Études : Social : quelles études, quelles formations pour intégrer le secteur ?

Jeune mère discutant avec une assistante sociale
Jeune mère discutant avec une assistante sociale © sturti/gettyimages

Persistance du chômage, allongement de la durée de vie, isolement des personnes démunies, etc., les problématiques sociales exigent un accompagnement par des professionnels qualifiés au sein des collectivités locales, des associations, des organismes sociaux ou autres. Zoom sur les études pour travailler dans le social.


Quels sont les métiers dans le social ?

Au-delà de la vocation, les métiers du social exigent des savoir-faire et des connaissances qui s’acquièrent à travers des parcours bien balisés. Chaque formation est subordonnée à l’obtention d’un diplôme d’État qui correspond à un métier précis. À la clé, la garantie d’une insertion professionnelle réussie.

Exemples de métiers du social :

·         Accompagnant éducatif et social,

·         Animateur socioculturel,

·         Assistante de service social,

·         Conseiller en économie sociale et familiale,

·         Conseiller en insertion sociale et professionnelle,

·         Éducateur spécialisé,

·         Moniteur-éducateur,

·         Technicien de l'intervention sociale et familiale.

Quelle formation pour travailler dans le social ?

Première étape : pour accéder à l’un des diplômes d’État dans le secteur, il est nécessaire de passer un concours. Celui-ci peut se préparer dans des établissements privés ou dans une vingtaine de lycées publics. Il faut compter de 800 à 5.000 euros pour une prépa se déroulant la plupart du temps sur un an.

Notez que de nombreux étudiants suivent une ou deux années à l’université, en AES (administration économique et sociale), psychologie, sociologie, sciences sociales ou sciences pour la santé, avant de passer le concours.

Le BTS économie sociale et familiale : un diplôme qui ouvre différentes portes

Des profils variés sont recherchés à l’entrée de ce BTS : bac ST2S (sciences et technologies de la santé et du social), bac STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), bac général, bac pro  ASSP (accompagnement, soins et services à la personne), bac pro Sapat (service aux personnes et aux territoires). La formation peut s’envisager à temps plein ou par la voie de l’apprentissage, selon les établissements. L’inscription se fait via Parcoursup.

Le titulaire du BTS économie sociale et solidaire exerce son expertise dans les domaines de la vie quotidienne (alimentation, santé, budget, etc.). Au programme : animation-formation, connaissance des institutions, gestion et conseil et expertise technologique, avec plusieurs semaines de stage par an.

Le conseiller économique et social travaille dans des centres sociaux, résidences sociales, services en prévention santé, en relation avec d’autres experts (travailleurs sociaux, juristes, professionnels de la santé, personnels des services techniques des collectivités).

Le détenteur de ce BTS peut poursuivre ses études et notamment préparer le diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale (DECESF), formation d’un an comprenant 16 semaines de stage en alternance avec les cours.

Le BUT carrières sociales

Remplaçant le DUT carrières sociales, le BUT carrières sociales confère un niveau bac+3. En trois ans après le bac, ce BUT offre une formation universitaire qui mêle théorie et pratique, avec une professionnalisation progressive. Dès la deuxième année, il faut choisir parmi les cinq parcours : animation sociale et socioculturelle, assistance sociale, coordination et gestion des établissements et services sanitaires et sociaux, éducation spécialisée ou villes et territoires durables.

À noter : lors de votre inscription en première année, veillez à ce que le parcours que vous visez soit bien proposé dans l’établissement que vous choisissez.

À la clé : des postes de directeur d’accueil collectif de mineurs, d’animateur socioculturel, de médiateur social, de gestionnaire urbain, de développeur urbain ou de médiateur familial.

Les licences et masters dans le domaine du social

Il est possible d’envisager des études universitaires après le bac pour entamer une carrière dans le social. L’inscription se fait via Parcoursup pour l’entrée en licence et sur MonMaster pour l’entrée en master.

Côté management, plus de 80 masters sont proposés à l’université, notamment Parcours direction des politiques et dispositifs d’insertion, de médiation et de prévention, à l’université Rennes 2 (35), en partenariat avec le Collège coopératif en Bretagne ; inclusion et participation : handicap, difficultés, dépendance, à l’université de Poitiers (86) ; coopération et solidarité internationale, à l’université d’Évry (91), etc.

