuses formations universitaires sont dispensées pour occuper ce poste-clé :

Pour prétendre à cette fonction, il est également possible de préparer un master en Data Science dans de grandes écoles :

Financements spécialisés et émergence de nouveaux métiers : focus sur le traffic manager

Aujourd’hui, la rentabilité d’un site web reste l’enjeu majeur des entreprises ou établissements de financement spécialisé qui commercialisent leurs produits et services en ligne.

Comme son nom l’indique, le traffic manager est spécialisé dans la gestion du trafic sur le web afin d’accroître la visibilité et les ventes d’une marque, d’une entreprise ou de toute autre organisation. Son rôle consiste notamment à activer tous les leviers d’acquisition afin d’attirer des visiteurs qualifiés et de maximiser la vente de produits ou services proposés.

Référencement, réseaux sociaux, liens sponsorisés, partenariats ou campagnes marketing font partie de son quotidien. Ainsi, le traffic manager est en mesure d’évaluer l’audience d’un site web avec précision, et ce, par le biais de plusieurs indicateurs :

  • Pages vues

  • Nombre de visiteurs uniques

  • Nombre de clics

  • Durée et fréquence des visites

Se situant au croisement de la communication et du marketing, le traffic manager s’occupe de la programmation et de la gestion des techniques des campagnes publicitaires sur le web. À ce titre, il est responsable du référencement de l’entreprise sur le web afin d’optimiser son positionnement via les différents moteurs de recherche et en fonction des requêtes saisies par les internautes sous la forme de mots-clés.

Cette mission implique deux variantes que sont le SEO (Search Engine Optimisation) et le SEA (Search Engine Advertising). Le traffic manager doit sélectionner les supports publicitaires les plus pertinents et définir un ciblage précis des différents publics auxquels ces messages publicitaires sont destinés.

Le traffic manager fait preuve d’un grand sens de l’organisation et d’une gestion du temps à toute épreuve. Curiosité et goût prononcé pour la culture web sont également des qualités nécessaires pour exercer ce métier. Sur un plan technique, la gestion de données statistiques et des aptitudes d’analyse sont indispensables.

Pour exercer le métier de traffic manager, il est possible de suivre une formation notamment :

  • En école de commerce ou marketing

  • En école d’ingénieurs multimédia

  • En école de statistiques

Les diplômes universitaires obtenus concernant la technologie de l’information, la finance ou le webmarketing amènent également à intégrer l’univers du traffic manager.

Des écoles spécialisées proposent également des formations afin d’y parvenir :

Le rôle du traffic manager chez Cofidis

Chez Cofidis, spécialiste du crédit en ligne, du crédit à la consommation et du rachat de crédit, le traffic manager occupe une place essentielle. En effet, il travaille sur la sélection des futurs partenaires et collaborateurs de l’organisme, ainsi qu’à la mise en place de campagnes performantes. Les interlocuteurs de Cofidis sont nombreux, de TF1 à Google en passant par Facebook ou Amazon.

À l’écoute du marché, le traffic manager doit être en mesure de répondre aux besoins des clients et d’anticiper les tendances en termes de consommation de produits financiers. Jamais à court d’idées, le traffic manager dispose d’un vaste réseau de contacts, ce qui lui permet constamment de rencontrer, d’échanger et de partager sur des sujets très variés. La mise en place de stratégies innovantes et différenciantes lui permet de mettre à profit sa créativité et sa curiosité.

Être traffic manager chez Cofidis représente donc une véritable opportunité de carrière afin de s’épanouir et de développer de nouvelles compétences professionnelles, dans un monde toujours plus digital.

La data devient désormais un outil majeur pour la finance spécialisée. En effet, les données collectées permettent d’élaborer des campagnes marketing personnalisées. Directement adressées aux consommateurs (B2B ou B2C), elles s’adaptent à leurs comportements, leurs besoins et leurs préférences pour leur proposer des produits et services nouveaux, qui répondent à des demandes en constante évolution.

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