Les diplômes d'État : plusieurs domaines d'intervention

Différents diplômes d’État permettent d’accéder aux métiers de l’aide et de l’assistance sociale :

·         Le DETISF, diplôme d’État de technicien en intervention sociale et familiale (reconnu niveau bac) ;

·         Le DEASS, diplôme d’État d’assistant de service social (accès après le bac via Parcoursup, confère un niveau bac+3) ;

·         Le DECESF, diplôme d’État de conseiller en économie sociale familiale (accessible après le BTS économie sociale et familiale, donne un niveau bac+3) ;

·         Le diplôme d’État de médiateur familial (après un bac+2 dans le social, diplôme reconnu à bac+3). 

Au programme : des cours sur l’action sociale, les techniques de médiation, l’intervention en service social, mais aussi de la philosophie, du droit, de l’économie, de la sociologie, etc., ainsi que des stages d’application obligatoires dont la durée varie entre deux et 16 semaines selon les cursus.

Différents diplômes d’État permettent d’accéder aux métiers de l’éducation spécialisée :

·         Le DEEJE, diplôme d’État d’éducateur de jeunes enfants (accès après le bac via Parcoursup, confère un niveau bac+3) ;

·         Le DEETS, diplôme d’État d’édu­cateur technique spécialisé (accès après le bac via Parcoursup, confère un niveau bac+3) ; 

·         Le DEME, diplôme d’État de moniteur-éducateur (accès sans condition de niveau mais sur épreuves, le DE est reconnu au niveau bac) ;

·         Le DEAES, diplôme d’État d’accompagnement éducatif et social (issu de la fusion du diplôme d’État d’aide médico-psychologique) et du  diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale). Il est accessible après un CAP (de type CAP accompagnant éducatif petite enfance) ou un diplôme d’État d'aide-soignant, et confère le niveau CAP ;

·         Le BPJEPS, brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport, mention animation sociale (accès sans condition de diplôme, confère le niveau bac). 

Il est possible de se spécialiser avec le DEEJE, pour travailler auprès de jeunes enfants, ou avec le DEETS, pour travailler en lien avec des personnes handicapées via la transmission d’un savoir-faire.

Dans le secteur de l’accompagnement à domicile, le DEAES permet de travailler auprès des personnes âgées, des personnes en situation de handicap ou d’enfants en difficulté.

Dans le domaine de l’encadrement, plusieurs diplômes donnent accès à des postes de directeur d’établissement ou d’encadrement d’équipe :

·         Le Caferuis, certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale, s’obtient en un an après un bac+2 ; 

·         Le DEIS, diplôme d’État d’ingénierie sociale, est accessible après un bac+3 dans le social couplé à trois ans d’expérience ou un bac+5 dans le social ;

·         Le Cafdes, certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale, est également accessible après un bac+3.

Concours de la justice : après un bac+2 ou bac+3

Devenir éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse

L’éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse s’occupe de jeunes en difficulté ayant commis un délit ou qui sont suivis dans le cadre de la protection de l’enfance. Fonctionnaire, il travaille pour le ministère de la Justice.

Accessible sur concours après un bac+3, la formation d’éducateur de la protection judiciaire et de la jeunesse est rémunérée et dure 18 mois en alternance (un an pour les titulaires d’un DEES) à l’ENPJJ, l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse à Roubaix (59).

Au terme de la formation, le stagiaire est titularisé et reçoit son affectation. Il s’engage à servir l’État pendant cinq ans.

Devenir conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation

Le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) est responsable des personnes placées “sous main de justice”. 

Pour se présenter au concours, il faut au minimum un bac+2. Pour information, au concours 2022, les trois quarts des reçus avaient un bac+3.

La formation, en deux ans, alterne des cours à l’ENAP, l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen (47), et des stages dans des prisons et des tribunaux. Elle est sanctionnée par le diplôme de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

Info plus

– www.lesocial.fr, le site internet du secteur social en France.

– www.solidarites-sante.gouv.fr, le site internet du ministère des Solidarités et de la Santé.

– www.unaforis.eu, le site internet de l’Union nationale des acteurs de formation et de recherche en intervention sociale.

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